|
Extraits de gosho sur |
|
|
Gyobo
Bonji |
|||
Il dit : "Il y a quantité de doctrines bouddhiques différentes,
et il est très difficile de déterminer celles qui sont solides
et celles qui ne le sont pas. On comprend bien pourquoi le bodhisattva Jotai partit vers l'est à
la recherche de la vérité, et pourquoi Zenzai
Doji, dans le même but, partit vers le sud ; on comprend pourquoi
le bodhisattva Yakuo s'est brûlé
le bras, et Gyobo Bonji s'est arraché
la peau. Un bon ami bouddhique est
véritablement difficile à trouver! Même Shakyamuni, alors qu'il était bodhisattva,
vendit sa propre chair [pour faire des offrandes] ; [et à
une autre époque, alors qu'il était un bodhisattva du nom
de Gyobo], il utilisa un de ses os
comme pinceau [pour transcrire le Dharma.] Le Bouddha enseigna qu'"offrir son petit doigt au Sutra a plus de prix que de couvrir une galaxie entière des sept sortes de joyaux."(réf.) Sessen Doji offrit sa vie, Gyobo Bonji s'arracha la peau. Puisqu'il n'est rien de plus précieux que la vie elle-même, ceux qui consacrent leur vie à la pratique bouddhique deviendront immanquablement bouddha. Ceux qui sont prêts à offrir leur vie pourraient-ils hésiter à sacrifier tout autre trésor au Dharma bouddhique ? Et celui qui répugne à renoncer à ses biens matériels, comment pourrait-il donner sa vie, tellement plus précieuse ? Il y eut autrefois une personne
du nom de Gyobo Bonji. Pendant
douze ans, il alla de pays en pays, à la recherche des enseignements
du Bouddha. A cette époque, aucun des Trois
trésors - le Bouddha, le Dharma et le Sangha n'était encore apparu. Mais Gyobo
Bonji poursuivait sa quête du Dharma bouddhique de la même
manière que l'on cherche de l'eau quand on a soif, ou de la nourriture
quand on a faim. Un jour, il rencontra un brahmane errant qui lui dit : "Je connais un verset de l'enseignement sacré.
Si vous êtes véritablement à la recherche du bouddhisme,
je vous le communiquerai." Gyobo
Bonji l'implora de le faire. Le brahmane lui dit : "Pour prouver
votre sincérité, arrachez-vous d'abord un morceau de peau
pour servir de parchemin, brisez l'un de vos os et utilisez-le comme
pinceau, écrasez votre moelle pour en faire de l'encre, et diluez-la
dans votre sang pour écrire. Si vous êtes prêt à
faire tout cela, je vous enseignerai le verset du Bouddha." Gyobo
Bonji fut transporté de joie. Il s'arracha un morceau de
peau qu'il fit sécher pour en faire du parchemin. Mais lorsqu'il
eut ainsi réalisé absolument tout ce qui lui avait été
demandé, brusquement, le brahmane disparut. Gyobo
Bonji se lamenta sur son destin, tantôt levant les yeux au
ciel, tantot s'effondrant sur le sol. Le Bouddha, ému par sa
sincérité, sortit de terre et lui enseigna : "Il faut
pratiquer en accord avec le Dharma du Bouddha, jamais en s'opposant
à ce Dharma. Ceux qui pratiquent ainsi connaîtront la paix
et la sécurité dans cette vie et dans les vies futures."(réf.) A l'instant même où Gyobo
Bonji entendit ces mots, il devint bouddha. Cet enseignement consiste
en vingt caractères chinois.
En apprenant
cela, je me suis réjoui, disant que je m'y attendais depuis longtemps.
Par le passé, Sessen Doji fit le sacrifice de sa vie pour connaître seulement la moitié
d'une stance ; le bodhisattva Jotai renonça à tout ce qu'il possédait ; Zenzai
Doji se jeta dans le flammes ; Gyobo
Bonji arracha un morceau de sa propre peau ; le bodhisattva Yakuo se brûla le coude ; le bodhisattva Fukyo reçut des coups de bâtons ; Aryasimha fut décapité et le bodhisattva Kanadeva fut tué par un brahmane. Tout cela leur advint parce qu'ils propageaient
le bouddhisme. |
|||