Un bouddhisme pour notre temps Une interprétation moderne du Triple Sutra du Lotus par |
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Voir : SUTRA DU LOTUS - CHAPITRE XIII |
Exhortation à rester ferme En japonais ce chapitre est appelé Kanji-hon. Kan signifie exhorter les autres à l'enseignement, tandis que ji signifie tenir ou recevoir et garder. Ce chapitre raconte comment de vertueux bodhisattvas qui, grâce aux sermons du Bouddha, avaient bien compris à quel point l'enseignement du Sutra du Lotus était précieux, prirent la ferme résolution de propager ce Sutra dans des pays étrangers après le parinirvana du Bouddha. Ce chapitre raconte aussi comment, devant le Bouddha, ils émirent le vœu de mettre le Sutra en pratique. Avant d'exhorter les autres, nous devons nous-mêmes être fermement résolus à exposer l'enseignement. Il est remarquable que le titre Exhortation à rester ferme ne concerne pas l'exhortation des autres mais la résolution et le vœu des bodhisattvas eux-mêmes. C'est un point que nous devons garder à l'esprit. Dans ce chapitre, le Bouddha prédit l'Éveil Parfait de deux femmes, Gautami et Yashodhara. Gautama était la soeur de la mère du Bouddha, Mahamaya; celle-ci mourut peu après avoir donné naissance à Siddharta, et Gautami éleva le petit garçon. Son affection pour lui fut celle d'une mère véritable et elle fut appelée Bhiksuni (moniale) Mahaprajapati (voie de la grande affection). Bhiksuni Yashodhara avait été l'épouse de Siddharta et la mère de Rahula. Lorsque le roi Suddhodana, mourut, ces deux femmes souhaitèrent sincèrement devenir les disciples immédiats du Bouddha. Elles accumulèrent les pratiques religieuses comme des bhiksunis irréprochables. Dans ce chapitre, le Bouddha prédit l'Éveil Parfait à deux femmes, Gautami et Yashodhara. Gautami était la sœur de la mère du Bouddha, Mahamaya qui mourut peu après avoir donné naissance à Siddharta ; Gautami éleva le petit garçon. Elle l'aima comme une mère véritable et reçut le nom de bhikshuni Mahaprajapati (moniale Voie de la grande affection). Bhikshuni Yashodhara était l'épouse de Siddharta et la mère de Rahula. Lorsque le roi Suddhodana, mourut, ces deux femmes souhaitèrent sincèrement devenir les disciples directs du Bouddha. Elles accumulèrent les pratiques religieuses comme des bhikshunis irréprochables. On peut s'étonner que le Bouddha les ait nommées seulement à la fin de ses prédictions, après la fille du Roi-Dragon, une fillette âgée de seulement huit ans, une disciple indirecte puisqu'elle avait été instruite par Manjushri. Cette priorité peut s’expliquer. D'abord, comme déjà indiqué dans l'explication de la prédiction du Bouddha concernant les personnes les plus proches du Bouddha : Ananda et à Rahula, la bhikshuni Mahaprajapati qui l'avait élevé depuis qu'il était bébé et la bhikshuni Yashodhara qui avait été sa femme et qui était la mère de son fils, cette intimité risquait d'être plutôt un obstacle plutôt qu'une aide à leur pratique. Le Bouddha nous enseigne que la fille du Roi-Dragon, qui ne vit pas dans l'entourage du maître, peut facilement recevoir le Dharma, alors que de grandes difficultés peuvent surgir quand il s'agit d'enseigner aux proches, comme des parents ou un conjoint. Mais la prédiction plus tardive du Bouddha à Mahaprajapati et à Yashodhara ne signifie pas qu'elles étaient considérées comme inférieures à la fille du Roi-Dragon. Toutes les créatures deviendront bouddhas Ce texte signifie aussi que tant que l'enseignement est transmis correctement et tant qu'il est reçu avec humilité, n'importe qui peut obtenir l'Éveil. Si une personne reçoit l'enseignement juste, elle peut être sauvée. Que l'on soit un disciple direct de Shakyamuni ou qu'on soit né après son parinirvana, ou si l'on vienne d'un pays étranger, personne n'est privé de la possibilité de devenir bouddha. La fille du Roi-Dragon, âgée de huit ans, représente l'esprit réceptif d'un enfant. Elle montre l'immensité infinie de l'enseignement du Bouddha ; cela nous dit que tous peuvent être sauvés à égalité sans tenir compte de la nationalité et qu'ils soient des êtres humains ou non. Les déclarations du Bouddha relatées dans ce chapitre ont une signification bien plus profonde que la seule révélation que les femmes aussi peuvent atteindre l'Éveil. Il semble qu'à l'époque actuelle, les femmes soient bien plus proches de la religion que les hommes. Il y a diverses raisons à cela, mais la plus profonde et la plus importante est que les femmes engendrent la génération suivante, elles donnent la vie. La plupart des hommes sont harcelés par leur travail. On peut dire que l'homme doit travailler le plus possible pour entretenir sa famille tandis que la femme se consacre à perpétuer ce pourquoi l'homme travaille. Les femmes pensent instinctivement à la vie future et à la vie éternelle, même si elles n'en ont pas conscience. Leur sentiment religieux en est donc naturellement plus fort. Les femmes pratiquent les disciplines religieuses avec beaucoup de zèle. Elles ont une grande patience dans des tâches qui demandent à être souvent répétées. Elles ne se lassent pas de tricoter mille fois maille après maille. La discipline n'est rien d'autre que la patiente répétition de ce que l'on estime profitable au corps ou à l'esprit. Il ne faut pas croire pour autant que les hommes manquent complètement de ces qualités féminines. Lors de mon service dans la marine japonaise, je tricotais à bord avec d'autres marins. J'étais capable de tricoter des gants et des chaufferettes abdominales aussi bien que les femmes. Lorsque les circonstances l'exigent, les hommes peuvent déployer autant de patience que les femmes. Mais si notre patience n'égale pas celle des femmes, il ne faut pas se décourager. Comme dit dans le chapitre 5, hommes et femmes ont tous la possibilité d'être sauvés, quelles que soient leurs différences individuelles. Venons en maintenant au sujet principal du chapitre XIII. Toute la Grande assemblée fut profondément émue par la scène bouleversante de la Fille du Roi-dragon devenant un bouddha.
La devise des disciples du Sutra du Lotus "N'épargne ni ton corps ni ta vie pour la cause du Dharma" vient de ce passage.
Alors, la tante du Bouddha, bhikshuni Mahaprajapati, ainsi que six mille bhikshunis, novices et au-delà de l'étude se levèrent de leur siège, joignirent les mains et se tournèrent avec dévotion vers le visage vénéré sans en détacher les yeux. Le Bhagavat s'adressa alors à Gautami :
Quiconque désire obtenir l'Éveil et se consacrer au Dharma deviendra certainement un bouddha indépendamment du fait d'être un homme ou une femme. Parlant ainsi, le Bouddha conféra sa prédiction de l'Éveil Parfait à la bhikshuni Mahaprajapati et aux six mille bhikshunis novices et au-delà de l'étude. La mère de Rahula, bhikshuni Yashodhara, pensa alors :
Mais elle était déterminée à s'efforcer de pratiquer la voie de bodhisattva aussi fort que possible. Elle voulait vraiment que le Bouddha lui prédise l'Éveil Parfait. Alors, le Bhagavat, percevant ses pensées, lui conféra immédiatement la prédiction de l'Éveil. Ensuite bhikshuni Mahaprajapati et bhikshuni Yashodhara accompagnées de leur suite se réjouirent grandement et le remercièrent sincèrement. Les bhikshunis déclarèrent au Bouddha qu'elles s'efforceraient de propager le Sutra du Lotus dans les autres pays.
D'après les paroles des bodhisattvas, on distingue trois sortes d'arrogance. - Premièrement, certaines personnes irresponsables maudissent et persécutent les disciples du Sutra du Lotus, même s'ils ne connaissent rien de l'enseignement. Ce sont "les personnes d'arrogance séculière" (zokushu-zojoman). Peu importe comment ces Trois grands ennemis peuvent persécuter les disciples du Sutra du Lotus, ces derniers doivent le transmettre largement sans quitter l'état de perfection qu'ils ont atteint. Cette détermination s'exprime par les paroles suivantes des bodhisattvas :
Ces paroles de confiance et de courage sont vraiment comme un rugissement de lion.
Lorsque les disciples lisent ou récitent ce passage final du chapitre XIII, ils reprennent du courage au fond de leur cœur. Ces vers sont vraiment importants pour tous les disciples du Sutra du Lotus. Chapitre XIII du Sutra du Lotus
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