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Extraits de gosho sur |
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Gempei |
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Ces Etres célestes ont fait
le vœu de punir sur le champ quiconque est un ennemi du Sutra
du Lotus. Pour cette raison, [voici ce qui arriva]. Taira
no Kiyomuri, le chef des Heike,
eut son petit-fils Antoku comme
81e empereur et, afin de subjuguer Yoritomo,
le chef des Minamoto, Kiyomori soutint le temple Enrakyu-ji,
sur le Mont Hiei, comme leur temple
protecteur, et il soutint aussi le sanctuaire de Sanno dans la ville d’Ohtsu comme leur sanctuaire protecteur (note). Ses efforts, cependant,
furent loin d’être récompensés ; l’empereur
Antoku fut noyé dans la mer de Dan-no-Ura, le bras de mer situé
entre l’île Tsukushi et le Japon central, et Myoun, le moine supérieur du temple Enrakyu-ji,
fut tué par Kiso Yoshinaka, du clan Minamoto, commandant en chef
d’une force expéditionnaire contre les Heike. Tous les membres
du clan Heike furent anéantis d’un seul coup. La chute des
Heike et la guerre civile de la période de Jokyu sont la preuve que la croyance en la fausse loi de l’école Shingon a mené [son adepte]
à sa perte. Le 81e souverain,
l’empereur Antoku, était
le fils aîné de l’empereur Takakura, et sa mère,
Kenrei Mon-in [Tokuko, 1155-1213], était la fille du Premier
Ministre (dajo-daijin), le nyudo Taira no Kiyomori. Antoku,
vaincu par l’armée de Minamoto
Yoritomo, fut noyé dans la mer de Yashima en 1184 (le 24e jour
du 3e mois, 1ère année de l’ère de Genryaku). Myoun fut le cinquante-cinqième Grand-patriarche de l'école Tendai. Il fut puni par l'empereur retiré, le cinquième mois de la deuxième années de Angen (1176), et envoyé en exil à Izu. Cependant, en cours de route, il fut délivré, à Otsu, par ses moines du temple Enryaku-ji sur le Mont Hiei. Il réintégra son poste de Grand-patriarche, mais, le onzième mois de la deuxième années de Juei (1183), il fut capturé par Minamoto no Yoshinaka et décapité. En disant qu'il fut banni et exécuté, je ne veux pas sous-entendre qu'il commit une faute. Même les saints et les sages subissent de telles épreuves. Lorsque la guerre civile éclata entre Minamoto no Yorimoto, et Taira no Kiyomori, plus de vingt membres du clan de Kiyomori signèrent un pacte sur lequel ils apposèrent leur sceau. Ils jurèrent : "Nous considérerons Enrakyu-ji comme le temple de notre clan. Nous révèrerons les trois mille moines comme nos propres parents. Les joies et les peines de ce temple seront nos joies et nos peines." Ils firent une donation au temple des vingt-quatre districts de la province d'Omi. Il y avait
autrefois au Japon deux grands clans de guerriers, les Minamoto et les Taira. Ils montaient la
garde comme deux chiens fidèles aux portes du palais impérial.
Ils gardaient l'empereur avec autant de ferveur qu'un bûcheron
admire la lune d'été s'élevant au-dessus des montagnes.
Ils s'émerveillaient des soirées élégantes
données par les nobles de la cour et leurs dames, comme les singes
dans leurs arbres s'extasient devant la lune et les étoiles brillant
dans le ciel. Bien que de condition modeste, ils brûlaient du
désir de se mêler, d'une manière ou d'une autre,
aux cercles de la cour. Pourtant, bien que Sadamori du clan Taira eut écrasé
la rébellion de Masakado il ne fut pas admis à la cour, pas plus que ses descendants,
parmi lesquels figurait pourtant l'illustre Masamori.
C'est Tadamori, le fils de ce
dernier, qui fut le premier de son clan à y être admis.
Son successeur, Kiyomori, et
son fils Shigemori, non seulement
partagèrent la vie de la noblesse de la cour, mais encore entrèrent
dans la famille impériale, lorsque la fille de Kiyomori épousa l'empereur et lui donna un enfant. Il n'est pas plus facile
d'atteindre la bodhéité que d'entrer à la cour
pour une personne de basse condition, ou, pour une carpe, de remonter
la Porte du Dragon. |
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