DICTIONNAIRE des TERMES BOUDDHIQUES

français, japonais, chinois, sanscrit, pali


Temples fréquentés par Nichiren


16 février 1222 : naissance à Kominato de Nichiren sous le nom de Zennichi-maro.

1233 : la dame seigneur du lieu l’envoie à Kiyozumi-dera (Seicho-ji), un temple de l’école Tendai, comme page du moine supérieur Dozen. Ce temple était le centre d’éducation le plus important de la région. Zennichi-maro y étudie et devient novice en 1237. Il reçoit le nom de moine de Rencho.
Rencho, pour qui la bibliothèque du temple était trop petite pour satisfaire son désir de connaissance, part pour Kamakura en 1241 et étudie à la bibliothèque du temple Hachimangu-ji. C’est l’époque où Kamakura est la capitale de fait du Japon sous la direction de Hojo Yasutoki, régent (shikken), qui était sous les ordres du shogun Fujiwara-no-Yoritsune, mais celui-ci n’était alors qu’un enfant sans autorité qu’il pouvait manipuler.

Le temple Hachimangu-ji était le nom bouddhiste du sanctuaire shinto dédié à Hachiman, en ce temps là, entièrement décoré de mobilier bouddhiste. Le Hachimangu-ji était affilié au Onjo-ji dans la province de Omi (Shiga-ken). Onjo-ji, à son tour, était primitivement affilié au Enryaku-ji sur le Mont Hiei dans la même province, mais il avait déclaré son indépendance à l’égard de l'Enryaku-ji en 993. Il se désignait désormais comme le temple principal de l’école Tendai Jimon Ha.

En 1242, Rencho entra au Enryaku-ji pour poursuivre ses études. Enryaku-ji était le temple principal de l’école Tendai au Japon. Les disciples de l'école Tendai, Kukai et Honen, avaient créé leur propre école (Shingon et Jodo). Le Bouddha Shakyamuni était remplacé par le bouddha Amida et la récitation du nembutsu était encouragée au détriment de la lecture du Sutra du Lotus.

Outre cette tendance syncrétique les temples du Mont Hiei souffraient également d’une évolution séculière. Dès le Xème siècle, une armée monastique avait été organisée pour combattre les armées monastiques d’autres temples pour des raisons politiques. Les batailles prirent notamment de l’intensité après que le temple Onjo-ji se soit séparé de l'Enryaku-ji. En 1081, l’armée monastique de Hiei brûla le Onjo-ji. Ce dernier fut restauré mais il fut à nouveau brûlé par la même armée en 1121. Enryaku-ji fut brûlé à son tour par l’armée monastique de Onjo-ji la même année. Onjo-ji sera brûlé à plusieurs reprises en 1140, 1163 et, de nouveau, en 1214.

Les fondateurs de nombreuses écoles nouvelles de la période de Kamakura étudièrent au Mont Hiei, mais ils le quittèrent parce qu’ils étaient déçus par les réalités qu’ils observaient sur la montagne. Ainsi en fut-il de Eisai, de Honen, de Shinran, de Dogen.

Rencho resta au Mont Hiei pendant 11 ans jusqu’au début de 1253. Ce qu’il y trouva de plus regrettable, c’est que les bouddhistes de la Terre pure (Jodo), dirigés par Honen, refusaient totalement de réciter le Sutra du Lotus. Ils affirmaient que le Sutra du Lotus était trop difficile pour les gens de l’âge des Derniers jours du Dharma, et que le seul moyen de les sauver était l'invocation d'Amida. Rencho voulut remplacer le nembutsu par le daimoku afin de restaurer la primauté du Sutra du Lotus et du Bouddha Shakyamuni.

Rencho quitta le Mont Hiei au début de 1253 et retourna à Kiyosumi-dera, son monastère d’origine. Le matin du 28 avril, debout au sommet de la colline de Senko-zan, dans la concession du temple Kiyozumi-dera, il récita le daimoku pour la première fois, face au soleil levant. C’est là qu’il proclama sa doctrine et changea son nom en celui de Nichiren. Dans le premier sermon qu’il délivra dans ce temple, ce jour là, Nichiren critiqua la pratique de nembutsu, ne rencontrant qu'hostilité générale.

Nichiren revint alors à Kamakura, après 11 ans d’absence, résidant à Matsubagayatsu, l’un des quartiers de la ville. Suivant la tradition de l'époque Nichiren décida d’adresser des remontrances au gouvernement. Afin de préparer la rédaction de son texte, il visita la bibliothèque du temple Jisso-ji à Iwamoto, dans la province de Suruga (Shizuoka-ken) en 1259. Jisso-ji appartenait au Enryaku-ji sur le Mont Hiei. Nichiren n’utilisa pas la bibliothèque du temple de Hachimangu-ji parce qu’il savait que Ryuben, le moine supérieur du temple, était un des prêtres dirigeants de l’école Tendai Jimon Ha.

Pendant qu’il résidait au temple Jisso-ji, un prêtre vint le voir d’un temple tendai voisin appelé Shijukuin. Le visiteur, qui était issu d’une famille samouraï, devint un disciple de Nichiren et reçut le nom de Nikko (1246-1333).
En1270, quand Nikko vint de la province de Suruga à Matsubagayatsu, pour voir Nichiren, il amena avec lui son disciple, le futur Nichiji (1250- ? )

Après son retour de Sado, Nichiren resta pendant cinq semaines à Kamakura. Il quitta Kamakura avec quelques fidèles le 12 mai 1274, et s’enfonça dans un district montagneux appelé Minobu à Hakii, dans la province de Kai (Yamanashi-Ken) le 17 mai. Hakii Sanenaga, seigneur de Hakii, était un fidèle de Nichiren. Nichiren ne devait jamais quitter Minobu pendant pendant près de neuf ans jusqu’au 8 septembre 1282.

En 1281, un temple fut construit à Minobu. Celui-ci fut appelé Kuon-ji. Le 24 novembre 1281 eut lieu la cérémonie célébrant l’achèvement du bâtiment.
Nichiren tomba malade en 1278 et mourut le 13 octobre 1282 à Ikegami, dans la région de Tokyo.

Temples où s'effectuent les pélérinages de la Nichiren Shu :
http ://www.nichiren-shu.org/AboutUs/major/seichoji.html

Minobu-San Kuon-ji
Kominato-Zan Tanjoji
Senko-Zan Seichoji
Ganbon-Zan Jissoji
Shochu-Zan Hokekyoji
Kaiko-Zan Butsugenji
Komatsubara-Zan Kyoninji
Jakko-Zan Ryukoji

 

Retour
haut de la page