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Extraits de gosho sur |
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non-soi - anatta ou anatman |
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Un maître
est celui qui enseigne à ses disciples ce qu'ils ignoraient jusqu'alors.
Par exemple, avant l'apparition du Bouddha, les êtres humains
et célestes ainsi que les adeptes des religions non bouddhiques étaient
tous des disciples des deux divinités [Shiva et Vishnu] et des trois ascètes*. Même quand leurs doctrines se scindèrent
jusqu'à former quatre-vingt-quinze écoles différentes,
ils restèrent tous fidèles aux conceptions des trois ascètes.
Shakyamuni étudia aussi ces doctrines et fut pendant un certain
temps disciple des maîtres non bouddhistes. Mais, après avoir
consacré douze ans à diverses pratiques ascétiques et non ascétiques,
il en vint à comprendre les principes de la souffrance,
de la vacuité, de l'impermanence et du non-soi. Dès lors, il cessa d'être un disciple des
maîtres non bouddhistes et déclara qu'il avait acquis sa
sagesse sans aucun maître. C'est pourquoi les êtres humains
et célestes en vinrent à le considérer comme un Grand-maître et guide*. Au degré
supérieur se trouvent les auditeurs-shravakas.
Les auditeurs-shravakas sont ceux qui, comme Shariputra ou Mahakashyapa, non contents
d'observer les deux cent cinquante préceptes et de pratiquer
la méditation libre de
toute illusion, ont profondément médité sur la souffrance, la non-substantialité,
la non-permanence et le non-soi. Ils ont éliminé toutes les illusions de la pensée et du désir liées au monde des trois
plans, et peuvent se déplacer tout à fait librement
dans l'eau ou le feu. Les bodhisattvas Ashvaghosha et Nagarjuna furent des Grands-maîtres
qui vécurent, respectivement, six cents et sept cents ans après
la disparition du Bouddha. Quand ces hommes apparurent dans le monde
et commencèrent à propager les principes des sutras du Mahayana, les divers adeptes
du Hinayana élevèrent
des objections : "Mahakashyapa et Ananda, dirent-ils, vécurent
encore vingt ou quarante ans après la disparition du Bouddha,
en enseignant le Dharma correct. On pourrait penser qu'ils communiquèrent
le cœur de tous les sutras enseignés par Shakyamuni de son
vivant. Or, nous voyons que les principes sur lesquels tous deux insistèrent
furent seulement ceux de la souffrance,
du vide, de l'impermanence et du non-soi. Ashvaghosha et Nagarjuna furent peut-être
d'une grande sagesse, mais doit-on les croire supérieurs à Mahakashyapa et à Ananda ? |
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