Dans la lettre confiée à votre messager, vous dites que
vous aviez pour habitude de réciter chaque jour un chapitre du
Sutra du Lotus, récitant ainsi le Sutra tout entier en
vingt-huit jours, mais que, désormais, vous ne récitez plus
que le chapitre Yakuo*
(XXIII) (note)
une fois par jour. Vous demandez s'il ne serait pas préférable
de revenir à votre ancienne récitation de tous les chapitres
l'un après l'autre.
Lorsqu'il s'agit du Sutra du Lotus,
on peut aussi bien réciter tous les jours les vingt-huit chapitres
en huit volumes qui composent la totalité du Sutra ; ou
n'en réciter qu'un seul volume, un seul chapitre, un seul verset,
un seul passage ou même un seul mot ; il est encore possible de
réciter le Titre, Namu
Myoho Renge Kyo, une seule fois par jour, ou une fois seulement dans
une vie [...] Mais pour revenir à votre question : comme je l'ai
déjà dit, si aucun chapitre
du Sutra du Lotus n'est négligeable, parmi les vingt-huit,
les chapitres
Hoben*
(II)
et Juryo*
(XVI) ont une importance
toute particulière. Les autres chapitres sont tous, en un sens,
les branches et les feuilles de ces deux chapitres. Par conséquent,
pour votre pratique régulière, je vous conseille de réciter
la partie en prose des chapitres
Hoben*
(II)
et Juryo*
(XVI). De plus, il serait
bon que vous fassiez des copies séparées de ces parties.
Les vingt-six chapitres restants sont comme les ombres accompagnant un
corps, ou comme la valeur contenue dans un joyau. Lorsque vous récitez
les chapitres Juryo*
(XVI) et Hoben*
(II),
les chapitres restants sont naturellement inclus, même si vous ne
les récitez pas. Il est vrai que les chapitres Yakuo
(XXIII) et Daibadatta
(XII) traitent tout particulièrement de l'atteinte
de la bodhéité par les femmes ou de leur renaissance sur
la Terre pure. Mais le chapitre
Daibadatta* (XII) est une branche et une feuille du chapitre
Hoben*
(II),
et le chapitre Yakuo*
(XXIII) est une branche et une feuille des chapitres
Hoben*
(II)
et Juryo*
(XVI).
C'est pourquoi, pour votre pratique régulière, vous
devriez réciter ces deux chapitres
Hoben*
(II)
et Juryo*
(XVI). Quant aux autres chapitres,
vous pouvez les lire occasionnellement, si vous en avez le temps.
Sur la récitation
des chapitres Hoben et Juryo (Kamakura
- 1264, à la femme de Hiki Daigaku Saburo Yoshimoto)
Recevoir,
garder, lire, réciter, apprécier et protéger les
huit volumes et les vingt-huit chapitres du Sutra du Lotus est
ce que l'on appelle la pratique complète. Recevoir
et garder les chapitres
Hoben*
(II)
et Juryo*
(XVI) est ce que l'on appelle la
pratique abrégée. Et simplement réciter
quatre phrases versifiées ou le Titre
est ce que l'on appelle la pratique essentielle. Par
conséquent, parmi les trois sortes de pratique, complète,
abrégée et essentielle, le daimoku
constitue la pratique essentielle.
Le Daimoku du Sutra
du Lotus (1266
à une femme d'Amatsu)
J'ai recopié pour vous la partie en prose du chapitre
Hoben*
(II).
Vous devriez la réciter avec le Jigage
que je vous ai envoyé plus tôt.
Réponse
au nyudo Soya (Minobu 3ème mois
1275, à Soya Kyoshin, Horen Nichirai)
Par le passé, nombreux sont ceux qui, priant pour
obtenir des bienfaits en cette vie-ci ou pour renaître dans de bonnes
conditions dans la vie suivante, ont vu leurs vœux réalisés
en récitant soit l'ensemble des huit volumes, soit un seul volume,
soit les chapitres
Hoben*
(II)
et Juryo*
(XVI), ou simplement le Jigage.
Je n'en dirai pas plus pour l'instant. Vous dites dans votre lettre que
vous avez récité Namu
Myoho Renge Kyo cinquante mille fois. Je me suis demandé si
d'autres personnes l'avaient fait avant vous mais elles sont probablement
très rares.
Chevaux blancs et
cygnes blancs (Minobu
le 14 août 1280, à la dame d'Utsubusa )
Pour le repos
de votre fils défunt, j'ai récité la totalité
du Sutra du Lotus une fois, plusieurs fois la partie
Jigage, et des centaines ou des milliers
de fois daimoku.
Réponse à
la mère du seigneur d'Ueno (Minobu,
octobre 1280 à la mère de Nanjo Tokimitsu) |