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Extraits de gosho sur |
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Six Écoles de Nara |
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Pour en venir
à notre propre pays, le Japon, les enseignements du Kegon et des autres écoles comprises dans les six
écoles de Nara furent introduits avant le Tendai et le Shingon. Les écoles Kegon, Sanron, Hosso et les autres écoles
de Nara polémiquaient et débattaient entre elles, aussi
antinomiques que l'eau et le feu. Quand le Grand-maître* Saicho* apparut au Japon, il ne se contenta pas d'exposer les erreurs des six
écoles de Nara mais établit clairement que l'école Shingon avait volé les principes
du Sutra du Lotus exposés par Zhiyi* pour en faire l'essentiel de sa propre doctrine. Le Grand-maître Saicho exhorta les maîtres des autres écoles à renoncer à
leurs conceptions et interprétations arbitraires pour n'examiner
les choses qu'à la seule lumière des écrits eux-mêmes.
En conséquence, il parvint à vaincre en débat huit
moines éminents des six écoles de Nara, puis douze moines, puis quatorze, puis plus de trois cents, parmi
lesquels Kukai* (note).
Il n'y eut bientôt plus une seule personne dans tout le Japon qui
ne reconnut pas la supériorité de l'école Tendai,
et les grands temples de Nara, le
temple du Shingon To-ji à Kyoto, et d'autres temples de toutes les provinces furent rattachés
au temple principal de l'école Tendai au Mont Hiei. Le Grand-maître Saicho établit aussi, clairement,
que les fondateurs des diverses autres écoles bouddhiques en Chine,
grâce à leur respect de la doctrine du Grand-maître Zhiyi,
ne commirent pas l'erreur de s'opposer aux véritables enseignements
du bouddhisme. Par la suite,
cependant, les conditions du monde se détériorèrent
et la sagesse des hommes devint de plus en plus superficielle. Ils n'étudiaient
ni ne comprenaient plus les principes profonds de l'école Tendai,
et les autres écoles s'attachèrent de plus en plus étroitement
à leurs idées préconçues. Finalement, les six écoles de Nara et l'école Shingon se retournèrent
contre l'école Tendai
et l'attaquèrent. Cette dernière, s'affaiblissant toujours
plus, se retrouva en position d'infériorité. Pour aggraver
la situation, de nouvelles écoles insensées telles que le Zen et le Jodo apparurent et s'attaquèrent elles aussi à l'école
Tendai, un nombre croissant d'adeptes
laïques* se convertissant à leurs doctrines erronées. Au bout du compte, même les moines considérés comme
les maîtres les plus éminents de l'école Tendai
s'avouèrent vaincus et prêtèrent leur soutien aux
écoles erronées. Non seulement l'école Tendai,
mais aussi l'école Shingon et les six écoles de Nara furent contraintes de céder leurs terres et leurs domaines aux
nouvelles écoles erronées, et le Dharma correct ne fut plus
propagée. Il en résulta que la déesse Tensho Daijin*, le dieu Hachiman, Sanno, divinité protectrice du Mont Hiei, et les autres divinités
bienveillantes qui protègent le pays, ne pouvant plus désormais
goûter la saveur du Dharma correct, abandonnèrent le pays.
Des esprits maléfiques apparurent pour prendre leur place, et il
devint évident que le pays était condamné. Zhu
Daosheng fut banni sur les montagnes de Su-thou, le moine Fa-zu fut assassiné, le Maître
du tripitaka, Fadao, eut le
visage marqué au fer rouge et le Maître
du Dharma Hui-yuan fut réprimandé
et inculpé. Le Grand-maître* Zhiyi* dut affronter en débat les dix
maîtres de la Chine du Sud et du Nord, et le Grand-maître* Saicho* réfuta les conceptions erronées des six
écoles de Nara. Durant le
règne du 50e souverain, l’empereur Kammu,
un sage nommé Saicho* fonda la Hokkeshu, supérieure
aux autres écoles bouddhiques, et défia au cours d’un
débat les six écoles de Nara : Kusha, Jojitsu, Ritsu, Hosso, Sanron et Kegon. Le Grand-maître* Saicho* apprit l’existence de l’école bouddhique Shingon en Chine. Il s’y rendit en 804 (la 23e année de la ère
Enryaku) pour étudier et transmettre quatre écoles bouddhiques.
Il étudia les écoles mahayana Tiantai, Zhenyan, Chan et Ly-zong.
Après quoi, il s’en retourna au Japon, pour n’y propager
que les doctrines mahayana Hokke et Ritsu, sans mentionner le Zen. Il y a
bien longtemps, les doctrines du brahmanisme se répandirent dans les cinq
régions de l'Inde et y prévalurent pendant huit cents
ou mille ans, tant et si bien que chacun des rois
faisant tourner la roue, jusqu'aux myriades de gens du peuple, inclina
la tête en signe de respect. Et pourtant, chacune des quatre-vingt-quinze
écoles [du brahmanisme] a été, de la première
à la dernière, réfutée par le Bouddha. Les
doctrines fallacieuses des moines de l'école Shoron ont prévalu pendant plus de cent ans, mais, par la suite, elles
furent réfutées ; et les principes erronés des maîtres
bouddhistes de la Chine du Nord et de la Chine du Sud, après
avoir été acceptés pendant plus de trois cents
ans, furent également réfutés. Au Japon, les doctrines
des six écoles de Nara furent réfutées après avoir été acceptées
pendant plus de deux cent soixante ans ; en fait, le Grand-maître* Saicho* réfute certaines d'entre elles dans quelques-uns de ses écrits. Saicho* affirma que telle était la raison de la colère du ciel
et de l'affaiblissement des divinités
protectrices du pays. Et il déclara que même ceux qui
faisaient l'éloge du Sutra du Lotus en détruisaient
le cœur. En entendant
cela, les moines des Sept temples principaux
de Nara, des quinze grands temples, et de tous les temples et monastères
de montagne du Japon, devinrent furieux. Ils s'écrièrent : "Mahadeva, de l'Inde,
et les moines taoïstes de la
Chine se sont réincarnés dans notre pays ! Ils ont
pris la forme de ce petit moine appelé Saicho* ! Si quelqu'un le rencontre, qu'il lui brise la tête en deux, qu'il
lui coupe les bras, qu'il le frappe et l'insulte ! " Mais l'empereur Kammu, souverain sage, voulut savoir
qui avait raison, et, ayant clairement perçu la vérité
à ce sujet, conclut que les six
écoles de Nara étaient
dans l'erreur. Il fit alors construire, sur le Mont Hiei, un temple qui fut le premier centre de l'école Tendai-Hokke.
Et il ne se contenta pas d'établir un kaidan
pour l'ordination selon les préceptes de l'Éveil
parfait sans supérieur ; il déclara aussi l'école Hokke supérieure aux six écoles plus anciennes
liées aux sept temples principaux de Nara et aux quinze grands temples du Japon. Ainsi,
l'enseignement des six écoles en vint à être considéré comme un moyen menant
au Sutra du Lotus. |
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