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Extraits de gosho sur |
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Sanno |
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Ceux qui continuaient à respecter l'école du Mont Hiei furent de plus en plus rares et de moins en moins fervents,
et dans tout le pays, les moines éminents de l'école du Sutra du Lotus et les enseignements Shingon furent ignorés et rejetés. Il en résulta
que Tensho Daijin*, Hachiman,
et les esprits des sept sanctuaires du Sanno, qui gardent et protègent
le Mont Hiei, ainsi que les diverses
autres divinités bienveillantes qui protègent l'ensemble du pays, ne purent plus goûter
la saveur du Dharma. Leur pouvoir
et leur éclat pâlirent, et ils abandonnèrent le
pays. Ainsi, les esprits maléfiques purent y pénétrer
et provoquer désastres et fléaux. Au bout du compte, même les moines considérés comme
les maîtres les plus éminents de l'école Tendai
s'avouèrent vaincus et prêtèrent leur soutien aux
écoles erronées. Non seulement l'école Tendai,
mais aussi l'école Shingon et les six écoles de Nara
furent contraintes de céder leurs terres et leurs domaines aux
nouvelles écoles erronées, et le Dharma correct ne fut plus
propagée. Il en résulta que la déesse Tensho Daijin*, le dieu Hachiman, Sanno, divinité protectrice du Mont Hiei, et les autres divinités
bienveillantes qui protègent le pays, ne pouvant plus désormais
goûter la saveur du Dharma correct, abandonnèrent le pays.
Des esprits maléfiques apparurent pour prendre leur place, et il
devint évident que le pays était condamné. En outre, nous avons divers dieux dans environ 3000 sanctuaires du Japon,
à commencer tout d’abord par la déesse Amaterasu ( Tensho), le Grand bodhisattva Hachiman en deuxième place et troisièmement Sanno gongen (note) (Okuninushi no Mikato) ; ils gardent notre pays jour et nuit et surveillent la nation matin et
soir. Outre cela, il est dit que l’esprit de la déesse Amaterasu réside dans le miroir encastré (note) dans le sanctuaire Kashiko-dokoro
au sein du palais impérial, et que le Grand bodhisattva Hachiman renonce à son palais pour rester dans la tête de l’empereur,
afin de le protéger sans relâche. A bien considérer
la protection accordée par les bouddhas et les divinités,
les circonstances devraient être particulièrement favorables
dans notre pays. Comment cela se fait-il donc que des souverains japonais
tels qu’Antoku, les ex-empereurs Go-Toba,
Tsuchimikado et Juntoku, soient attaqués par leurs propres subordonnés
sur plusieurs générations, qu’ils soient tués,
bannis, devenus démons en exil ou envoyés en enfer ? Ainsi, les doctrines des
écoles Shingon, Zen et Nembutsu se propagèrent
et prospérèrent au Japon. Pour finir, Takanari,
l'empereur retiré d'Oki [Go-Toba] s'efforça de
renverser Gon no Tayu. Puisqu'il
était le souverain, autorité suprême du pays, on
pensait que, même sans aucune aide, cela lui serait aussi facile
que pour un lion de dévorer un lapin, ou pour un aigle d'attraper
un faisan. De plus, depuis plusieurs années, il avait été
demandé aux temples du Mont Hiei,
au To-ji, au Onjo-ji et aux Sept principaux temples de Nara,
aussi bien qu'aux sanctuaires de Tensho
Daijin*, du Grand bodhisattva Hachiman, de Sanno, Kamo et Kasuga d'offrir des prières pour la défaite des ennemis de l'empereur
et pour la protection divine. Pourtant [lorsque la guerre éclata],
les forces impériales furent incapables de résister plus
de deux ou trois jours. Finalement, les trois empereurs retirés
furent exilés respectivement sur les îles de Sado [exil de Juntoku] et d'Oki [exil
de Go-Toba], et dans la province
d'Awa (note) et c'est là qu'ils moururent. Pendant
le cinquième, sixième et septième mois de la
troisième année de Jokyu (1221), la cour impériale
de Kyoto mena la guerre contre le régime de Kamakura.
A ce moment-là, les temples Enrakyu-ji, To-ji, Onjo-ji et les sept grands temples de Nara utilisèrent les rites les plus ésotériques du Shingon dans leurs prières
aux divinités Tensho Daijin*, Hachiman et Sanno. Quarante et un moines,
parmi les plus renommés, y compris l'ancien supérieur Jien de l'école Tendai,
les révérends du To-ji et du Ninna-ji, ainsi que Jojuin
du temple Onjo-ji, prièrent
sans cesse pour la défaite de Hojo
Yoshitoki. Ces Etres célestes ont fait
le vœu de punir sur le champ quiconque est un ennemi du Sutra
du Lotus. Pour cette raison, [voici ce qui arriva]. Taira
no Kiyomuri, le chef des Heike,
eut son petit-fils Antoku comme
81e empereur et, afin de subjuguer Yoritomo,
le chef des Minamoto, Kiyomori soutint le temple Enrakyu-ji,
sur le Mont Hiei, comme leur temple
protecteur, et il soutint aussi le sanctuaire de Sanno dans la ville d’Ohtsu comme leur sanctuaire protecteur (note). Ses efforts, cependant,
furent loin d’être récompensés ; l’empereur
Antoku fut noyé dans la mer de Dan-no-ura, le bras de mer situé
entre l’île Tsukushi et le Japon central, et Myoun, le moine supérieur du temple Enrakyu-ji,
fut tué par Kiso Yoshinaka, du clan Minamoto, commandant en chef
d’une force expéditionnaire contre les Heike. Tous les membres
du clan Heike furent anéantis d’un seul coup. La chute des
Heike et la guerre civile de la période de Jokyu sont la preuve que la croyance en la fausse loi de l’école Shingon a mené [son adepte]
à sa perte. |
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