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Extraits de gosho sur |
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trois martyrs d'Atsuhara |
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Unis par leur foi courageuse, Hoki-bo, Sado-bo et les pratiquants d'Atsuhara ont démontré la véritable force d'itai doshin. Lorsque
itai doshin [un même coeur dans des corps différents]
prévaut parmi les hommes, ils sont assurés d'atteindre
leur but ; en revanche, s'ils agissent en dotai ishin [un même
corps mais des coeurs différents], ils ne peuvent rien réaliser
de remarquable. Les littératures confucéenne et taoïste comportent plus
de trois mille volumes qui illustrent bien ce principe. Le roi Shang
Zhou, à la tête d'une armée de 700 000 soldats,
affronta le roi Zhou Wu qui,
lui, ne disposait que de 800 hommes. Or, grâce à leur
parfaite unité et en dépit de leur infériorité
numérique, les hommes de Zhou
Wu remportèrent la victoire sur les troupes divisées
de Shang Zhou. Même si nous devions, nous aussi, rencontrer
des épreuves aussi sévères, nous atteindrons la bodhéité à
l'avenir. Nos épreuves actuelles sont comme la cautérisation
par le moxa, une douleur minime
qui guérit d'un mal plus grave. N'effrayez
pas les pratiquants d'Atsuhara,
mais encouragez ces fermiers de toutes les façons possibles.
Dites-leur d'être à tout moment prêts au pire. Rappelez-leur
que des conditions favorables sont exceptionnelles alors que les difficultés
ne sont que naturelles. S'ils se plaignent d'avoir faim, parlez-leur
de l'enfer de l'état d'avidité.
S'ils protestent qu'ils ont froid, décrivez-leur les huit
enfers glacés. S'ils vous disent qu'ils ont peur, expliquez-leur
qu'un faisan poursuivi par un aigle ou une souris traquée par
un chat ne sont pas dans une situation différente de la leur.
J'ai répété cela presque tous les jours pendant
ces vingt-sept dernières années. Et pourtant, des gens
comme Nagoe-no Ama, Shofu-bo, Noto-bo, Sammi-bo (note) et quelques autres, sont si lâches, si fermés d'esprit,
si avides et si pleins de doutes que ce fut comme si j'avais versé
de l'eau sur de la laque ou découpé du vide. Déjà,
vous ressemblez au Pratiquant du Sutra du Lotus, autant qu'un singe ressemble à un homme
ou un gâteau de riz à la lune. Parce que vous avez si vigoureusement
protégé les paysans d'Atsuhara,
les gens de ce pays vous considèrent comme un traître,
comme Masakado à l'ère
Shohei (931-938) ou comme Sadato à l'ère Tengi (1053-1058). Tout cela ne vous arrive que
parce que vous avez consacré votre vie au Sutra du Lotus.
Le ciel ne vous regarde en aucune manière comme un homme qui
a trahi son seigneur. De plus, votre petit village a été
soumis à des taxes très lourdes, et ses habitants ont
été contraints à plusieurs reprises à des
travaux forcés, jusqu'à ce que vous n'ayez même
plus vous-même de cheval à monter, et que votre femme et
vos enfants manquent de vêtements. Pourtant, malgré votre
pauvreté, vous vous êtes préoccupé avec bienveillance
du Pratiquant du Sutra du Lotus, pensant qu'il devait être
assiégé par la neige au fin fond des montagnes, et qu'il
devait manquer de nourriture. Si bien que vous m'avez envoyé
un kan de pièces de monnaie.
Votre offrande est comparable
à celle de la femme pauvre qui donna à un mendiant le
seul manteau que son mari et elle partageaient, ou à celle de Rida (note) qui donna le millet de sa jarre à un pratyekabuddha.
Comme c'est admirable ! Je vous écrirai encore par la suite. |
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