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Extraits de gosho sur |
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pratique
bouddhique |
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Comme je l'ai
déjà dit, si aucun chapitre du Sutra du Lotus n'est
négligeable, parmi les vingt-huit, les chapitres Hoben*
(II)
et Juryo*
(XVI) ont une importance toute particulière.
Les autres chapitres sont tous, en un sens, les branches et les feuilles
de ces deux chapitres. Par conséquent, pour votre pratique
régulière, je vous conseille de réciter la partie
en prose des chapitres
Hoben*
(II)
et Juryo*
(XVI). Kangyo-soku*
est l'une des six étapes de la pratique dans l'enseignement
parfait*.
Cela consiste à faire ce que l'on dit et à dire ce que l'on
fait. Et, dans les premiers siècles qui suivirent l'introduction
du bouddhisme en Chine, des hommes tels que Kashyapa Matanga, Tchou-fa-lan,
le savant maître Kumarajiva, Huisi (Nan-yue), Zhiyi et Zhanlan
(Miao-lo) écrivirent des commentaires et firent connaître
l'enseignement des sutras. Mais aucun d'eux ne conseilla jamais d'invoquer
le Titre du Sutra du Lotus de la même manière que
l'on invoque le nom du bouddha Amida.
Ils se contentèrent de le réciter eux-mêmes, ou, lorsqu'ils
donnèrent des cours sur le Sutra du Lotus, celui qui professait
seul récitait cette invocation. C'était
maintenant [au moment de Tatsunokuchi]
la nuit du 13. Des groupes de soldats étaient postés devant
mon logement et au centre du jardin. Parce que nous étions presque
au milieu du mois de septembre, la lune était très ronde
et pleine. Je sortis dans la nuit, avançai dans le jardin et là,
me tournant vers la lune, je récitai la partie Jigage du
chapitre Juryo*
(XVI). Les savants maîtres de notre époque s'imaginent
qu'il n'y a aucun mal à mélanger d'autres pratiques
avec celle du Sutra du Lotus. Moi-même, Nichiren, je partageais
autrefois cet avis, mais ce n'est pas du tout ce que dit le Sutra.
[...] Le principe de l'ensemencement,
de la maturation et de la récolte de la graine est le cœur
même et l'âme du Sutra du Lotus. Tous les bouddhas
des trois
phases de la vie et des dix
directions sont immanquablement parvenus à la bodhéité grâce aux graines que sont les cinq caractères de Myo Ho Ren Ge Kyo. Les mots Namu Amida Butsu ne sont aucunement les graines de la
bodhéité, pas plus que les mantra
dharani*
ou les cinq préceptes. Essentiellement, Myoho Renge Kyo désigne
le corps physique que les disciples et adeptes de Nichiren, qui croient
dans le Sutra du Lotus, ont reçu de leurs père
et mère à la naissance. Ces personnes, qui, en rejetant
sincèrement les moyens provisoires, ont uniquement foi dans le
Sutra du Lotus et récitent Namu
Myoho Renge Kyo, transformeront les trois voies (désirs terrestres,
karma et souffrance) en Trois Corps. La triple contemplation
de l'unité (isshin
sangan) et la triple vérité
(santai) deviendront immédiatement manifestes dans leur
esprit [kyochi
myogo], et le lieu où elles résident se changera
en Terre de la lumière
éternellement paisible Dans votre lettre vous dites que, depuis que vous avez
commencé à croire en ce sutra, sans la moindre négligence,
vous n'avez pas cessé de réciter les Junyoze,
le Jigage, ni de réciter
daimoku. Et vous demandez s'il y a une différence entre
les bienfaits obtenus par la récitation
de daimoku lorsque c'est un sage qui le récite ou un simple
mortel comme vous. La réponse est qu'il n'y en a aucune. L'or reste
le même dans les mains d'un sage ou dans celles d'un insensé,
et le feu ne change pas de nature, qu'il soit allumé par un fou
ou par une personne sensée. Il y a toutefois une différence
si l'on récite daimoku en
agissant d'une manière contraire à l'esprit de ce Sutra. |
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