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Extraits de gosho sur |
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Kunlun |
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Sous le
règne de l'empereur Kammu,
le Grand-maître* Saicho* apparut. Il révéla le véritable sens du Sutra
du Lotus en réfutant les enseignements du Hinayana et du Mahayana provisoire*.
A dater de ce jour, les opinions divergentes cessèrent de prévaloir
et, dans le pays entier, chacun accorda pleinement foi au Sutra
du Lotus. Même les lettrés des Six
Écoles du bouddhisme ancien qui étudiaient
des enseignements du Mahayana comme du Hinayana, tels que
les sutras Kegon, * Hannya, Jimmitsu* et Agama* considéraient le Sutra du Lotus comme l'enseignement
suprême. C'était vrai pour les lettrés des écoles Tendai et Shingon et encore plus vrai pour les laïcs sans connaissance approfondie
du bouddhisme. [Par rapport au Sutra du Lotus] le pays était
comparable aux monts Kunlun, où il n'existe pas de pierre sans valeur, et à l'île
montagneuse de Penglai, où il n'existe pas de poison. Pour ce qui est de notre pays, le Japon, voilà
plus de quatre cents ans que la doctrine des deux écoles, Tendai et Shingon, s'y est propagée.
Pendant cette période, on a généralement admis
que les capacités des quatre catégories de bouddhistes,
moines, nonnes, hommes et femmes laïques, convenaient parfaitement
au Sutra du Lotus. Tous, bons ou mauvais, sages ou ignorants,
peuvent connaître le bienfait continu jusqu'à la cinquantième
personne. On peut les comparer aux monts Kunlun,
où l'on ne peut trouver aucune pierre sans valeur, ou bien à
l'île montagneuse de Penglai,
totalement dépourvue de plantes vénéneuses. Or, désormais,
ces auditeurs-shravakas sont
devenus des bouddhas du nom de Keko, Myoso, Fumyo, par une bonne
fortune totalement inattendue. Ce fut sans doute pour eux comme si
le Mont Kunlun s'effondrait soudain
sous leurs yeux pour leur livrer ses trésors. C'est pourquoi ils
exprimèrent leur gratitude en disant : "Cet amoncellement
de joyaux sans pareil nous a été donné sans même
que nous l'ayons cherché."(réf.) Les maîtres
des diverses écoles négligent le fait que la graine de
l'Éveil a été plantée par le Bouddha lorsque fut
exposé le Sutra du Lotus par le passé. Quelle
ignorance est la leur ! Ne comprenant rien au lointain passé
de sanzen jintengo* et gohyaku jintengo*, ils abandonnent
le Sutra merveilleux de l'enseignement pur et parfait et sombrent
à nouveau dans l'océan des souffrances
de la vie et de la mort. Nés dans un pays où la capacité
des gens à recevoir l'enseignement
parfait* et pur est pleinement parvenue à maturité, ils retombent
dans la grande citadelle de l'enfer avici ! Comme c'est regrettable ! On pourrait les comparer à des
gens parvenus au Mont Kunlun qui
s'en retourneraient dans leur pays pauvre sans avoir ramassé
un seul joyau. Ou qui, après avoir pénétré
dans une forêt de santals, repartiraient vers les débris
de tuiles et les cailloux de leur propre domaine sans même ramasser
les fleurs parfumées de champaka. J'ai bien reçu le katabira, le
sac de sel et les cinq sho d'huile
que vous avez envoyés. Les vêtements nous protègent
du froid et de la chaleur, cachent notre nudité et nous servent
de parure. On lit dans le chapitre Yakuo (XXIII), dans le septième volume du Sutra
du Lotus : "Comme une personne nue obtenant un vêtement."
Ce passage compare la joie ressentie en recevant le Sutra du Lotus à celle d'une personne sans vêtement à qui l'on
donne de quoi se vêtir. [On dit que] parmi les successeurs du Bouddha, il y en eut un, Shanavasa,
qui naquit tout habillé, pour avoir dans une vie antérieure fait don d'un vêtement au Dharma bouddhique. Le Sutra du Lotus mentionne également "la robe de douceur et de persévérance." (note) Il n'y a pas de simples cailloux
sur le Mont Kunlun, ni de sel
sur le Mont Minobu. N'importe
quelle pierre ordinaire, là où l'on n'en trouve aucune,
a plus de valeur que des joyaux ; et là où il ne s'en trouve
pas, le sel est encore plus précieux que le riz. Les joyaux du
souverain d'un pays sont ses ministres
de la Gauche et de la Droite, on les appelle "le sel et le
vinaigre" (note) de son gouvernement. Sans miso* ou sans sel,
il est aussi difficile de vivre que de gouverner le pays sans ministres
de la Gauche et de la Droite. Quant à l'huile, le Sutra
du Nirvana indique : "Dans le vent, il n'y a pas
d'huile et dans l'huile il n'y a pas de vent." (note) L'huile est le meilleur remède pour les maladies du vent. les habitants du Japon, qu'ils vivent à Kyoto, à Kamakura, dans les régions
de Tsukushi, Chinzei ou Michinoku, qu'ils soient près
ou loin, ne peuvent atteindre la bodhéité que par l'enseignement
du Véhicule unique du Sutra du Lotus. Le Japon est donc
un pays où les personnes de haute comme de basse condition, qu'elles
appartiennent à l'aristocratie ou au peuple, qu'elles observent
les préceptes ou les brisent, les hommes aussi bien que les femmes,
tous pourront atteindre la bodhéité grâce au Sutra
du Lotus. De même qu'il est impossible de trouver le moindre
caillou sans valeur sur le Mont Kunlun ou de trouver une seule plante vénéneuse sur l'île
montagneuse de Peng-lai, le Japon est purement et simplement le pays du Sutra du Lotus. |
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