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Ecrits de l'extérieur
 

Il est difficile de sonder les intentions du Bouddha, et cette question n'est pas facile à élucider. Mais, en y réfléchissant, je dirais que c'est peut-être parce que l'on attribue aux femmes l'origine des fautes et de la ruine d'un pays. C'est pourquoi les écrits bouddhiques comme non bouddhiques abondent en interdictions concernant les femmes. On trouve, par exemple, dans les écrits non bouddhiques, les trois règles d'obéissance les soumettant à trois sortes d'autorité.
L'essentiel du chapitre Yakuo (1265-  ? peut-être à la mère de Nanjo Tokimitsu)

Depuis le domaine où il n'y a ni pensée ni absence de pensée, au-dessus des nuages, jusqu'au fin fond de l'enfer, y a-t-il un seul être qui, ayant reçu la vie, réussisse à échapper à la mort  ? Ainsi, même dans des écrits profanes et de peu de sagesse nous lisons : "Vous pouvez entreprendre à l'aube le parcours de la vie, fier de la beauté de vos joues fraîches, mais, le soir, vous ne serez plus qu'un amas d'os blanchis pourrissant sur la lande."(réf.)
[...] On rapporte que Confucius réfléchissaient neuf ou trois fois avant de prononcer un seul mot. Et Dan, le duc de Zhou, était si désireux de recevoir ses visiteurs qu'il recrachait sa nourriture trois fois au cours d'un repas, et se rattachait les cheveux trois fois avant d'avoir pu les laver. Si même des personnages mentionnés dans des écrits non bouddhiques sans profondeur se conduisaient avec tant de précautions et d'égards, combien plus attentionnés encore devraient être ceux qui étudient les principes profonds des écrits bouddhiques !
Conversation entre un sage et un ignorant (1265  ? à un samouraï  ? )

Empli d'admiration respectueuse, Yi-long fit ce serment : "A dater de ce jour, jamais plus je ne calligraphierai un seul caractère d'écrits non bouddhiques." Son attitude était identique à celle du bodhisattva Vasubandhu jurant de ne plus jamais réciter les sutras du Hinayana, ou celle de Nichiren déclarant qu'il ne réciterait jamais plus le nom du bouddha Amida.
[...] Des anomalies d'une telle envergure, dans le ciel comme sur la terre, ne se trouvent mentionnées nulle part dans les plus de trois mille volumes d'écrits non bouddhiques. Les tremblements de terre les plus importants décrits dans les Trois Annales, les Cinq Canons et le Shi Ji [Annales de l'historien], étaient longs d'un ou deux pieds, de dix ou vingt pieds, de cinquante ou soixante pieds tout au plus, mais on n'a jamais vu de comète envahir le ciel tout entier. Il en va de même pour la magnitude des tremblements de terre qui y sont décrits. Et, en étudiant les écrits bouddhiques, nous voyons que, depuis la disparition du Bouddha, aucun présage de cette sorte n'est jamais apparu.
Réponse à Hoshina Goro Taro (5 décembre 1267 à Hoshina)

Ultérieurement, à l'époque du Bouddha, il y eut les six maîtres non bouddhistes qui étudièrent et transmirent ces divers écrits non bouddhiques et furent les conseillers des rois des cinq régions de l'Inde. Leurs enseignements se divisèrent en quatre-vingt-quinze ou quatre-vingt-seize branches différentes, formant quantité d'écoles. L'étendard de leur orgueil s'élevait plus haut que le faîte des cieux*, et leurs dogmes étaient plus rigides que le métal ou la pierre. Mais par leur habilité et la profondeur de leur compréhension, ils étaient incomparablement supérieurs aux confucianistes. Ils étaient capables de voir dans le passé, de percevoir deux, trois, ou même sept existences antérieures, de savoir ce qui s'était passé quatre-vingt mille kalpas plus tôt, aussi bien que ce qui se passerait quatre-vingt mille kalpas plus tard. Le principe fondamental de la doctrine de certaines de ces écoles était tantôt que les causes produisent des effets, tantôt qu'elles n'en produisent pas, ou encore que les causes produisent parfois des effets et parfois n'en produisent pas (note). Telles étaient les doctrines de base de ces écoles de pensée non bouddhiques.
[...] Dans les écrits non bouddhiques d'Inde et de Chine, il y a aussi des personnes que l'on appelle Hommes de vertu, sages, divinités ou maîtres ascètes, parce que leurs paroles sont véridiques. Mais parce que l'Honoré du monde les surpasse tous, on le dit parvenu à l'humanité suprême.
[...] Les plus de trois mille volumes des écrits non bouddhiques en Chine enseignent deux principes, la piété filiale et la loyauté envers le souverain. Mais la loyauté n'est rien d'autre que la piété filiale étendue aux personnes extérieures à la famille.
Ainsi, pendant d'innombrables vies, les hommes ont été trompés, plus souvent qu'il n'y a de grains de sable dans le Gange, jusqu'à abandonner leur foi dans le Sutra du Lotus pour tomber dans les enseignements du Mahayana provisoire*, puis abandonner ces derniers pour tomber dans les enseignements du Hinayana, et finalement abandonner même ceux-là pour tomber dans les enseignements et écrits non bouddhiques. Je comprends bien comment, en définitive, les hommes en sont venus à tomber dans les mauvaises voies.
[...] Les écoles non bouddhiques comme Vatsiputriya et Vaipulya, qui apparurent [en Inde] après la mort du Bouddha, professent des conceptions encore plus erronées et des principes encore plus nuisibles que ceux qui existaient avant l'apparition du bouddhisme [parce qu'elles détournèrent des principes bouddhiques]. De même, [depuis l'introduction du bouddhisme en Chine] pendant la dynastie Han postérieurs, les notions et les écrits non bouddhiques sont devenus encore plus incorrects et trompeurs que les écrits pré-bouddhiques du confucianisme qui traitent des trois Augustes et des cinq Empereurs. Pareillement, les maîtres des écoles Kegon, Hosso, Shingon et autres, jaloux des enseignements orthodoxes de l'école Tendai, déforment sans scrupules les phrases du Sutra véridique pour les rendre compatibles avec les enseignements provisoires.
Ceux qui ont à coeur de rechercher la Voie doivent cependant rejeter des vues aussi partiales, et cesser de traiter avec mépris les écoles autres que la leur.
Traité pour ouvrir les yeux (Sado, février 1272 à Shijo Kingo)

En fait, même les sages mentionnés dans les écrits non bouddhiques connaissent la nécessité d'attendre le moment propice. Le coucou ne fait jamais entendre son chant avant les mois d'avril ou mai. De même, nous lisons dans le Sutra que ces grands bodhisattvas, pour apparaître, doivent attendre l'époque des Derniers jours du Dharma.
Réfuter l'opposition au Dharma bouddhique pour se libérer de ses fautes passées (Sado, 1273 à Shijo Kingo)

Où pouvons-nous trouver, dans les cinq mille ou sept mille volumes d'écrits bouddhiques ou dans les plus de trois mille volumes d'écrits non bouddhiques, la moindre indication que le rêve de planter une flèche dans le coeur du soleil est un rêve de bon augure ?
[...] Dans les textes non bouddhiques il est dit : "Un sage est celui qui connaît ce qui n'est pas encore advenu." Et dans les textes bouddhiques on lit : "Celui qui connaît les trois phases de la vie est un sage."
Le choix en fonction du temps (Minobu, 10 juin 1275 ; adressé à Yui)

Les enseignements non bouddhiques énoncés dans les écrits de l'extérieur, (note) et les enseignements du Hinayana et du Mahayana provisoire*, parmi les écrits de l'intérieur, (note) ne révèlent rien d'autre que des fragments du Dharma inhérente à la vie de chacun. Ils ne l'exposent pas dans sa totalité comme le fait le Sutra du Lotus. Il y a donc des degrés de supériorité comme d'infériorité parmi les sutras, et les personnes qui y adhèrent peuvent aussi se diviser en sages et personnes de mérite.
Emissaires mongols (Minobu, 1275, au nyudo Nishiyama)

Beaucoup s'étonneront peut-être d'un tel conseil en disant qu'il est contraire à l'éthique séculière et s'oppose à l'esprit du bouddhisme. Mais, en fait, des textes non bouddhiques tels que le Classique de la piété filiale rendent évident qu'il est des cas où c'est seulement en refusant d'obéir aux souhaits de son souverain ou de ses parents que l'on fait véritablement preuve de loyauté et de fidélité à leur égard.
[...] Les écrits non bouddhiques [de la Chine ancienne] affirment qu'un sage apparaît une fois tous les mille ans, et un homme de vertu, une fois tous les cinq cents ans. Là où les deux rivières, Qing et Wei, rejoignent le fleuve Jaune, le flot de ces affluents ne se mélange pas. On dit que, une fois tous les cinq cents ans, l'eau de l'un d'eux devient claire, et qu'une fois tous les mille ans, l'eau des deux devient limpide aussi.
[...] Même si l'on ne trouvait mention d'un tel événement ni dans les écrits bouddhiques ni dans les écrits non bouddhiques, si, concrètement, on pouvait lire, dans le journal de l'un ou l'autre des nobles de la cour ou des moines du Mont Hiei que, au printemps de la neuvième année de Konin, tel ou tel mois, tel ou tel jour, à telle ou telle heure de la nuit, le soleil était apparu, alors nous pourrions peut-être le croire. [Mais on ne trouve rien de tel nulle part.]
Traité sur la dette de reconnaissance (Minobu, le 21 juillet 1276, à Joken-bo et Gijo-bo)

Ce que l'on appelle aujourd'hui "écrits non bouddhiques" est très différent des écrits non bouddhiques d'autrefois. L'introduction du bouddhisme créa une rivalité entre les classiques non bouddhiques et les écrits bouddhiques. Mais comme, avec le temps, les écrits non bouddhiques révélèrent leur infériorité, le souverain et le peuple cessèrent de s'y référer. Les tenants des classiques non bouddhiques adhérèrent alors aux écrits bouddhiques, et la confrontation du début cessa. Bien vite cependant, les tenants des textes non bouddhiques extirpèrent le cœur des écrits bouddhiques, et pour accroître leur sagesse, l'incorporèrent dans leurs propres textes. De sorte que des dirigeants ignorants crurent que cette grande sagesse émanait des textes non bouddhiques.
[...] Toutefois, à notre époque, ni les textes non bouddhiques, ni les sutras du Hinayana, ni les sutras du Mahayana, ni même le Véhicule unique du Sutra du Lotus n'ont plus la moindre efficacité. La raison en est que, dans l'esprit humain, l'avidité, l'arrogance et la stupidité sont si fortes qu'elles défient la supériorité de l'Honoré du monde dans l'accomplissement du Grand Bien
Le kalpa de déclin (Minobu, peu après 1276, à un membre du clan du défunt nyudo Takahashi Rokuro Hyoe)

Les titres des sutras Agama*, par exemple, énoncent la conclusion de ces sutras, le principe que rien n'est constant. Ces titres sont cent millions de fois supérieurs aux deux caractères qui désignent l'existence et la non-existence utilisés dans les titres des textes non bouddhiques. [Les disciples de] 95 écoles non bouddhiques, après avoir entendu les titres des sutras Agama*, ont abandonné leurs conceptions erronées et ont reconnu comme une vérité le principe de l'impermanence.
"Ainsi ai-je entendu" (Minobu, 28 novembre 1277, à Soya Kyoshin)

Si, afin d'y répondre, nous décidons de suivre les principes énoncés dans des écrits non bouddhiques tels que les Trois Registres et les Cinq Canons ou le Classique de la piété filiale, nous pourrons sauver notre mère en cette vie-ci mais nous ne lui serons d'aucune aide dans ses vies futures. Il est possible, de cette manière, de la soutenir physiquement mais non de l'aider spirituellement.
Le sutra permettant véritablement d'honorer sa dette (Minobu, le 28 juillet 1278 à Sennichi-ama)

Le terme hodo vient d'un mot ancien de l'Inde et fut traduit en Chine par "grand véhicule". Mahayana [Grand Véhicule] désigne le Sutra du Lotus. Les sutras Agama*, quand on les compare aux écrits non bouddhiques, sont considérés comme des sutras du Mahayana (note).
Le tambour à la porte du Tonnerre (Minobu, 19e jour du 10 mois (intercalaire) 1278, à Sennichi-ama)

Puis, sous le règne du trentième empereur, un grand souverain nommé Kimmei le roi Songmyong de Peakche, un État au nord-ouest du Japon, envoya dans ce pays une statue en bronze doré du Bouddha Shakyamuni, un ensemble de sutra exposés par le Bouddha, et plusieurs moines chargés de les lire aux gens. Toutefois, le Bouddha était une statue, et non une personne vivante, et les sutras ne ressemblaient en rien aux écrits non bouddhiques. Les moines parlaient, mais personne ne comprenait ce qu'ils enseignaient.
Lettre au nyudo Nakaoki (Minobu, le 30 novembre 1279 au nyudo Nakaoki et à son épouse)

Plus de trois mille volumes d'écrits non bouddhiques ne traitent pas d'autre chose ; ils ne font qu'enseigner une conduite respectueuse envers père et mère. Mais ils s'attachent uniquement à la satisfaction des parents dans la vie présente, non dans leurs vies futures. La dette de reconnaissance que nous avons envers notre père et notre mère est aussi vaste que l'océan. Si nous ne faisons rien pour les aider dans leur vie prochaine, l'aide que nous leur apportons en cette vie-ci est une goutte d'eau.
Fidélité ou manquement au devoir de piété filiale (Minobu, le 8 mars 1280, à Nanjo Tokimitsu)

 
voir également : brahmanisme confucianisme et taoisme

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