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Extraits de gosho sur |
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vinaya |
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Considérons
tout d'abord l'enseignement : on appelle ainsi tous les sutras,
tous les préceptes de la vie monastique (vinaya)
et tous les traités (abhidharma)
exposés par le Bouddha Shakyamuni (note), constituant 5048 volumes sous
forme de rouleaux contenus dans 480 coffrets. Ces sutras, après
avoir été propagés en Inde pendant mille ans, arrivèrent
en Chine, 1015 ans après la disparition du Bouddha. Pendant une
période de 664 ans, depuis la dixième année de
l'ère Yongping [67 de notre
ère], signe cyclique hinoto-u sous le règne de l'empereur Mingdi,
modèle de piété filiale, de la dynastie des Han
postérieurs, jusqu'à la dix-huitième année
de l'ère Kai-yuan, signe cyclique kanoe-uma [730], sous le règne de l'empereur Xuanzong,
de la dynastie Tang, tous
ces sutras ont été introduits [en Chine]. Le contenu de
l'ensemble de ces sutras, préceptes
et traités, se divise en différentes catégories
qu'il faut soigneusement distinguer les unes des autres : hinayana et mahayana, sutras provisoires* et définitifs*,
enseignements exotérique et ésotérique.
Ces appellations n'ont pas leur origine chez des maîtres ou lettrés
bouddhistes [d'une époque ultérieure] mais dans l'enseignement
du Bouddha lui-même. Par conséquent, tous les simples
mortels du monde entier sans exception devraient les connaître
et ceux qui n'en tiennent pas compte ne peuvent pas être considérés
comme des bouddhistes. Il est dit
dans le Sutra Rokuharamitsu : "Tous les enseignements corrects exposés par les innombrables
bouddhas du passé, et les quatre-vingt-quatre
mille lois merveilleuses que j'ai exposées se trouvent dans
ce sutra et peuvent dans leur ensemble se diviser en cinq catégories
: 1. sutra ; 2. vinaya ; 3. abhidharma ; 4. prajnaparamita ; 5. dharani. Ces cinq sortes d'ouvrages
instruiront et éclaireront les êtres sensibles. Parmi ceux-ci,
certains ne parviennent pas à croire ni à appliquer les
sutras, vinayana, abhidharma et prajnaramita ; ou d'autres commettent diverses
mauvaises actions telles que les quatre
délits graves, les huit
graves infractions, ou les cinq
forfaits passibles de l'enfer avici,
d'autres encore s'opposent aux sutra du Mahayana et sont d'une incroyance incorrigible.
Afin d'effacer de tels crimes, de les délivrer rapidement des souffrances
et de leur permettre d'accéder aussitôt au nirvana,
je leur ai enseigné cet ensemble de dharani. Tous ces Maîtres en tripitaka étaient des saints, des sages. Leurs connaissances étaient
aussi brillantes que le soleil et la lune, leurs mérites plus profonds que les quatre océans. En outre, chacun s'appuyant sur des sutras, vinaya ou shastra, en tirait les preuves [de sa doctrine]. Il s'ensuivit que des pays tout entiers se tournèrent vers eux et que des peuples les regardèrent avec respect. La science des âges derniers, bien qu'insuffisante, a eu beau dire : ceci est juste, ceci est faux, elle n'a ébranlé la conviction de personne. C'est ainsi et pourtant il est regrettable d'avoir fait l'ascension d'une montagne riche en pierres précieuses et de n'y avoir ramassé que des morceaux de briques ou de pierres, ou d'être entré dans un bois de lilas d'Inde et d'y cueillir des branches d'iran (note). Aussi convient-il que mes disciples, méprisant les insultes de la foule, exercent librement leur choix après une étude minutieuse. |
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