|
Extraits de gosho sur |
|
|
Yadoya |
|||
Gosho : Yadoya nyudo Sai-gojo En observant
une telle situation, moi, Nichiren, j'entrepris de consulter le plus
grand nombre possible de sutra. C'est alors que je découvris
la raison pour laquelle ces prières restaient sans effet et même,
au contraire, ne faisaient qu'aggraver la situation, ainsi que des passages
prouvant cette assertion. Finalement, je n'eus d'autre recours que de
compiler et présenter mes découvertes dans un ouvrage
intitulé Rissho Ankoku Ron. Au cours de la première
année de l'ère
Bun'o [1260], signe cyclique kanoe-saru, le seizième jour du septième mois, à
l'heure du Dragon [entre 07 et
09 heures], je remis cet ouvrage au nyudo
Yadoya pour qu'il le présente à sa Seigneurie, le
défunt nyudo du temple Saimyo-ji [Hojo Tokiyori]. Je n'ai agi
ainsi que pour m'acquitter de ma dette de reconnaissance envers ma terre
natale. La lettre que j'ai méditée en 1260 et que j'ai intitulée Rissho Ankoku ron (Sur l'établissement de l'enseignement correct pour la paix dans le pays) a été adressée par l'entremise de Yadoya nyudo à feu Saimyoji dono*. La conclusion de cette lettre est que la croyance en l'enseignement mauvais des doctrines Nembutsu, Shingon, Zen et Ritsu a fait naître d'incessantes calamités en ce monde
et a, en outre, été cause que ce pays est menacé par un pays étranger; voilà ce que j'ai pensé. Ceci étant, le 18 du ler mois de cette année il est arrivé une lettre de mise en demeure (note), ce qui s'accordait pleinement avec mes réflexions. N'est-ce pas parce que l'efficacité des prières de tous les temples s'est éteinte? Et n'est-ce pas en vérité à cause des doctrines mauvaises? Dans la première année de l'ère
Shoka [1257], signe cyclique hinotomi, le vingt-troisième jour du huitième mois, entre
l'heure du Chien [19 à
21 heures] et du Sanglier [21 à 23 heures], un grave tremblement
de terre se produisit. Voyant cela, j'ai commencé à
rédiger ce texte. Par la suite, au cours de la première
année de l'ère Bun'o,
le seizième jour du septième mois, je l'ai présenté
à sa seigneurie le défunt nyudo
du Saimyo-ji, par l'intermédiaire de Yadoya
Zemmon. Plus tard
encore, dans la première année de l'ère Bun'ei [1264], signe cyclique kinoe-ne,
le cinquième jour du septième mois, lorsqu'une grande
comète apparut, ma certitude concernant l'origine de ces
désastres ne fit que s'accroître. Puis, le dix-huitième
jour du premier mois intercalaire de la cinquième année de l'ère Bun'ei [1268], neuf ans après la première année de l'ère
Bun'o où j'avais présenté le Rissho
Ankoku Ron, un document officiel menaçant d'attaquer
notre pays parvint du grand royaume des Mongols situé à
l'Ouest. Un second document fut envoyé à nouveau, au cours
de la sixième année de la même ère [1269].
Par conséquent, les prédictions que j'avais faites dans
le Rissho Ankoku Ron se sont déjà révélées
exactes. Question : à propos du grand tremblement
de terre de l'ère Shoka [1257], le 16e jour du 7e mois de
la 1re année de l'ère
Bun'o [1260], vous avez fait parvenir au nyudo
du Saimyo-ji, par l'intermédiaire du défunt seigneur Yadoya, un traité de remontrances
intitulé Rissho Ankoku
ron. Dans ce traité, vous expliquez que, parce qu'il
s'attache au Senchaku Shu de Honen, le peuple japonais détruit
le Dharma bouddhique et que, pour cette raison, le ciel et la terre
se sont mis en colère. Et vous prédisez que, inévitablement,
le pays connaîtra des dissensions internes et une invasion étrangère.
Or vous considérez maintenant ce tremblement de terre comme un
présage favorable annonçant la propagation du Sutra
du Lotus. N'y a-t-il pas contradiction entre ce que vous écriviez
alors et ce que vous dites maintenant ? En trois
occasions notoires, j'ai fait preuve d'une telle connaissance. La première
fois, ce fut dans la première année de l'ère
Bun'o (1260), le seizième jour du septième mois, lorsque
j'ai remis le Rissho Ankoku Ron à Sa Seigneurie [Hojo
Tokiyori] le nyudo du temple
Saimyo-ji. J'ai dit au nyudo Yadoya,
chargé de lui remettre cet ouvrage : "S'il vous plaît,
avertissez Sa Seigneurie qu'elle doit cesser de faire confiance aux
écoles Zen et Nembutsu.
Si cet avertissement n'est pas pris en compte, des dissensions se produiront
dans la famille Hojo et le pays
sera envahi par une puissance étrangère." |
|||
|