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Extraits de gosho sur

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"Ainsi ai-je entendu"
 

Parce que je suis convaincu de cela, je ressens une joie sans limite, malgré mon exil présent. On verse des larmes dans la joie comme dans la peine. Les larmes expriment notre émotion devant les bienfaits comme devant l'infortune. Les mille arhats pleurèrent en souvenir du Bouddha disparu, et c'est en larmes que le bodhisattva Manjushri récita Myoho Rengue Kyo. Parmi les mille arhats, le vénérable Ananda lui répondit en larmes : "Ainsi ai-je entendu". Après quoi les larmes de tous les autres tombèrent sur leur ancre et ils écrivirent Myoho Rengue Kyo suivi de "Ainsi ai-je entendu". Maintenant, moi, Nichiren, je ressens la même émotion. C'est parce que je propage l'enseignement de Myoho Rengue Kyo que je me trouve actuellement en exil. Je propage cet enseignement parce que, moi aussi, "j'ai entendu ainsi". Les Bouddhas Shakyamuni et Taho ont légué Myoho Rengue Kyo au peuple japonais et à toute l'humanité dans l'avenir.
La véritable réalité de la vie (
Sado - Ichinosawa, mai 1273 à Sairen-bo)

Réponse : Namu Myoho Renge Kyo est le coeur du Sutra.
Question : Quelle preuve en donnez-vous  ? Réponse : Ananda, Manjushri et les autres ont écrit "Ainsi ai-je entendu".
Question : Quel est le sens de ces mots  ? Réponse : Pendant huit ans, Ananda, Manjushri, et les autres ont écouté les innombrables principes du Sutra du Lotus, sans omettre une seule phrase, un seul vers, un seul mot. Pourtant, après la mort du Bouddha, au moment de la compilation de ses enseignements, lorsque les 999 arhats prirent leur pinceau et le trempèrent dans l'encre, ils écrivirent tout d'abord les mots Myoho-Renge-Kyo, après quoi, ils ont récité les mots "Ainsi ai-je entendu". N'est-ce pas la preuve que ces cinq caractères, Myoho-ren-ge-kyo, sont le coeur des huit volumes et des vingt-huit chapitres qui composent l'ouvrage  ? C'est pourquoi le Maître du Dharma Fayun, du temple Guang-zho-si, dont on disait qu'il avait enseigné le Sutra du Lotus depuis l'époque reculée du bouddha Nichigatsu Tomyo, déclara : "Les mots "Ainsi ai-je entendu" [nyoze gamon] indiquent que l'on va transmettre les principes que l'on a entendu enseigner. Dans le titre qui précède ces mots est contenu l'essentiel du sutra tout entier."(réf.)
Traité sur la dette de reconnaissance (
Minobu, le 21 juillet 1276, à Joken-bo et Gijo-bo)

Quand le bodhisattva Manjushri et le vénérable Ananda entreprirent la compilation de tous les enseignements dispensés oralement par le Bouddha aux trois assemblées pendant huit années [durant lesquelles le Sutra du Lotus fut enseigné], ils écrivirent le titre Myoho Renge Kyo, et pour indiquer qu'ils avaient bien compris [que le Sutra tout entier est contenu dans ces cinq caractères], ils le firent précéder des mots : "Ainsi ai-je entendu"
Les Quatre Etapes de la foi (10 avril 1277 (  ? ) à Toki Jonin)

On lit, dans le premier volume du Hokke Mongu: "Ainsi" désigne l'enseignement que l'on a entendu de la bouche du Bouddha." Et il est dit, dans le premier volume du Hokke Mongu Ki*  : "Si "ainsi" ne désigne pas un enseignement qui dépasse les huit enseignements, comment pourrait-il s'agir de l'enseignement du Sutra du Lotus  ? "
[...] Quel est donc le sens de cet "ainsi" dans le titre de ce sutra comme dans celui des autres  ? Il se rapporte au titre de ces sutras. Quand le Bouddha exposa un sutra, il en formula le principe essentiel dans le titre. Après sa disparition, lorsque ses auditeurs, parmi lesquels Ananda, Manjushiri et Kongosatta, se rassemblèrent [pour compiler par écrit les enseignements du Bouddha], ils énoncèrent d'abord le titre [d'un sutra] et écrivirent ensuite : "Ainsi ai-je entendu."
L'essentiel d'un sutra est contenu dans son titre. Par exemple, l'Inde comprend soixante-dix provinces et sa frontière s'étend sur quatre-vingt dix mille ri, et pourtant les hommes, les animaux, les végétaux, les montagnes, les rivières et les terres qui se trouvent en Inde sont contenus dans les deux caractères Ge et Shi qui signifient Inde. De même tout ce qui existe dans le monde, sur les quatre continents, se reflète clairement sur la face de la lune, sans que rien ne soit caché. Il en va de même pour les sutras. Les principes d'un sutra sont contenus dans son titre.
"Ainsi ai-je entendu" (Minobu, 28 novembre 1277, à Soya Kyoshin)

Le mot Namu exprime un sentiment de respect et de vénération. C'est pourquoi le vénérable Ananda plaça namu au-dessus des deux caractères de nyoze [dans la phrase nyoze gamon, "Ainsi ai-je entendu"] qu'il écrivit au début de tous les sutras. Le Grand-maître Huisi employa les mots Namu Myoho Renge Kyo, et le Grand-maître Zhiyi les mots keishu Namu Myoho Renge Kyo. Le vénérable Ananda était le fils du roi Dronodana et un disciple du Bouddha Shakyamuni, maître de la doctrine. Soixante jours après la disparition de Shakyamuni, Mahakashyapa et les autres disciples, mille personnes au total, ainsi que Manjushri et les 80000 autres bodhisattvas se rassemblèrent dans une grande salle de pratique et pleurèrent la disparition du Bouddha. Ils se concertèrent et dirent : «Même nous, qui avons été aux côtés du Bouddha pendant tant d'années, au bout seulement de soixante jours, nous ressentons une grande tristesse d'être séparés de lui. Qu'arrivera-t-il alors à ceux qui vivront dans cent ans, dans mille ans ou à l'époque des Derniers jours du Dharma  ? Quel moyen auront-ils de chérir sa mémoire  ? «Les six Maîtres de doctrine* non bouddhistes conservent les quatre Veda et les dix-huit principaux écrits enseignés et légués par les deux divinités [Shiva et Vishnu] et les trois ascètes il y a huit cents ans, afin que les propos de leurs maîtres soient transmis aux époques ultérieures. Ne devrions-nous pas, nous aussi, consigner par écrit les divers principes que, pendant cinquante ans, nous avons entendu le Bouddha enseigner aux auditeurs et aux grands bodhisattvas, afin que ces enseignements deviennent les yeux des êtres humains à l'avenir ?»
D'un commun accord, ils invitèrent le vénérable Ananda à prendre place sur le siège le plus élevé. Ils levèrent les yeux vers lui avec autant de respect qu'ils en avaient manifesté au Bouddha, et prirent place eux-mêmes sur des sièges un peu plus bas. Puis, le bodhisattva Manjurishi récita Namu Myoho Renge Kyo, et le vénérable Ananda répondit : "Nyoze gamon", "Ainsi ai-je entendu". Alors, les 999 autres grands arhats trempèrent tous leur pinceau dans l'encre et écrivirent les mots prononcés.

Chevaux blancs et cygnes blancs (Minobu le 14e j. 8e m.1280, à la dame d'Utsubusa)

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