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Extraits de gosho sur |
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douleur |
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Nichiren
s'efforce d'éveiller
tous les habitants du Japon à la foi dans le Sutra du Lotus pour
qu'ils puissent eux aussi partager cet héritage et atteindre la
bodhéité. Mais, au lieu de cela, ils m'ont attaqué à plusieurs
reprises et finalement exilé sur cette île. Vous avez néanmoins
suivi Nichiren, ce qui vous a valu bien des souffrances.
Votre douleur me touche profondément. L'or ne peut être
ni détruit par la flamme, ni terni ou érodé par l'eau.
Tandis que le fer est vulnérable au feu comme à l'eau. Le
sage est comparable à l'or et l'insensé au fer. Quand une
catastrophe se produit, nos troubles personnels semblent insignifiants.
Je ne sais pas si les rapports qui me parviennent sont exacts, mais
la disparition de ceux qui ont été tués dans les
récents combats est sans doute la cause d'une douleur profonde. L'être
céleste lui répondit : "Je suis ton père, Wu-long.
Parce que je m'opposais au Dharma du Bouddha, ma langue s'est fendue en
huit morceaux, le sang a jailli de mes cinq organes des sens, ma tête
s'est brisée en sept, et je suis tombé dans l'enfer avici.
Les énormes douleurs ressenties au moment de ma mort étaient
déjà épouvantables, mais celles que je subis ensuite
dans l'enfer avici
furent cent, mille, cent mille fois plus effroyables ! La douleur
d'un être humain, si on lui arrachait les ongles avec un couteau
mal aiguisé, ou si on lui découpait la tête avec une
scie, si on le contraignait à marcher sur des braises brûlantes
ou si on l'emprisonnait dans une herse - tout cela ne serait rien comparé
aux souffrances endurées dans cet enfer. Pour parler
simplement, lorsqu'on donne un coup de poing dans le vide, on ne se fait
pas mal, mais en frappant un rocher, on ressent de la douleur [...] Vous
pourriez alors céder face à l'opposition de votre père,
et abandonner le Sutra du Lotus sans l'avoir désiré.
Souvenez-vous que si tel était le cas, vous tomberiez à
coup sur dans l'enfer avici
et y entraîneriez aussi vos parents, causant à tous une indescriptible
douleur.. Puisque c'est
volontairement que je m'expose à ces persécutions, lorsque
les autres me maltraitent, je ne les repousse pas. Quand bien même
je voudrais le faire, ils sont trop nombreux pour que j'y parvienne.
Et, même s'ils me frappent, je ne ressens aucune douleur car
j'y suis depuis le début préparé. Aucun être
né sous forme humaine, qu'il soit de condition sociale basse ou
élevée, ne peut échapper à la tristesse et
au malheur. Mais les troubles varient avec le temps et
diffèrent selon les personnes. Quelle que soit la maladie dont
on souffre, au fur et à mesure qu'elle s'aggrave, on pense qu'aucune
maladie ne peut être pire que la sienne. On peut connaître
la souffrance des séparations : souffrir d'être séparé
de son maître, de ses parents, de son mari, de sa femme, et il est
impossible de dire que l'une de ces formes de séparation est moins
douloureuse que les autres. On peut trouver un nouveau maître, ou
se consoler d'une rupture en se remariant. Mais la douleur
pour des parents d'avoir perdu un enfant semble s'aggraver avec le temps.
Même s'il est toujours douloureux pour des enfants
de perdre leurs parents, que les parents meurent et que les enfants continuent
à vivre, telle est la loi de la nature. Mais quelle tristesse lorsqu'une
mère âgée est précédée dans la
mort par son enfant ! Il y a de quoi reprocher leur injustice aux divinités
et aux bouddhas. Pourquoi la mort ne vous a-t-elle pas pris à la
place de votre enfant ? Pourquoi avez-vous dû lui survivre
si c'est pour endurer une telle souffrance ? C'est véritablement
insupportable. La nation
sera peut-être dévastée par la force supérieure
des Mongols, mais les offenses au Dharma bouddhique cesseront presque entièrement. Une défaite
serait comme la guérison d'une maladie par le moxa
ou le traitement d'une douleur par l'acupuncture : tous
deux sont pénibles sur le moment, mais apportent ensuite un soulagement. J'ai commencé
à souffrir de dysenterie le trentième jour du douzième
mois de l'année dernière, et jusqu'au troisième ou
quatrième jour du sixième mois de cette année, les
crises en ont été chaque jour plus fréquentes, et
plus graves chaque mois. Au moment même où je commençais
à penser que c'était un karma immuable [celui de mourir à ce moment-là] vous m'avez envoyé
un excellent remède. Depuis que je le prends, la douleur a considérablement diminué et n'a plus qu'un centième
de son ancienne intensité. Je me demande si c'est le Bouddha Shakyamuni
qui est entré dans votre corps pour venir à mon aide. Ce
sont peut-être les bodhisattvas Surgis-de-Terre qui m'ont offert l'excellent remède de Myoho
Renge Kyo. Sachez que
vous êtes dans la même situation que ceux qui partent pour
le champ de bataille ou s'y trouvent déjà. Jusqu'à
présent, nos croyants n'ont encore rien subi d'une horreur semblable.
Mais les soldats à Tsukushi sont maintenant confrontés à un effroyable destin et s'ils
sont tués à la bataille, ils seront condamnés à
tomber en enfer. Même si nous devions, nous aussi, rencontrer des
épreuves aussi sévères, nous atteindrons la bodhéité à l'avenir. Nos épreuves actuelles sont comme la cautérisation
par le moxa,
une douleur minime qui guérit d'un mal plus grave. |
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voir également : souffrance | |||
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