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Extraits de gosho sur |
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amrita -
ambroisie |
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La langue du
Bouddha est si fine, si large et si longue qu'elle est capable de lui
recouvrir le visage, de recouvrir ses cheveux jusqu'à la nuque,
voire de s'élever jusqu'au Séjour
de Brahma. Cette langue, d'une couleur rouge cuivrée, porte
cinq dessins que l'on pourrait croire gravés. Sous elle se trouvent
deux joyaux qui sécrètent la rosée d'ambroisie. Tel
est le bienfait acquis par le Bouddha en observant le précepte
de ne jamais mentir. Je ne peux contenir mes larmes
quand je pense à la grande persécution à laquelle
je suis actuellement confronté, ou quand je me représente
la joie d'atteindre la bodhéité
à l'avenir. Les oiseaux crient mais ne versent pas de larmes. Moi,
Nichiren, je ne me lamente pas, mais mes larmes ne cessent de couler.
Ce n'est pas pour les affaires de ce monde que je pleure, mais seulement
pour la cause du Sutra du Lotus. Ce sont donc sans doute des
larmes d'amrita. Le Gange est perçu
par les esprits faméliques*
comme une rivière de flammes, par les êtres humains comme
de l'eau, et par les êtres célestes comme de l'amrita.
L'eau est la même, mais elle semble différente selon les
capacités liées au karma
des individus. Quand un roi-faisant-tourner-laroue
est sur le point d'apparaître, son apparition est précédée
d'un présage, l'émergence, au beau milieu de l'océan,
d'un arbre énorme, l'udumbara,
portant fleurs et fruits. Les montagnes des quatre
continents s'aplanissent au niveau des océans ; la terre devient
aussi ouatée que du coton ; l'eau des mers devient aussi douce que
de l'ambroisie, les montagnes se changent en or, et les
plantes et les arbres se transforment en sept
sortes de joyaux. Par le passé Huisi,
avec sa forme supérieure de sagesse, Zhiyi*,
avec sa philosophie clairvoyante, ont reçu et pratiqué le
Sutra du Lotus par la pensée, la parole et l'action, et,
aujourd'hui, ils sont apparus à nouveau comme deux maîtres
honorés. Ils n'ont pas seulement fait couler le doux nectar d'amrita
en Chine, ils ont aussi fait résonner le tambour du Dharma jusqu'en
Inde. Fayun,
du temple de Guang-zhe-si,
était capable de faire tomber la pluie ou de faire éclore
les fleurs instantanément. Mais Zhanlan*
écrit à son sujet : "Bien qu'il fut capable de
susciter des phénomènes de ce genre, sa compréhension
n'est pas en accord avec la vérité du Sutra du Lotus."(réf.)
Lorsque le Grand-maître Zhiyi*
récita le Sutra du Lotus, une pluie légère
se mit [instantanément] à tomber, et le Grand-maître
Saicho fit tomber une pluie d'amrita
trois jours après
[l'avoir enseigné]. Pourtant, ils ne considérèrent
pas ces phénomènes comme la preuve que leur compréhension
de la vérité coïncidait avec celle du Bouddha. C'est pourquoi le Bouddha
déclara : "Si je m'étais borné à
exposer les enseignements provisoires"...
je serais tombé dans l'avarice et l'avidité, mais pareille
chose serait impossible."(réf.)
Pour avoir offert à ses parents un plat d'orge bouilli au lieu
du nectar d'amrita, pour leur avoir offert un alcool
ordinaire au lieu d'une liqueur raffinée, le Bouddha se serait
rendu coupable de la plus grave transgression de la piété
filiale. Il administra le pays avec
rectitude et impartialité, si bien qu'une pluie d'ambroisie tomba
du ciel. Le peuple obéit à ses décrets comme les
plantes s'inclinent sous un grand vent, et son royaume fut prospère
pendant des siècles innombrables. A cette époque, le
roi Konjiki conçut un grand désir
de parvenir à la bodhéité et distribua quantité
d'aumônes. Il donna tout ce qu'il put, jusqu'à ce qu'il ne
reste plus dans ses réserves que cinq mesures de riz. Lorsque ses
ministres l'informèrent qu'il y avait là tout juste de quoi
le nourrir pour une seule journée, le grand roi prit ces cinq mesures
de riz et, à chacun de ses sujets affamés, les distribua
grain par grain, les partageant ainsi entre tous. Puis il s'adressa au
Ciel et s'écria qu'il mourrait de faim à la place du peuple,
prenant sur lui-même la souffrance d'avoir faim et soif. Le Ciel
l'entendit et fit immédiatement tomber la douce pluie d'amrita.
Quand cette pluie touchait le corps ou tombait sur le visage des gens,
leur faim était immédiatement apaisée, et, instantanément,
tous les habitants du pays retrouvèrent leurs forces. |
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