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Extraits de gosho sur |
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six identités - six stades
de la pratique |
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Au mois d’avril du printemps de ses cinquante-sept ans, dans le temple Yuquan si* dans la province de Jing, il enseigna un livre en dix fascicules appelé Maka Shika (Grand arrêt et introspection) à son disciple, le Grand-maître Zhanlan.* Là, encore, au cours des quatre premiers fascicules, il ne parla pas de cette doctrine, enseignant uniquement les six identités (soku) et les quatre formes de concentration. Parvenu au cinquième fascicule, il établit les dix objets de méditation (jikkyo), les dix méthodes (jujo-kampo) et, enfin, ichinen sanzen. Il dit : « Cela est présent dans un cœur-esprit (jin) ». Deux cents ans plus tard, le Grand- maître Zhanlan.* disait : « Il faut le savoir : le corps et la terre sont trois mille manifestations d'ichinen (une pensée). Aussi, au moment de la réalisation de la Voie, conformément à ce principe fondamental, le corps et la pensée englobent le monde des dharmas ». Ainsi, le Sutra prédit que Devadatta,
bien qu'il ait commis les cinq forfaits,
deviendra à l'avenir un bouddha appelé "Roi céleste",
et relate la manière dont la fille
du Roi-Dragon, bien que femme, prisonnière des cinq
entraves et considérée comme incapable de parvenir à
la bodhéité, obtint immédiatement l'Éveil dans un
royaume du Sud. Ainsi, même un bousier peut s'élever par
les six stades de la pratique,
et n'est en aucune manière incapable de parvenir à la bodhéité."
En fait, les affirmations de Shandao et les passages du Sutra du Lotus sont aussi éloignés
que le ciel de la terre, aussi différents que les nuages de la
boue. Nous sommes maintenant au début de l'époque des Derniers
jours du Dharma et dans un pays très éloigné de l'Inde. Je m'attendais
à ce que de telles persécutions se produisent et je m'y
suis longuement préparé. C'est un
principe que j'ai enseigné il y a longtemps et rien de tout cela
ne devrait vous surprendre. Kangyo-soku* est l'un des six stades
de la pratique dans l'enseignement
parfait*.
Cela consiste à faire ce que l'on dit et à dire ce que
l'on fait. Ceux qui sont au stade de ri-soku* et au stade de myoji-soku* croient à l'enseignement
parfait*,
mais même lorsqu'ils en chantent les louanges, leurs paroles ne se traduisent
pas en actes. Même si l’on objecte que c’est dans le sutra,
les bienfaits* attestant
de la pratique de la joie (note) sont déterminés en fonction de la condition (des
bodhisattvas). Il s’agit uniquement de la pratique de la cause
par les bodhisattvas des dix degrés. Les bodhisattvas à
partir des dix développements* jusqu’à l’Éveil
d’indifférenciation* ignorent les effets. Si j’en parle de façon strictement
rigoureuse, avec l’esprit de l'enseignement
parfait*, sokushin (sans changer
d'apparence) est semblable à la Une pensée (ichinen) des
identités de dénomination* et de contemplation* au sein des six
identités. Et si l’on en parle avec moins de rigueur,
il s’agit alors de la fusion
harmonieuse du factuel et du principiel* de l’identité de contemplation*,
et non pas de la contemplation du principe par la sagesse*.
Même en se référant au Bodaishin
ron ou aux trois sutras de Vairocana, ce n’est
nullement l’Éveil dès ce corps. C’est une doctrine
largement inférieure à l’obtention du degré
de l’endurance de son corps vivant.
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