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       Extraits de gosho sur  | 
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|    Fadao  | 
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|   En Inde,  
          un homme qu'on appelait le vénérable Aryasimha fut décapité par le roi Dammira,  
          et le bodhisattva Aryadeva fut 
          assassiné par un brahmane. En Chine,  une personne du nom de Zhu 
          Daosheng fut exilée au Mont Su-thou,  et le Savant-maître* Fadao fut marqué au visage 
          et exilé au sud du fleuve Yangzi. 
          Tous ces hommes furent persécutés pour avoir défendu 
          les mérites du Sutra du Lotus et la cause du Dharma 
          bouddhique (note). 
          Moi,  Nichiren,  je suis le fils d'une famille de chandala du littoral,  vivant à Tojo,  dans la province d'Awa,  
          région reculée de l'est du Japon. Perdre ce corps - qui 
          autrement se dégradera sans servir à rien - pour la cause 
          du Sutra du Lotus,  ce sera comme recevoir de l'or en échange 
          de vulgaires cailloux. Aucun de vous ne devrait se désoler pour 
          moi.  A une époque où l'on se sert du confucianisme et du taoïsme pour attaquer 
          le bouddhisme,  il faut en débattre avec l'empereur,  à 
          l'exemple des maîtres Daoan, Huiyan et Fadao qui le firent au péril même de leur vie. Lorsque les gens 
          confondent totalement les enseignements du Hinayana et du Mahayana,  les enseignements 
          provisoires et définitifs,  
          les doctrines ésotériques et exotériques,  aussi 
          incapables de faire la différence entre eux que de distinguer 
          les pierres précieuses des cailloux,  ou le lait de vache du lait 
          d'ânesse (note),  
          il faut faire une nette distinction entre eux,  à l'instar des 
      Grands-maîtres Zhiyi* et Saicho*. Même 
          les lettrés et les maîtres qui ont compris le sens profond 
          du bouddhisme ne peuvent pas s'élever contre l'autorité 
          du dirigeant. Ceux qui,  éventuellement,  essayèrent de 
          le faire furent en butte à de grandes persécutions. Le 
          vénérable Aryasimha fut décapité par le roi Dammira,  
          le bodhisattva Aryadeva fut 
          tué par un brahmane, Zhu 
          Daosheng fut contraint de se retirer dans les montagnes du Su-thou,  
          et le Savant-maître* Fadao fut marqué au visage 
      et exilé au sud du Yangzi. Shakyamuni rencontra les Neuf 
            grandes épreuves parce qu'il enseigna le Sutra du Lotus. 
            Dans un lointain passé,  le bodhisattva Fukyo fut attaqué à coups de bâton et de pierres. Zhu 
            Daosheng fut exilé dans une montagne du Su-thou,  le moine Fadao eut le visage marqué 
            au fer rouge,  et Aryasinha fut décapité. Le Grand-maître* Zhiyi* fut en butte à l'hostilité des trois 
            écoles du Sud et des sept écoles du Nord. Quant 
            au Grand-maître Saicho*,  
            il fut dénigré par les six 
            écoles de l'ancienne capitale Nara. 
            Le Bouddha,  ces bodhisattvas et grands sains étaient tous des 
            adeptes du Sutra du Lotus,  et malgré cela,  ils subirent 
            de grandes persécutions. Si vous niez qu'ils aient pratiqué 
            comme le Bouddha l'enseigne,  où donc trouverez-vous des personnes 
      qui l'aient fait  ? Au Japon,  personne d'autre 
          que moi,  Nichiren,  n'est conscient de cela. Mais,  si je parle ouvertement,  
          je serai traité comme Bi Gan,  
          à qui le roi Shang Zhou,  
          de la dynastie Yin (Shang),  ouvrit 
          la poitrine ; comme Long-feng,  
          que l'empereur Jie de la dynastie 
          Xia fit décapiter,  ou comme Aryasimha,  
          à qui le roi Dammira fit 
          couper la tête. Je serai banni comme le moine Zhu 
      Daosheng ou mon visage sera marqué au fer comme celui du Savant-maître* Fadao. Pas la 
        moindre statue de Bouddha n'était enchâssée,  les 
        quatre murs étaient disjoints,  et la toiture percée de 
        toutes parts. S'il neigeait,  la neige s'accumulait sans jamais fondre. 
        Je restai là nuit et jour,  sur une peau de bête,  enveloppé 
        dans un manteau de paille. La nuit,  il grêlait ou neigeait,  il 
        y avait le tonnerre et la foudre. Même dans la journée,  
        le soleil se montrait à peine. C'était un lieu à 
        vous découragez de vivre. Dans cette 
          situation,  je me comparais à Li 
            Ling en Chine,  qui fut gardé prisonnier dans une caverne 
          au pays des barbares du Nord,  et au maître Fadao que l'empereur Huizong des Song avait fait marquer au fer sur le front avant de l'exiler au sud du Yangzi.  
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