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Objets cultuels 

Grand véhicule, petit véhicule, véhicule ésotérique
  focus sur le bouddhisme japonais du Lotus

par Daniel Rieul

 
Sans revenir sur la définition du bouddhisme (religion ou philosophie ou les deux à la fois) on peut considérer, tout au moins, que son fondateur (Shakyamuni ou Gautama Bouddha ou le Prince Siddhartha né en Inde au 6ème siècle avant notre ère) s’inscrivit dans une démarche réfutant la validité de certaines traditions héritées des Vedas, en rejetant notamment les cultes sacrificiels qui en découlaient et en refusant l’idée que le niveau spirituel d'une personne était lié à une caste par sa naissance. L’authenticité des textes védiques n’est jamais sure, étant donné qu’ils étaient transmis oralement (interdiction d’écrire ce qui est sacré). A l’époque de Shakyamuni il y a une telle profusion de variantes et interprétations, que les Vedas sont remplacés par les «Brahmana» qui serviront de base aussi bien à l’hindouisme qu’au brahmanisme.

A l’époque de Shakyamuni, le système des castes n’était ni aussi répandu ni aussi rigide qu’au 20ème siècle. Selon certains érudits, la tribu de Shakya ne connaissait pas la division en castes mais seulement en métiers.

L’apport révolutionnaire de Shakyamuni concernait la non-croyance en un atman, plus précisément la division Atman-Brahman telle qu’elle apparaît dans les Upanishades et telle qu’elle s’est répandue dans le peuple.

Shakyamuni met l’accent sur l’anatman : non-existence d’une âme individuelle, la non-existence d’un karma individuel et, plus généralement, la non-existence d’objets « en soi » (shunyata, vacuité).

C’est de là que nait son opposition aux rites, cérémonies et objets cultuels. Ils sont tolérés uniquement comme des moyens pédagogiques (hoben) pour les personnes qui n’ont pas encore compris le principe d’interrelation générale. Et pourtant les objets cultuels sont très nombreux et considérés comme fondamentaux dans le bouddhisme : c’est un paradoxe. Le bouddhisme peut, en ce sens, être considéré comme une révolution spirituelle de nature humaniste, et aussi une révolution sociale bien que celle-ci ne viendra que beaucoup plus tard. Elle n’a touché au départ que la minuscule communauté fondée par Shakyamuni mais s’est souvent dégradée en se propageant dans les pays d’autres cultures.

L’éveil ou l’illumination peut être atteint indépendamment de l’origine sociale ou culturelle du pratiquant ou de son sexe (le bouddhisme est probablement la première religion qui admet notamment l’égalité homme / femme et l’égalité des cultures).

Le bouddhisme s’est très rapidement développé après la mort de son fondateur mais en se dispersant sur plusieurs pays, il s’est souvent transformé en syncrétismes.

L'évolution du bouddhisme a donné lieu à trois grandes tendances : le Theravada (appelé autrefois Hinayana), le Mahayana et enfin le Vajrayana.

Le Theravada (Enseignement des Anciens) met l’accent sur un processus d’éveil individuel, parois en retrait du monde (ordres monastiques) et reprend l’idée brahmane que l’éveil ne peut être obtenu qu’après un cycle plus ou moins long de morts et de renaissances. Le Theravada est actif en Asie du Sud-Est. L’éveil theravada suppose la compassion.

Le Mahayana ou « grand véhicule » considère que le processus d’éveil ne peut se manifester qu’au contact du monde, et non pas en isolation monastique. Il s’est développé principalement en Chine et au Japon. Le Mahayana ou « Grand véhicule » ne considère pas l’Eveil comme une brusque mutation due à nos bonnes actions des vies antérieurs mais comme un processus évolutif qui englobe toute l’humanité et plus.

Il y a d’innombrables niveaux d’éveil qui sont accessibles au pratiquant dès cette vie (théorie de l’ichinen sanzen, ou de la bodhéité même dans l’état d’enfer). Il va de soi que l’état d’anuttara sambodhi (le bouddha par essence) s’applique (par déférence historique) seulement à Shakyamuni ; mais nous avons tous la nature de bouddha que l’on développe progressivement.

Le Vajrayana parfois appelé le « véhicule de diamant » reprenpd les concepts du grand véhicule mais y ajoute des croyances ésotériques et des pratiques religieuses ou magiques traditionnelles, selon son implantation géographique. Ainsi les bouddhismes tibétains (religion Bon) ou certains bouddhismes chinois ou japonais (Tantrisme, Shingon ).

En dépit de cette classification il faut tout de même noter que les bouddhismes ont embarqué bon nombre de croyances polythéistes indiennes traditionnelles. Il existe donc un panthéon de divinités bouddhiques qui ne sont que l’adaptation du panthéon local

Les objets cultuels ont par conséquent été créés en fonction de ces évolutions.

On y retrouve des objets de pratique ou des objets d’aide à la pratique. Ces objets sont concrets ou abstraits :

 

1) concrets à travers la statuaire (statues des bouddhas, des bodhisattvas ou des divinités du panthéon bouddhique par exemple) ou les objets d’aide à la pratique (moulins à prières, chapelets, par exemple)

2) abstraits à travers des représentations graphiques plus ou moins réalistes (mandalas).

Les bouddhistes du petit véhicule utilisent plutôt la statuaire

Les bouddhistes du grand véhicule ou du véhicule de diamant utilisent plutôt des mandalas

Mais tous utilisent des objets d’aide.

1) Statuaire

Au commencement les représentations du Bouddha étaient interdites au même titre d’ailleurs que la transmission écrite des enseignements (les sutras ont été transmis oralement durant la vie du Bouddha et au minimum durant l’année qui suivit son décès). La « triple corbeille » (recueil des enseignements) fut probablement partiellement rédigée lors du 1er concile (Vème siècle avant notre ère) mais complètement achevée au concile de Tambapanni au 1er siècle avant notre ère (seule date certaine).

Les premières représentations statuaires ont en fait été réalisées vers le 3ème ou 2ème siècle sous le règne d’Ashoka qui parvint à unifier l’Inde du Bengale à l’Afghanistan : converti et protecteur du bouddhisme il a grandement contribué à l’expansion du bouddhisme et Asie Centrale et en Extrême-Orient, même s’il reste minoritaire en Inde. L’art bouddhique de cette époque reste très influencé par la civilisation grecque : par suite des conquêtes d’Alexandre le Grand qui se sont achevées aux frontières du Pakistan occidental  : c’est ce que l’on appellera l’art gréco bouddhique. Plus tard de nombreuses influences romaines s’y manifesteront également.

Les grands bouddhas du Bamiyan (7 statues érigées au 2ème siècle d’une hauteur de 55 mètres) en sont le meilleur témoignage mais elles ont été détruites par les Talibans en 2001.

La statuaire s’est extrêmement diversifiée en fonction des pays : elle reste très présente dans l’ensemble des pays bouddhistes de la planète, l’Asie du Sud-Est, Tibet, Chine, Japon.

Quelques exemples :

Ganesh : divinité du panthéon hindou très prisé par les bouddhistes et adapté aux panthéons locaux (appelé, par exemple, shoten au Japon). C’est celui qui incarne la sagesse l’intelligence la prudence et l’éducation et qui supprime les obstacles. Il est composé d’une tête d’éléphant surplombant un corps humain, symbole de l’union du macrocosme au microcosme ou de l’union de l’humain et du divin.

Guanyin : (chinois) japonais : Kanon et Quan Am (vietnamien), Tchenrézi (Tibet) est très populaire en Asie du Sud-Est et au Tibet. C’est le bodhisattva de la compassion. Phénomène très rare en bouddhisme : représentation masculine dans la représentation indienne, féminine en Chine au Tibet et au Vietnam et androgyne au Japon.

Guanyin est un pusa (bodhisattva accompli), c'est-à-dire qu'elle a pratiquement obtenu l'éveil, mais ; ne souhaitant pas immédiatement accéder au rang de bouddha, elle choisit de s'arrêter en cours de route afin de faire bénéficier de son enseignement aux hommes. En Chine, on l'appelle la déesse de la miséricorde, parce qu'elle s'arrête un instant sur le chemin de la Voie, pour observer les hommes, tendre une oreille compatissante à leurs malheurs et se dévoue à les aider sans limites.

Shakyamuni : deux représentations l’une indienne et l’autre asiatique.

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Nichiren : bodhisattva japonais fondateur de l’école du Lotus au Japon au 13ème siècle.

2) Mandalas

Mandala signifie littéralement « cercle », mais par extension le mandala peut être n’importe quelle figure géométrique qui désigne un objet support à la méditation et à la concentration. Dans sa forme traditionnelle il est composé de cercles et de formes diverses. C’est une sorte de diagramme cosmique peint sur une toile ou composé de sable coloré ; mais il peut également constituer, dans certains cas, un simple motif architectural. Il reflète la structure de l’univers et contient la représentation des divinités bouddhiques.

L'origine des mandalas est mal connue. Une des théories établit un lien entre les mandalas et les constructions cultuelles mégalithiques du type de Stonehenge en Angleterre. D'autres font le rapprochement avec les miroirs de bronze de la dynastie des Han qui représentent la création du monde. Une troisième explication se réfère aux tambours des chamanes sur lesquels était peinte la carte du monde. Il semblerait que la partition du cercle en quatre soit largement universelle dans la représentation du "divin" et, plus largement, de l'harmonie.

Il a été noté que, sans en avoir le nom, le mandalas existait également dans la tradition chrétienne (les rosaces des cathédrales, le Christ ou les saints dans des mandories par exemple), de même que dans certaines représentation des Indiens d’Amérique du Nord (les Navajos avec les peintures de sables qui guérissent). µ

Les premiers mandalas historiquement attestés (dans le Natyashastra) sont liés aux rituels tant védiques et non-védiques. Ce sont des représentations symboliques de l'univers. Le cercle, symbole de totalité, est divisé en 4 modules, les quatre directions cardinales. Là se trouvent des portes gardées par quatre gardiens, les dikpala (Indra - pour l'est ; Varuna - ouest ; Yama - sud ; Kubera - nord). Le centre est généralement occupé par Brahama. Au cours des temps ce schéma devient plus complexe par l'adjonction de directions intermédiaires et de nombreuses déités.

Le bouddhisme s'est inspiré de ces mandalas  hindouistes et en retour a modifié la structure des mandalas de l'hindouisme classique. Différentes variantes ont été adoptées au Tibet, en Asie Centrale, en Mongolie, en Chine et au Japon.
Les mandalas sont représentés sur des toiles, le sol, les plats sacrificiels, en utilisant différents matériaux (peinture, sable coloré, pierres, etc.) Les couleurs en étaient strictement codifiées

En tant qu’objet de méditation au sens propre,  le mandala peut prendre des formes de triangles ou de carrés ou de rectangles, qui, d’une part véhiculent des contenus conscients à la signification connue et d’autre part, interpellent directement les structures psychiques inconscientes. Les mandalas bouddhiques sont très nombreux et très différents les uns des autres : ils servent de support au méditant, ils sont une représentation pure de notre nature profonde. Ils sont une représentation spirituelle de l’ordre du monde.

Comme dans le cas du labyrinthe avec lequel on a parfois noté une certaine parenté, c’est souvent le centre du mandala qui attire le regard. Le labyrinthe symbolise, dans un espace restreint, le long et difficile chemin de l’initiation. D’une façon générale, le labyrinthe représente le voyage psychique et spirituel que l’homme doit accomplir à l’intérieur de lui-même, à travers les épreuves et tous les motifs d’égarement, afin de trouver son propre centre, l’image de son Soi. Alors, le cœur du labyrinthe est souvent vide, de sorte que le centre est à la fois la plénitude et le vide.

On dit que le Bouddha est au centre de la roue de la Loi qu’il fait tourner : et les francs-maçons trouveront ici une analogie surprenante avec leur propre symbolique.

Selon C.G.Jung (1875-1961), par la contemplation et la concentration, le mandala a pour fonction d’attirer intuitivement l’attention sur certains éléments spirituels afin de favoriser leur intégration consciente dans la personnalité. Jung avait relevé que l’inconscient dans ses périodes de trouble, peut produire spontanément des mandalas. Pour lui, le mandala symbolise, après la traversée de phases chaotiques, la descente et le mouvement de la psyché vers le noyau spirituel de l’être, vers le Soi, aboutissant à la réconciliation intérieure et à une nouvelle intégrité de l’être. Dans son livre Ma vie. Souvenirs rêves et pensées  il écrit :
« J’ai esquissé chaque matin dans un carnet de notes un petit dessin circulaire…qui semblait correspondre à ma situation intérieure à ce moment-là. C’est seulement progressivement que j’ai découvert ce qu’est réellement le mandala : […] le Soi, l’intégrité de la personnalité, qui si tout va bien est harmonieuse. »

Le mandala est associé à des exercices de visualisation, au cours desquels le méditant cherche à créer des images mentales.

Bien que dans la pensée indienne la terre soit ronde, le quadrilatère joue une rôle essentiel en tant que figuration des points cardinaux qui relient le ciel et la terre. Le lever et le coucher du soleil déterminaient la forme et l'orientation des autels rectangulaires. Le quadrilatère et le cercle se combinent de différentes façons. On note cependant deux tendances : cercle divisé en maisons de divinités (16, 32 ou 64) ou bien carré divisé en 81 modules. Ce dernier représente le monde parfait après le sacrifice de Purusha, l'être primordial de l'Inde. Il représente l'immortalité du premier homme.

Les premiers textes bouddhiques qui mentionnent les mandalas datent du IIIe siècle. Le Sutra du Lotus évoque le mandala en tant qu'espace sacré des bouddhas atemporels, les bouddhas de la méditation (dhyana bouddha). Le Sutra Vairocana précise l'espace de chaque bouddha. Mais ces localisations géographiques ne sont pas pour autant des guides pour la méditation. C'est au Tibet vers le VIIIe siècle que se généralise l'utilisation de la représentation graphique de l'univers en tant que support à la méditation. Le méditant intériorise les forces de l'univers à travers les différents symboles représentés. Par degrés (différentes "portes") le regard se dirige vers le centre pour s'unir avec le Bouddha cosmique qui représente la vérité suprême de toute la diversité des mondes et des univers. Plus tard, ce Bouddha central a pu être remplacé par différentes déités et on utilisa des mandalas spécifiques selon les circonstances..

Alors que l'Inde et l'Asie s'orientent vers des mandalas de pierre (stupa ou tours pyramidales), que le Tibet excelle en peinture, la Chine et à sa suite la Japon, donnent une autre dimension au mandalas. La calligraphie en Chine est plus qu'un art. Elle a une valeur spirituelle car elle exige la parfaite maîtrise de soi et "l'élégance du cœur". Le calligraphe s'incarne dans le tracé de son pinceau.

Au Japon, à l'époque de Nichiren (1222 – 1282 fondateur du bouddhisme japonais du Lotus) à côté de mandalas figuratifs, la coutume se répand d'inscrire en caractères chinois (kanji) les principes de base d'un courant spirituel. Les temples shinto et bouddhistes distribuent aux fidèles des ofuda, tablettes comportant le nom d'une divinité ou une formule protectrice, poursuivant ainsi la coutume des gofu (talismans). Les ofuda sont parfois des parchemins que l'on déroule à l'intérieur de l'autel familial. Les gofu portent le nom d'une divinité protectrice (ou son image), une formule ou le titre d'un sutra ( kyomon), le plus souvent celui du Daihannya kyo (Mahaprajnaparamita) qui devait être lu pendant la pratique. Le nombre de fascicules (jusqu'à 600) incitait à le lire par "roulement". On adopta très rapidement le principe tantrique selon lequel le titre (daimoku) ou la formule incantatoire (dharani) d'un sutra résume le pouvoir du texte tout entier. Dans les sanctuaires shinto le nombre d'invocations ou "purifications" était inscrit sur une pièce d'étoffe, conservée dans un coffret.

Les premiers mandalas (appelés honzons) de Nichiren s'inscrivent dans cette tradition, à la différence qu'il proclame la suprématie absolue du Sutra du Lotus, Myohorengekyo. A mesure que la communauté de ses disciples grandit, les Gohonzons deviennent plus universels. Nichiren revient à la tradition des Quatre Grands Rois du Ciel et intègre dans le Gohonzon sous une forme symbolique la Cérémonie de la Tour aux Trésors (cérémonie décrite dans le Sutra du Lotus) ainsi que le principe d'ichinen sanzen (un instant de vie contient 3000 mondes), essence du Sutra du Lotus.

Nichiren met également en garde contre les dérives dans l'usage du mandala. Se basant sur le principe de la bodhéité latente dans les êtres non-sensitifs (matière), il souligne l'importance d'éveiller cette bodhéité dans le parchemin-Gohonzon, faute de quoi il ne serait qu'un papier.

Mais surtout il insiste bien sur le fait que le Gohonzon se trouve à l'intérieur du pratiquant. Invoquer le Gohonzon, c'est invoquer sa propre divinité intérieure, son état de bouddha latent. Conformément au principe de la non-substantialité ni le pratiquant ni le Gohonzon n'ont d'existence "en soi". Mais leur relation est d'une puissance incommensurable.

Quelques exemples :

Mandalas tibétains :

Il existe de très nombreux mandalas dans le bouddhisme tibétain : ils sont conçus en règle générale par des moines en fonction de leur degré d’Éveil.

Gofu : (Japon)
Nom d'une divinité protectrice (ou son image), une formule ou le titre d'un sutra.


Ofuda : (Japon)
Tablettes ou parchemin comportant le nom d'une divinité ou une formule protectrice


Go Honzon : (Japon, école Nichiren)

Représentation symbolique de la cérémonie de la Tour aux Trésors décrite dans le Sutra du Lotus : au centre le « grand titre » du Sutra du Lotus (O-daimoku)

3) Objets d’aide à la pratique

Ils sont extrêmement nombreux et très différents selon la branche du bouddhisme (Theravada, Grand véhicule ou Véhicule de diamant). Un certain nombre d’objets sont communs à l’ensemble des pratiques :

- Autel. Un endroit sacré où est enchâssée une statue ou un mandala, et ce qui met en valeur cet endroit : de l’encens, des offrandes (fleurs, fruits, eau, aliments divers, voire de l’argent) et des bougies (en nombre variable, au moins 2, souvent 3 pour symboliser le Bouddha, le Dharma et le Sangha).

Dans le bouddhisme, on ne prie pas une personne ou un Dieu, mais on réalise une introspection ayant pour but d’atteindre l’Éveil : l’autel de pratique ou les objets divers ne constituent qu’une sorte d’aide. Ce point essentiel été en partie dévoyé lorsque le bouddhisme, lors de son expansion, s’est établi dans des pays où il a fusionné avec des doctrines locales, se transformant en syncrétismes : néanmoins le message initial reste constant : la recherche de l’Éveil.

- Amulettes. : surtout présentes dans le Theravada les amulettes sont des sortes de talismans.

- Chapelet : présent dans toutes les écoles. Il peut être purement symbolique ou être un outil de comptage, par exemple du nombre de mantras récités.

- Bols chantants : bouddhisme tibétain objet de relaxation

- Roues et moulins à prières : Selon la croyance bouddhiste tibétaine, faire tourner ces moulins à prières dans le sens des aiguilles d'une montre libère dans le vent le mantra de la compassion, inscrit sur le rouleau à l'intérieur des roues. Les roues à prières sont principalement présentes dans les monastères bouddhistes au Népal et au Tibet. Les pèlerins utilisent les roues à prières montées sur un manche (moulins). Ils les font constamment tourner, en récitant le mantra.
L'élément le plus important dans une roue à prières est le rouleau de papier qui se trouve à l'intérieur du cylindre, et sur lequel est imprimé, ou écrit, de nombreuses fois le mantra « Om Mani Padma Hum », soit en sanskrit, soit en tibétain.
La signification de « Om Mani Padme Hum » est la suivante :

OM ou AUM : trois lettres pour le Bouddha, le Dharma, le Sangha
MANI, signifiant joyau, symbolise les moyens de la méthode - l'intention altruiste d'être Éveillé, la compassion et l'amour.
PADMÉ, signifiant lotus, symbolisent la sagesse.
HÛM, qui traduit l'indivisibilité de la méthode et de la sagesse (on pourrait transposer par raison et intuition)

Les métaux les plus utilisés pour leur fabrication sont le cuivre, le bronze et le laiton; cependant, dans de rares cas, elles peuvent aussi être fabriquées en argent massif et en bois. Les roues à prières tibétaines peuvent être de différentes tailles. Celles qui sont utilisées dans les monastères peuvent faire de 2 à 3 mètres de hauteur et de 1 à 2 mètres de diamètre. De nos jours, les gens possèdent des roues à prières dans leur propre maison, soit pour la religion, soit comme élément de décoration.

- Objets magiques du bouddhisme tantrique : Dans les écoles du bouddhisme tantrique (Tendai et Shingon ) on trouve un grand nombre de mandalas et divers objets censés avoir une action de nature magique sur le pratiquant : le vajra (sceptre de diamant en forme de trident), les cinq jarres de métaux précieux, etc.

- Objets d’origine chamanique : certaines écoles du Grand véhicule ont repris et utilisé des objets tels que les tambourins ou les gongs marquant un rythme de récitation.

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