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Extraits de gosho sur |
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quatre formes de
naissance |
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C'est le
propre du commun des mortels, même lorsqu'ils s'efforcent d'éveiller
en eux-mêmes l'aspiration à l'Éveil et souhaitent le bonheur dans leur vie prochaine, de ne guère
consacrer à ce but plus d'une heure ou deux de toutes les heures
de la journée, et encore, seulement après s'être
fixé pour devoir de le faire. En ce qui me concerne, je lis le Sutra du Lotus sans le moindre effort conscient pour le faire
et je le pratique encore, même quand je n'en prononce pas les
mots à haute voix. Tout au long d'innombrables kalpas,
en transmigrant à travers les six
voies et en passant par les quatre
formes de naissance, j'ai peut-être un jour ou l'autre participé
à une émeute, commis un vol, ou pénétré
de nuit par effraction chez autrui ; et, en raison de ces crimes, les
autorités m'ont peut-être arrêté et condamné
à l'exil ou à la mort. Cette fois cependant, c'est parce
que je suis irrévocablement décidé à propager
le Sutra du Lotus que des hommes au mauvais karma ont porté
contre moi des accusations fausses qui m'ont valu l'exil. Sans aucun
doute, cela jouera en ma faveur dans mes vies à venir. A notre
époque des Derniers jours du
Dharma,
il n'est pas possible que quelqu'un d'autre que moi pratique ainsi le Sutra du Lotus, vingt-quatre heures sur vingt-quatre, sans
même faire le moindre effort particulier. Depuis le passé
sans commencement, enivrés par le vin de l'ignorance,
nous sommes nés un nombre incalculable de fois dans les six voies
de l'existence en passant par les quatre
formes de naissance. Tantôt nous suffoquons au coeur des flammes
de l'enfer de la brûlure ardente
ou de la grande chaleur dévorante (note) ; tantôt nous gelons
dans la glace de l'enfer du lotus rouge sang ou du grand lotus rouge sang.
Tantôt nous devons endurer la torture de la faim et de la soif dans
le monde-état de l'avidité,
passant cinq cents vies sans même pouvoir entendre prononcer le
nom d'un aliment ou d'une boisson. Tantôt nous éprouvons
la souffrance d'être blessés et tués dans le monde-état de l'animalité, nous subissons
les blessures et les meurtres qui sont le lot d'un monde où les
petits sont avalés par les grands, où les courts sont engloutis
par les longs. Tantôt nous sommes confrontés aux querelles
et aux conflits du monde-état des asuras ; tantôt nous naissons
en tant qu'êtres humains et
sommes en proie aux huit souffrances que sont naître et vieillir,
tomber malade et mourir, souffrir de devoir quitter ceux que nous aimons
et rencontrer ceux que nous haïssons, éprouver la douleur
de ne pas obtenir ce que nous désirons, et endurer les peines engendrées
par les cinq agrégats du
corps et de l'esprit. Tantôt encore nous naissons dans le monde-état céleste et faisons l'expérience
des cinq signes de dégradation.
Ainsi tournons-nous sans cesse en rond comme la roue d'un chariot dans
ce monde des trois plans. Il faut
être bien conscient de cela lorsque l'on récite le daimoku du Sutra du Lotus. C'est une joie plus grande encore
que pour un aveugle de naissance d'acquérir l'usage de la vue
et de voir son père et sa mère ; c'est encore plus rare
que, après avoir été capturé par un féroce
ennemi et séparé de sa famille, d'être libéré
et de retrouver femme et enfants. Pourquoi
Shakyamuni s'entraîna-t-il dans la pratique religieuse pendant
autant de kalpa qu'il y a [dans
un monde] de grains de poussière, en s'efforçant d'atteindre
la bodhéité ? Dans l'unique désir de concrétiser
l'idéal de la piété filiale. Car tous les êtres
vivants des Six voies, venus
à l'existence par les quatre formes de naissance, sont nos parents. Parmi les
divers enseignements du bouddha, le Sutra Daijuku ne représente
rien de plus qu'une exposition des principes du Mahayana
provisoire*.
Pour ce qui est d'enseigner la voie qui libère des souffrances
de la naissance et de la mort,
il appartient à la période où le Bouddha n'a "pas
encore révélé la vérité" (note) et ne peut donc pas conduire à l'Éveil ceux qui n'ont
jamais formé de lien par le passé avec le Sutra du
Lotus. Pourtant, en ce qui concerne les six
voies, les quatre formes de
naissance et les trois phases de la vie, tout ce qu'il énonce est exact et sans la moindre
erreur. |
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