|   | Extraits de gosho sur |   |   | 
| Tsuchimikado | |||
| Le 11e jour 
        du 7e mois,  l'empereur retiré Go-Toba fut banni sur l'île d'Oki,  l'empereur retiré Tsuchimikado,  
        dans la province d'Awa,  
        et l'empereur retiré Juntoku,  
        sur l'île de Sado. De plus,  
        sept nobles proches de l'empereur furent exécutés. Les principes 
        profondément néfastes sous-tendant ces prières sont 
        parvenus peu à peu jusque dans la région de Kanto,  où 
        ils se concrétisent par des rituels régulièrement 
        conduits par les Supérieurs ou les assistants de divers temples. 
        Ces derniers sont incapables de distinguer entre les principes corrects 
        et erronés,  entre les enseignements supérieurs et inférieurs,  
        mais pensent qu'il suffit de révérer les Trois 
          trésors. Ainsi [sans réfléchir],  ils ont eu recours 
        à ces prières. Et actuellement,  non seulement ceux de la 
        région de Kanto mais aussi les patriarches et moines supérieurs 
        du Mont Hiei,  de To-ji et de Onjo-ji,  tous sont placés 
        sous la juridiction du shogunat de Kanto,  ce qui,  par conséquent,  a conduit les autorités 
        de Kanto à soutenir ces cérémonies.
         Le 81e souverain,  
        l’empereur Antoku,  était 
        le fils aîné de l’empereur Takakura,  et sa mère,  
        Kenrei Mon-in [Tokuko,  1155-1213],  était la fille du Premier 
        Ministre (dajo-daijin),  le nyudo Taira no Kiyomori. Antoku,  
        vaincu par l’armée de Minamoto 
        Yoritomo,  fut noyé dans la mer de Yashima en 1184 (le 24e jour 
        du 3e mois,  1ère année de l’ère de Genryaku). Le 82e souverain,  l’empereur Go-Toba,  
        fut appelé plus tard "Empereur retiré (dajo tenno) 
        à la robe de bouddhiste d’Oki". Il était le 3e 
        fils de Takakura et monta sur le trône en 1185 (1ère année 
        de l’ère de Bunji). Le 83e souverain était l’Empereur 
        Tsuchimikado,  connu comme ex-empereur de la province d’Awa. 
        Fils aîné de Go-Toba,  
        il fut nommé en 1202 (2e année,  ère de Kennin). Le 
        84e empereur,  Juntoku,  également connu comme l’ex-empereur 
        de l’île de Sado,  était 
        le deuxième fils de Go-Toba. 
        Il prit le pouvoir en 1221 (26e jour du 2e mois). Ainsi,  les 3 souverains 
        successifs,  c’est-à-dire les 82e,  83e et 84e empereurs furent 
        un père et ses deux fils. Vaincus par Hojo 
        Yoshitoki,  le vassal de Minamoto 
        Yoritomo de Kamakura,  ces 
        trois souverains furent bannis respectivement vers les provinces d’Oki, Awa et Sado,  ce qui représente 
      un évènement de disgrâce sans pareil dans l’histoire.  L'empereur Antoku,  81e souverain sous forme 
        humaine,  ordonna à plusieurs centaines de maîtres du Shingon,  
        parmi lesquels le Grand- patriarche du Tendai, Myoun,  d'offrir des prières 
        pour soumettre Minamoto no Yoritomo. 
        Mais,  comme le dit le Sutra,  leurs malédictions "se retournèrent 
        contre ceux qui les avaient lancées."(réf.)  Myoun fut décapité 
        par Yoshinaka et l'empereur Antoku périt noyé 
        dans la mer de l'Ouest. Les 82e,  83e et 84e souverains sous forme humaine,  
        nommément l'empereur retiré d'Oki [Go-Toba],  
        qui avait pris la tonsure,  l'empereur retiré d'Awa [Tsuchimikado] et l'empereur 
          retiré de Sado [Juntoku],  
          ainsi que l'empereur régnant [Chukyo] 
          - demandèrent tous quatre au patriarche et administrateur des moines de l'école Tendai, Jien,  ainsi qu'à plus de 
          quarante autres moines éminents,  parmi lesquels l'omuro et les moines du Mii-dera,  d'offrir 
          des prières pour vaincre Yoshitoki,  
          le "Général Taira". Mais,  cette fois encore,  
          le principe de la flèche "se retournant contre celui qui 
          l'a lancée" fut vérifié,  et ces quatre souverains 
          furent bannis sur les îles lointaines dont je viens de citer le 
          nom. Le 82ème 
        empereur Go-Toba abdiqua et devint 
        moine bouddhiste. De sa retraite,  l’empereur Go-Toba captura et tua Ida Taro,  le gouverneur de Kyoto le 15 mai 1222,  premier 
        pas dans une tentative pour renverser le régime de Kamakura de Hojo Yoshitoki. Il mobilisa 
          alors des guerriers dans tout le pays en vue d’annihiler le régime 
          des Hojo par la force. Au contraire, 
          il fut battu et finalement exilé dans l’île d’Okinoshima. 
          De ses deux fils, l’empereur Juntoku fut envoyé à l’île de Sado, et l’autre, 
          le précédent empereur Tsuchimikado, fut exilé à Awa. 
            Et les sept subordonnés de Go-Toba furent tous décapités. Pourquoi Go-Toba a-t-il perdu la bataille d’une telle manière  ? Comme 
            ancien empereur, Go-Toba aurait 
            dû être capable de détruire Hojo Yoshitoki, un officiel 
            de bas niveau, comme le faucon attrape un faisan, ou un chat capture un 
            rat, mais ce fut exactement le contraire.  Hachiman a juré de résider sur la tête de cent souverains (note). 
        Pourtant,  il ne s'est manifesté sur celle d'aucun des cinq 
          souverains de notre pays,  nommément le 81e empereur sous 
        forme humaine, Antoku,  le 82e,  
        l'empereur retiré d'Oki [Go-Toba] ; le 83e,  l'empereur retiré d'Awa [Tsuchimikado],  le 84e,  
          l'empereur retiré de Sado [Juntoku] ; le 85e,  l'empereur d'Higashi,  Ichijo [Chukyo]. 
          Il refusa de le faire parce que c'étaient des personnes à 
        l'esprit retors et faussé. Mais il prit résidence sur 
          la tête de Yoritomo et 
          de Yoshitoki qui n'étaient 
          pourtant que de simples serviteurs du trône. Cela,  sans aucun 
          doute parce qu'ils étaient honnêtes. | |||
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