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Extraits de gosho sur

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Hoin
 

La grande tempête qui s'est élevée, le douzième jour du quatrième mois de la onzième année de Bun'ei (1274), fut peut-être un vent contraire suscité par les prières faites pour la pluie par Kaga Hoin, du sanctuaire d'Amida, l'un des moines les plus éminents du temple To-ji. Ainsi, les enseignements erronés de Shubhakarasimha*, de Vajrabodhi* et d'Amoghavajra* ont été transmis sans la moindre altération. Vraiment, quelle étrange coïncidence !
Traité sur la dette de reconnaissance (Minobu, le 21 juillet 1276, à Joken-bo et Gijo-bo)

De retour chez moi, la rumeur me parvint que le gouvernement avait ordonné au moine Hoin, du temple d'Amida, de prier pour la pluie à partir du dixième jour du quatrième mois [10 avril]. Ce Hoin est le plus éminent des moines du temple To-ji et il est le précepteur du prince-moine (dajo) du temple Ninna-ji. Il adhère avec une fidélité absolue aux enseignements ésotériques de Kukai*, Ennin* et Enchin et a mémorisé tous les principes des écoles Tendai et Kegon. Hoin se mit à prier le 10 avril, et, le lendemain même, il tomba une averse. Une pluie fine, sans vent, persista pendant un jour et une nuit. Le régent Hojo Tokimune, fut tellement impressionné par ce résultat qu'il offrit au moine trente ryo d'or et un cheval, entre autres cadeaux. C'est ce qu'on me rapporta. [...] Hoin, du temple d'Amida, est disciple des moines qui professèrent ces hérésies. Si un tel moine l'emportait sur moi, les rois-dragons, en exauçant sa prière, deviendraient les ennemis du Sutra du Lotus et seraient punis par Bonten, Taishaku et les quatre grands Rois du Ciel. Cela cache sûrement quelque chose."
[...] Quand Kukai* pria pour la pluie, elle ne tomba qu'au bout de trois semaines ; en l'occurrence, on pourrait dire que cela n'avait rien de mystique, que ses prières n'y étaient pour rien. Il était normal qu'il pleuve, dans une région où il est rare de connaître vingt et un jours consécutifs sans pluie. Par contre, ce qui est véritablement probant, c'est de voir que les prières pour la pluie de Zhiyi* et de Senkan furent immédiatement exaucées. C'est pourquoi je persiste à dire que quelque chose se produira également dans le cas de Hoin."
[...] Dans la région de Sagami, c'est à Kamakura qu'elle fut la plus forte et à Kamakura, ce furent précisément les quartiers où se trouvaient les bâtiments du shogunat et les temples de l'avenue Wakamiya (note), Kencho-ji et Gokuraku-ji, qui furent les plus touchés. Il semblait clair qu'il ne s'agissait pas d'un vent ordinaire, mais qu'il ne pouvait être dû qu'aux prières de Hoin. Ceux qui, un peu plus tôt, s'étaient moqués de moi avec des moues méprisantes furent brusquement stupéfaits et mes disciples eux-mêmes furent très étonnés.
Sur le comportement du Bouddha (Minobu, 1276, à Konichi-ama)

 

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