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Extraits de gosho sur |
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Nanjo Tokimitsu |
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Les mots du Sutra du Lotus sont également brillants
et lumineux, radieux et éclatants comme le reflet d'un visage
dans un miroir poli, ou l'image de la lune se reflétant à
la surface d'un étang d'eau pure. Puisqu'il en est ainsi, comment
le décret du Bouddha "Il obtiendra en rétribution
la bonne fortune dès cette
vie même", ou son édit, "En vérité,
il obtiendra des rétributions
visibles en sa vie présente"(réf.), pourraient-ils
se révéler faux uniquement pour vous, Nanjo Shichiro Jiro* ? Le Bouddha a déclaré que, quand bien même le soleil
se lèverait à l'Ouest, quand bien même la lune sortirait
du sol, on ne pourrait jamais trouver de mensonge dans ses propos. Par
conséquent, l'esprit de votre défunt père est,
sans aucun doute, maintenant en présence du vénérable
Shakyamuni, et vous-même recevrez de grands bienfaits en cette
vie. Comme c'est merveilleux, comme c'est magnifique ! Je ne sais
comment vous remercier de la sincérité dont vous avez
fait preuve en m'envoyant tout cela. En fin de compte, cela démontre
quelle foi profonde dans le Sutra du Lotus avait le défunt
seigneur Nanjo [votre père].
Car comme le dit le proverbe, c'est par ses ministres que s'exprime
la volonté du souverain, et c'est aux actions du fils que l'on
reconnaît la sincérité du père. Le défunt
seigneur Nanjo doit s'en réjouir, j'en suis certain. J'étais
persuadé que, même si j'étais épargné
par la maladie, je mourrais très certainement de faim, et voilà
que le blé que vous avez envoyé m'est parvenu. Dans ces
conditions, il est encore plus précieux que de l'or et des bijoux.
Le millet de Rida se transforma en un homme d'or. Comment alors le blé
que vous, Tokimitsu, m'avez offert
pourrait-il ne pas se métamorphoser en caractères du Sutra
du Lotus ? Ces caractères du Sutra du Lotus se changeront en Bouddha Shakyamuni puis en une paire d'ailes qui permettront
à votre père défunt [Nanjo Hyoe Shichiro] de s'envoler
vers la Terre pure du Pic
du Vautour. Ils reviendront vers vous pour vous protéger
et vous guider. J'ai bien reçu vos
dons pour la cérémonie du 49e jour après le décès
de votre fils Nanjo Shichiro Goro. Ils comportaient, comme indiqué
sur votre liste, deux rouleaux de cent pièces de monnaie, un sac de riz blanc, un sac d'ignames,
du tofu et du konnyaku, un panier
de kakis, cinquante citrons, et d'autres choses encore. Pour le repos
de votre fils défunt, j'ai récité la totalité
du Sutra du Lotus une fois, plusieurs fois la partie Jigage,
et des centaines ou des milliers de fois daimoku. Je ne peux
m'empêcher de penser à votre fils Goro. Les fleurs tombées
hier sont prêtes à refleurir aujourd'hui. Et les herbes
séchées sont sur le point de repousser. Pourquoi le regretté Goro ne revient-il pas lui aussi ? Ah Si Goro pouvait revenir avec
les fleurs ou les herbes éphémères, même
sans être le poète Hitomaro,
nous l'attendrions auprès de ces fleurs ! Même sans
être des chevaux attachés à un piquet, nous ne quitterions
plus la prairie ! Pour revenir à vous, Ueno
Shichiro Jiro, vous êtes un simple mortel,
à l'époque des Derniers
jours du Dharma, et vous êtes né dans une famille de samuuraïs ; on pourrait
vous considérer comme un homme mauvais, et pourtant votre coeur
est celui d'un homme bon. Parce que tous, du plus puissant
au plus humble, refusent d'avoir foi en mes enseignements. Ils harcèlent
le petit nombre des croyants, leur imposent de lourdes taxes ou confisquent
leurs domaines, leurs rizières et leurs champs, et même,
dans certains cas, les mettent à mort. Il est donc difficile
de croire en mes enseignements, et pourtant votre mère et votre
défunt père ont eu le courage d'y adhérer. Maintenant,
étant son héritier, vous avez succédé à
votre père, et, sans les conseils de quiconque, vous avez également
adhéré de tout coeur à ces enseignements. De nombreuses
personnes, de haut rang et de basse condition, vous ont fait des remontrances
ou vous ont menacé, mais vous avez refusé d'abandonner votre foi. |
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