|
Extraits de gosho sur |
|
|
faute de complicité |
|||
Question : Est-ce une faute de cesser de faire des dons aux détracteurs
du Vrai Dharma, et de les harceler ?Réponse : Le Sutra du Nirvana nous dit : "Ce Dharma suprême est confié aux rois, ministres,
guerriers, bhiksus et bhiksunis dans diverses contrées. (…) Si quelqu’un calomnie le
vrai Dharma, le roi et ses ministres, ainsi que les quatre
congrégations devraient s’unir pour les châtier.
(…) Cela ne constitue en aucun cas une faute." Tous les êtres
sensitifs, même les criquets, les fourmis, les moustiques et
les taons, ont indubitablement en eux la bodhéité, mais
ceux qui calomnient le vrai Dharma ne l’ont pas. Par conséquent,
refuser de faire des dons à ces personnes et les harceler ne constitue
pas une faute. Question : Vous, un moine bouddhiste, dénoncez les fautes des prêtres
bouddhistes. N’est-ce pas une violation de deux préceptes
bouddhiques : celui qui défend de dire du mal des quatre congrégations
bouddhistes, et celui qui défend de calomnier
les Trois trésors ? Réponse : Le Bouddha nous avertit dans le Sutra
du Nirvana : "Supposez qu’il y ait un bon bhiksu qui, alors qu’il voit un homme calomnier et transgresser le vrai
Dharma, ne le réprimande pas, ne le chasse pas, et ne le corrige
pas ; ce bhiksu est un ennemi du
bouddhisme. Si le bhiksu chasse,
réprimande et corrige cet homme, il est de fait un vrai disciple
du Bouddha." Tout en adhérant à cette avertissement
du Bouddha, je prédis que les détracteurs du vrai Dharma
tomberont tous dans l'enfer avici. Voir le mal et omettre de le condamner,
être conscient d'une offense et ne pas la combattre, c'est aller à l'encontre du texte des sutras,
et désobéir aux maîtres fondateurs du bouddhisme.
La rétribution négative d'une telle faute est extrêmement
sévère. Toutefois,
il y a différentes sortes de meurtres, et ceux qui sont tués
ont commis des fautes de divers degrés de gravité. Ceux
qui tuent les assassins de leurs parents, de leur souverain ou de leur
maître commettent bien un meurtre, mais la gravité de leur
crime, de ce fait, est allégée. Les lettrés non
bouddhistes de nos jours en conviennent. Des bodhisattvas d'une grande
bienveillance, s'ils font des dons aux ennemis du Sutra du Lotus,
tomberont inévitablement dans l'enfer avici.
Mais, à l'inverse, même des personnes ayant commis les cinq forfaits, si elle haïssent
ces ennemis du Sutra du Lotus, renaîtront immanquablement
dans les mondes-états des hommes ou du ciel. En étudiant le texte
du Sutra, je découvre que quiconque déclare qu'il existe
un sutra supérieur au Sutra du Lotus ne peut échapper
au crime d'opposition au Dharma.
Par conséquent, d'après le Sutra, une personne de ce genre
[telle que Cheng-guan et tous les autres] doit être considérée
comme l'ennemi du Bouddha. Et si, par peur, j'omets de souligner ce
point, les distinctions établies entre les divers sutras en fonction
de leurs mérites respectifs n'auront servi à rien. Si, impressionné
par ces Grands-maîtres du
passé, je me contentais de dénoncer leurs disciples d'aujourd'hui
comme ennemis du Bouddha, les adeptes actuels de leurs différentes
écoles auraient beau jeu de dire : "Lorsque nous affirmons
que le Sutra Vairocana* est
supérieur au Sutra du Lotus, ce n'est pas invention
de notre part. C'est la doctrine enseignée par les patriarches
de notre école. Peut-être ne les égalons-nous pas
dans l'observance rigoureuse des préceptes,
ni en sagesse, en intelligence ou par notre position sociale, mais nous
ne nous écartons jamais, si peu que ce soit, des principes qu'ils
nous ont enseignés." Et dans ce cas, il faudrait bien admettre
qu'ils ne seraient coupables d'aucune faute. |
|||
voir également : fautes les cinq forfaits, opposition au Dharma, offense au Dharma, enfer avici | |||
|
Retour au dictionnaire |