|
Extraits de gosho sur |
|
|
"Ainsi
ai-je entendu" |
|||
Parce
que je suis convaincu de cela, je ressens une joie sans limite, malgré
mon exil présent. On verse des larmes dans la joie comme dans la
peine. Les larmes expriment notre émotion devant les bienfaits comme devant l'infortune. Les mille arhats pleurèrent en souvenir du Bouddha disparu, et c'est en larmes que
le bodhisattva Manjushri récita
Myoho Rengue Kyo. Parmi les mille arhats,
le vénérable Ananda lui répondit en larmes : "Ainsi
ai-je entendu". Après quoi les larmes de tous
les autres tombèrent sur leur ancre et ils écrivirent Myoho
Rengue Kyo suivi de "Ainsi ai-je entendu".
Maintenant, moi, Nichiren, je ressens la même émotion. C'est
parce que je propage l'enseignement de Myoho Rengue Kyo que je
me trouve actuellement en exil. Je propage cet enseignement parce que,
moi aussi, "j'ai entendu ainsi". Les Bouddhas
Shakyamuni et Taho ont légué
Myoho Rengue Kyo au peuple japonais et à toute l'humanité
dans l'avenir. Réponse
: Namu Myoho Renge Kyo est le coeur
du Sutra. Quand
le bodhisattva Manjushri et le
vénérable Ananda entreprirent
la compilation de tous les enseignements dispensés oralement par
le Bouddha aux trois assemblées
pendant huit années [durant lesquelles le Sutra du Lotus
fut enseigné], ils écrivirent le titre Myoho Renge Kyo,
et pour indiquer qu'ils avaient bien compris [que le Sutra tout entier
est contenu dans ces cinq caractères], ils le firent précéder
des mots : "Ainsi ai-je entendu" On
lit, dans le premier volume du Hokke Mongu* : "Ainsi" désigne l'enseignement que l'on
a entendu de la bouche du Bouddha." Et il est dit, dans le premier
volume du Hokke Mongu Ki* : "Si "ainsi" ne désigne pas un enseignement
qui dépasse les huit enseignements,
comment pourrait-il s'agir de l'enseignement du Sutra du Lotus ? "
Le
mot Namu exprime un sentiment de respect
et de vénération. C'est pourquoi le vénérable Ananda plaça namu au-dessus
des deux caractères de nyoze [dans la phrase nyoze gamon, "Ainsi
ai-je entendu"] qu'il écrivit au début
de tous les sutras. Le Grand-maître Huisi
employa les mots Namu Myoho Renge Kyo,
et le Grand-maître Zhiyi les
mots keishu Namu
Myoho Renge Kyo. Le vénérable Ananda était le fils du roi Dronodana et un disciple du Bouddha Shakyamuni, maître de la doctrine. Soixante
jours après la disparition de Shakyamuni, Mahakashyapa
et les autres disciples, mille personnes au total, ainsi que Manjushri et les 80000 autres bodhisattvas se rassemblèrent dans une grande
salle de pratique et pleurèrent la disparition du Bouddha. Ils
se concertèrent et dirent : «Même nous, qui avons été
aux côtés du Bouddha pendant tant d'années, au bout
seulement de soixante jours, nous ressentons une grande tristesse d'être
séparés de lui. Qu'arrivera-t-il alors à ceux qui
vivront dans cent ans, dans mille ans ou à l'époque des Derniers
jours du Dharma ? Quel moyen auront-ils de chérir sa mémoire ? «Les six Maîtres
de doctrine*
non bouddhistes conservent les quatre Veda
et les dix-huit principaux écrits enseignés et légués
par les deux divinités [Shiva
et Vishnu] et les trois
ascètes il y a huit cents ans, afin que les propos de leurs
maîtres soient transmis aux époques ultérieures. Ne
devrions-nous pas, nous aussi, consigner par écrit les divers principes
que, pendant cinquante ans, nous avons entendu le Bouddha enseigner aux auditeurs et aux grands bodhisattvas,
afin que ces enseignements deviennent les yeux des êtres humains
à l'avenir ?» |
|||