|   | Extraits de gosho sur |   |   | 
| ainsité 
        - réalité ultime - essence réelle - shinnyo 
    - shintai | |||
| La 
        vie est une réalité difficile à saisir qui échappe 
        aux mots et aux concepts d'existence comme de non-existence. Elle n'est 
        ni existence,  ni non-existence,  et pourtant manifeste tantôt l'un 
        de ces aspects,  tantôt l'autre. C'est la réalité mystique 
        de la Voie du milieu,  réalité 
        unique de toutes choses. On appelle Myo la nature mystérieuse de 
        la vie et Ho ses manifestations. Le Grand-maître* Saicho* déclara  : "La naissance et la mort sont l'oeuvre mystérieuse 
          de l'essence de la vie. La réalité 
          ultime de la vie se trouve dans l'existence et la non-existence." 
          Aucun phénomène,  ciel ou terre, Yin ou Yang,  soleil ou lune,  ni les cinq 
          planètes,  ni aucune des conditions de vie,  du monde-état 
          d'enfer au monde-état de bouddha,  rien n'échappe 
          à la naissance et à la mort. Ainsi,  la vie et la mort 
          de tous les phénomènes ne sont que les deux phases de 
          Myoho Renge Kyo. Question. 
        Qu'est-ce que l'essence réelle de Myoho Renge Kyo,  le Dharma Merveilleux du Lotus  ? Réponse. 
        Tous les êtres et leur environnement dans chacun des dix 
        mondes-états sont eux-mêmes la réalité 
        du Dharma Merveilleux. Le Sutra 
        du Lotus déclare : "Là,  les êtres vivent 
        libres et heureux."(réf.) 
        L'expression "libres et heureux" désigne la joie émanant 
        du Dharma. Vous faites évidemment partie des "êtres" 
        et "là" désigne le monde entier,  donc aussi le 
        Japon. "Libres et heureux" signifie réaliser que notre 
        vie - notre corps et notre esprit,  nous-même et notre environnement 
        - est l'ainsité d'ichinen 
        sanzen et le bouddha de la "liberté sans limites". 
         Il est dit dans le Sutra du Lotus  : "[Et tout ce 
          que le Bouddha enseigne pour l'avoir compris] ne s'écarte en 
          rien de l'aspect réel."(réf. Zhiyi* interprète cela en disant  : "Ce qui concerne le travail 
          et la vie quotidienne n'est en rien différent de la réalité 
          ultime."(réf.) Le sage n'est pas celui qui pratique le bouddhisme en dehors des règles 
          de la société mais plutôt celui qui,  grâce 
          à une compréhension profonde du monde,  connaît la 
      meilleure manière de s'y comporter. Continuer 
          [comme vous le faites] à servir votre seigneur,  cela équivaut 
          à pratiquer le Sutra du Lotus jour et nuit. C'est d'une 
          grande sagesse  ! Considérez le service de votre seigneur 
          comme la pratique du Sutra du Lotus. C'est précisément 
          ce qui est dit dans le Hokke Gengi : "Rien de ce qui concerne la vie quotidienne ou le travail n'est 
          si peu que ce soit différent de la réalité 
      ultime." (note) Par exemple, 
        au début, l’œuf d’un oiseau est liquide. Sans 
        que personne n’intervienne, voilà qu’apparaît 
        un bec, voilà des yeux et, enfin, il peut s’envoler dans 
        le ciel. Nous-mêmes sommes des œufs, plongés dans l’obscurité 
        et dotés de corps vils. Cependant, couvés par notre mère, 
        la récitation de Namu Myohorengekyo, le bec des trente-deux 
        traits apparaît et les plumes des quatre-vingt marques distinctives 
        poussent, nous permettant alors de voler dans le Ciel de l'aspect 
        de la pure ainsité. A ce sujet, le Sutra 
        du Nirvana énonce : “L’ensemble des êtres 
        demeure dans l’œuf de l’obscurité et est dénué du bec de la sagesse. L’Éveillé, 
        comme la mère revenant au nid de 
        la cohabitation et des naissances délimitées, brise 
        en le frappant l’œuf de l’obscurité, permettant 
        ainsi à tous les êtres de quitter le nid et de s’envoler 
    dans le Ciel de l’ainsité de la nature du Dharma”. Nous aussi,  
            dans notre ignorance et notre bassesse,  sommes comparables à 
            l'oeuf,  mais lorsque nous sommes nourris par la récitation 
            de Namu Myoho Renge Kyo,  nous 
            développons le bec des trente-deux 
            traits et les plumes des quatre-vingt caractéristiques 
            du Bouddha qui nous permettent de nous élancer librement dans 
            le Ciel de la réalité 
            ultime. Tous les être humains sont prisonniers de la coquille 
            de l'ignorance,  et privés 
            du bec de la sagesse,  dit le Sutra 
            du Nirvana. Le Bouddha revient en ce monde comme une mère-oiseau 
            retourne à son nid pour briser cette coquille et pour que tous 
            les hommes,  comme des oisillons,  puissent prendre leur envol dans 
      le vaste Ciel de l'Éveil.  Et on lit 
          dans le sixième volume du Sutra du Lotus : "Tout 
          ce qui concerne la vie ou le travail n'est en rien différent 
          de la réalité ultime (note)." 
          Commentant la signification sous-jacente de ces citations, Zhanlan* enseigna que,  bien que profonds,  les deux premiers sutras restent superficiels 
          comparés au Sutra du Lotus. Alors que ces sutras traitent 
    des affaires du monde en termes bouddhiques,  le Sutra du Lotus explique que les affaires du monde sont en fin de compte le bouddhisme. | |||