|   | Extraits de gosho sur |   |   | 
| Antoku | |||
| Le 
        81e souverain,  l’empereur Antoku,  
        était le fils aîné de l’empereur Takakura,  et 
        sa mère,  Kenrei Mon-in,  était la fille du ou Premier 
        Ministre (dajo-daijin),  le 
        nyudo Taira 
        no Kiyomori. Antoku,  
        vaincu par l’armée de Minamoto 
        Yorimtomo,  fut noyé dans la mer de Yashima en 1184 (le 24e 
        jour du 3e mois,  1ère année de l’ère de Genryaku). L'empereur 
          Antoku,  
        81e souverain sous forme humaine,  ordonna à plusieurs centaines 
        de maîtres du Shingon,  parmi 
        lesquels le Grand- patriarche du Tendai,  
        Myoun,  d'offrir des prières 
        pour soumettre Minamoto no Yoritomo. 
        Mais,  comme le dit le Sutra,  leurs malédictions "se 
        retournèrent contre ceux qui les avaient lancées."(réf.) 
         Myoun 
        fut décapité par Yoshinaka 
        et l'empereur Antoku 
        périt noyé dans la mer de l'Ouest. Ces Etres 
        célestes ont fait le vœu de punir sur le champ quiconque 
        est un ennemi du Sutra du Lotus. Pour cette raison,  [voici ce 
        qui arriva]. Taira no Kiyomori,  
        le chef des Heike,  eut son petit-fils 
        Antoku 
        comme 81e empereur et,  afin de subjuguer Yoritomo,  
        le chef des Minamoto,  Kiyomori 
        soutint le temple Enrakyu-ji,  
        sur le Mont Hiei,  comme leur temple 
        protecteur,  et il soutint aussi le sanctuaire de Sanno 
        dans la ville d’Ohtsu comme leur sanctuaire protecteur. Ses efforts,  
        cependant,  furent loin d’être récompensés ; l’empereur 
        Antoku 
        fut noyé dans la mer de Dan-no-ura,  le bras de mer situé 
        entre l’île Tsukushi 
        [act. Kyushu] et le Japon central,  et Myoun,  le moine supérieur du temple 
        Enrakyu-ji,  fut tué par 
        Kiso Yoshinaka,  du clan Minamoto,  
        commandant en chef d’une force expéditionnaire contre les 
        Heike. Tous les membres du clan Heike 
        furent anéantis d’un seul coup. La chute des Heike 
        et la guerre civile de la période de Jokyu 
        sont la preuve que la croyance en la fausse loi de l’école 
        Shingon a mené [son adepte] 
        à sa perte.   Il y eut,  par exemple,  Kiyomori,  
        chef militaire du clan Taira et gouverneur 
        d'Aki,  qui vécut sous le règne du 81e souverain,  l'empereur 
        Antoku. 
        De bataille en bataille,  Kiyomori 
        vainquit tous les ennemis du pays. Il parvint ainsi peu à peu au 
        poste le plus élevé du gouvernement,  celui de Premier ministre 
        de l'État. C'est parce 
        que ces enseignements nuisibles se sont répandus dans le pays tout 
        entier en ôtant au Sutra du Lotus la place qui lui revient 
        que les souverains Antoku,  
        Takahira et d'autres furent abandonnés 
        par Tensho Daijin* et par le grand 
        bodhisattva Hachiman. Ils moururent 
        noyés dans la mer ou exilés sur des îles lointaines 
        après avoir été chassés du trône par 
        des familles au service de la cour depuis de nombreuses générations. Hachiman 
        a juré de résider sur la tête de cent souverains (note). 
        Pourtant,  il ne s'est manifesté sur celle d'aucun des cinq souverains 
        de notre pays,  nommément le 81e empereur sous forme humaine,  Antoku,  
        le 82e,  l'empereur retiré d'Oki 
        [Go-Toba] ; le 83e,  l'empereur retiré 
        d'Awa 
        [Tsuchmikado],  le 84e,  l'empereur 
        retiré de Sado[Juntoku] ; le 85e,  l'empereur d'Higashi,  Ichijo [Chukyo] 
        . Il refusa de le faire parce que c'étaient des personnes à 
        l'esprit retors et faussé. | |||