Il y a des hommes tels
que Dushun, Zhiyan, Fa-zang et Cheng-guan de l'école Kegon ; Xuanzang, Cien, Zhizhou et Enchin de l'école Hosso; Xinghuang [Falang] et Jizang de l'école Sanron ; Shubhakarasimha*, Vajrabodhi*, Amoghavajra*, Kukai*, Ennin* et Enchin de l'école Shingon ; Bodhidharma, Huiko et Huineng de l'école Zen ; et Daochuo, Shandao, Huiguan et Genku [Honen] de l'école Jodo. En s'appuyant sur les sutras
et les traités de son école respective, chacun de ces
maîtres proclame : "Notre école a compris les
multiples sutras, notre école a saisi le sens le plus profond
des enseignements du Bouddha."
[...] Le plus secret des écrits
de Saicho* est un ouvrage intitulé Ebyo Shu. Dans sa préface,
on lit : "L'école Shingon,
récemment introduite [au Japon], déforme délibérément
ses enseignements pour les plier à ses buts (note), tandis que l'école Kegon, introduite plus tôt,
tente de dissimuler qu'elle a été influencée par
les principes de Zhiyi*.
L'école Sanron, si attachée
au concept de vacuité, a oublié
l'humiliation de Jizang et cache
le fait qu'il fut finalement acquis aux principes de Zhiyi*.
L'école Hosso, qui s'accroche
au concept d'être, nie le fait que son maître Zhizhou se soit converti aux enseignements de l'école de Zhiyi*,
et que Liang-pi ait utilisé les commentaires de ce dernier (note) dans son explication du Sutra Ninno*. A présent, avec la plus grande attention, j'ai
écrit cet ouvrage intitulé Ebyo Shu en un volume
pour le léguer aux sages des temps futurs qui partageront mes
convictions.
Traité
sur la dette de reconnaissance (Minobu,
le 21 juillet 1276, à Joken-bo et Gijo-bo) |