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Extraits de gosho sur |
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dix-huitième
vœu d'Amida |
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L'autre répondit : "Je ne suis qu'un laïc mais je me consacre avec sincérité à la pratique du bouddhisme ; j'ai, depuis ma jeunesse, écouté les paroles de nombreux maîtres, et j'ai lu quelques-uns des écrits sacrés. Pour nous, hommes de cette époque des Derniers jours du Dharma qui avons commis toutes sortes de mauvaises actions, rien ne peut mieux convenir que les enseignements du Nembutsu qui conduisent à renaître dans la Terre pure. Ainsi, Genshin*, l'administrateur des moines, déclare : "Les enseignements et les pratiques qui mènent à la renaissance dans la Terre de la béatitude parfaite sont les yeux et les pieds de ceux qui vivent en notre époque impure."(réf.) L'éminent moine Honen rassembla les passages les plus importants des divers sutras et propagea la doctrine de la dévotion exclusive à la pratique du Nembutsu. En particulier, les voeux originels du bouddha Amida surpassent, en valeur et en importance, ceux de tous les autres bouddhas. Du premier voeu - que les trois mauvaises voies n'existent plus sur sa Terre (note) - jusqu'au dernier - que les bodhisattvas puissent parvenir aux trois sortes de perception (note) - tous les voeux compatissants du bouddha Amida méritent une grande reconnaissance. Mais son dix-huitième voeu (note) nous concerne tout particulièrement. De plus, même ceux qui ont commis les dix mauvaises actions ou les cinq forfaits ne sont pas exclus ; et aucune discrimination ne doit être faite entre ceux qui n'ont récité le Nembutsu qu'une fois et ceux qui l'ont beaucoup récité. Pour cette raison, le pays entier, du souverain au petit peuple, place cette école au-dessus de toutes les autres. Et l'on ne compte plus le nombre de personnes qui ont obtenu de renaître dans la Terre pure grâce à lui !" L'ignorant
répondit : "En vérité, il faudrait avoir honte
de ce qui est mesquin, et aspirer à ce qui est grand, abandonner
le superficiel pour adhérer à ce qui est profond. Cela n'est
pas seulement un principe bouddhique, mais également une règle
valable dans le monde profane. Par conséquent, je voudrais sans
délai me convertir à cette école dont vous venez
de parler. S'il vous plaît, instruisez-moi de ses principes plus
en détail. Vous dites que même ceux qui ont commis les cinq
forfaits et les dix actions
mauvaises ne sont pas exclus du voeu bienveillant du Bouddha. Puis-je
vous demander en quoi consistent les cinq
forfaits et les dix actions mauvaises ? Le bouddha Amida et
les divers autres bouddhas ont fait le voeu de bienveillance. Pour cette
raison et peut-être avec une certaine honte
(note) ils ont fait leur apparition
en ce monde Saha, le bouddha Amida
proclamant ses quarante-huit voeux et
le bouddha Yakushi*,
ses douze grands voeux. Avalokitesvara
(Kanzeon), ainsi que d'autres bodhisattvas venus d'autres terres ont fait
de même. Depuis plus
de cinquante ans, dans ce pays du Japon, tous, sages comme insensés,
ont respecté cette doctrine et ont eu foi en elle, et personne
ne l'a mise en doute. Moi seul, Nichiren, je me distingue des autres en
soulignant que le bouddha Amida,
dans son voeu originel, exprima le désir de sauver tout le monde
"à l'exception de ceux qui commettent les cinq
forfaits ou qui calomnient le
véritable Dharma."
(note) Et je fais également remarquer
que, selon le Sutra du Lotus, "celui qui refuse d'avoir
foi en ce Sutra, et au contraire s'y oppose, détruit immédiatement
les graines qui permettent d'atteindre la bodhéité en ce
monde (...) Après sa mort, il tombera dans l'enfer avici."(réf.)
Ces affirmations révèlent que Shandao
et Honen s'opposent au véritable
Dharma, et que, par conséquent, ils ont sûrement été
abandonnés par le bouddha Amida
dont ils attendent la protection. Quel grand
médecin ou quel bon médicament a le pouvoir de guérir
tous les êtres à l'époque des Derniers
jours du Dharma
? Ils ne peuvent pas être guéris par les mudra
et les mantra dharani*
du bouddha Vairocana*,
par les quarante-huit voeux du bouddha
Amida ou les douze grands voeux du bouddha Yakushi*i,
ni même par son serment de guérir toutes les maladies. Non
seulement de tels remèdes n'ont pas le pouvoir de guérir
les maladies mais ils les aggravent. De plus, les
mots "terre de paix et de félicité", sont l'expression
employée pour désigner les diverses Terres
pures. Et le bouddha Amida dont
il est question ici [dans le Sutra du Lotus] n'est pas le bouddha
Amida mentionné dans le Sutra
Kammuryoju. Ce dernier était à l'origine un moine
nommé Hozo, ayant formulé quarante-huit voeux et un bouddha
parvenu à l'illumination il y a de cela dix kalpas.
Or le bouddha Amida mentionné
dans l'enseignement théorique*
du Sutra du Lotus était, lui, le neuvième des seize
princes héritiers, fils du bouddha Daitsu
Enchin, un bouddha Amida qui
fit le serment solennel de propager le Sutra du Lotus. Et le
bouddha Amida mentionné dans
l'enseignement essentiel*
est une émanation du Bouddha Shakyamuni. C'est pourquoi on lit
dans le commentaire : " Cette appellation d'Amida
ne désigne pas la personne mentionnée dans le Sutra
Kammuryoju et dans d'autres sutras."(réf.) Pourtant,
le Bouddha Shakyamuni, le bouddha Taho
et tous les bouddhas des dix
directions, qui sont des émanations de Shakyamuni, affirment
que parmi ceux qui pratiquent le Sutra du Lotus pas un seul ne
manquera d'atteindre la bodhéité (réf.),
et que tous avanceront jusqu'au bout sur la voie du Bouddha. Shakyamuni,
Taho et tous les autres bouddhas d'une
part, et, de l'autre, les moines Shandao
et Honen tiennent des propos aussi
différents que le feu et l'eau, ou que les nuages et la boue.
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