DICTIONNAIRE des TERMES BOUDDHIQUES français, japonais, chinois, sanscrit, pali Les conciles bouddhiques |
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1) Rechercher sans faiblir la voie de l'Éveil 2) Ne pas s'épuiser en vaines disputes sur les règles mineures de la communauté bouddhique et ne garder que le principe essentiel. Cette grande liberté est à l'origine de la multitude des écoles bouddhiques. Quelques années après la mort du Maître les disciples se sont réunis afin de fixer par écrit ses enseignements. Le premier concile s'est tenu sous la direction de Mahakashyapa peu après la mort de Shakyamuni, avec le soutien du roi Ajatashatru, dans la Caverne des Sept Feuilles située près de Rajagriha, dans le royaume de Magadha. A cette époque la récitation des enseignements du Bouddha était la pratique essentielle des disciples. Chaque membre de la communauté devait apprendre l'intégralité des enseignements et les réciter quotidiennement à un maître qui lui posait des questions pour juger de la compréhension correcte. A Rajagriha où se sont retrouvés quelques 500 disciples qui avaient été en contact direct avec le Bouddha les faits et gestes du Maître furent consignés. Ananda, dont la mémoire était reconnue par tous aurait récité l'essentiel des enseignements. Ce fut la base du Tripitaka (Triple corbeille) ou canon bouddhique. La "Première corbeille", le Vinaya, codifiait les règles de la vie monastique. Le flou des recommandations de Shakyamuni à ce sujet devait provoquer le premier schisme Les sutras, enseignements, formèrent la "Deuxième corbeille" avec 80000 enseignements. La "Troisième corbeille" était constituée de commentaires (Abhidharma) Le deuxième
concile à Vaishali (377 ou 367) Ce concile
se réunit sous la conduite de Yasa
pour discuter de la
pureté de la discipline des moines qui dérogeaient de plus
en plus souvent aux règles, principalement celles du jeûne.
Les moines de la tribu des Vijri, à
Vaishali, préconisèrent une
interprétation plus libre des dix préceptes,
qui déplut à de nombreux moines plus agés et plus
conservateurs. Le laisser-aller fut sévèrement condamné
par le concile et ce fut cette controverse qui aurait finalement provoqué
le premier schisme dans la communauté bouddhique. Au Cachemire,
la tradition voudrait en tenir pour responsable un désaccord au
sujet des cinq doctrines de Mahadeva. Mais
plus profondément il était déjà question de
la différence d'attitude à l'égard de la personne
du Bouddha : était-il un simple mortel (bompu) et un Maître incomparable
ou bien était-il une entité cosmique. Peu après
le concile de Vaishali, en 340, il y eut
une grande réunion à Pataliputra mais les
écoles du Mahayana ne la reconnaissent
pas comme "concile". Le Theravada (Sthaviravada), qualifié péjorativement de "Hinayana" (Petit Véhicule) par ses adversaires affirme que chaque membre de la communauté peut obtenir le nirvana par ses propres efforts. L'arhat, c'est-à-dire la "personne apte", parvient au nirvana en suivant le Dharma, bien qu'il puisse se réfugier en Bouddha. Le Bouddha historique, Shakyamuni, n'est qu'un exemple parmi d'autres, et le Dharma prêché par lui ne lui est pas propre. Le Mahayana oppose à l'idéal de l'arhat celle du bodhisattva qui renonce à l'Éveil suprême pour pouvoir sauver les autres hommes. Mais surtout le Mahayana diffère du Theravada sur la conception fondamentale du Bouddha. Il explique le bouddha par la théorie des Trois Corps (sanjin) : 1) le corps phénoménal - nirmanakaya), manifestation du Bouddha, créature ; 2) le corps de jouissance ou de gloire c'est le rayonnement du Bouddha, le sambhoga-kaya ; 3) le corps non-manifesté du Dharma (dharma-kaya), corps des bouddhas infinis de nature identique. Le Mahayana connaît en fait une multiplicité d’écoles, chacune enseignant des variantes de la doctrine bouddhique. Le troisième concile à Pataliputra (ou Pataliputra 2), sous le roi Ashoka (vers 242). Mille moines se rassemblèrent sous la conduite de Moggaliputta Tissa pour rectifier des obscurités et des erreurs d'interprétation dans les textes bouddhiques. Une majorité de theravadin réussirent à convaincre Ashoka de prendre leur parti. Le concile rédigea le Kathavatthu (un chapitre de l'Abhidharma) où sont recensées 18 écoles bouddhiques et où est affirmée la supériorité du Theravada. Le concile de Cachemire, sous le roi Kanishka (IIe siècle de notre ère) n'est pas reconnu par le Theravada. Sous la direction de Vasumitra une nouvelle rédaction du Tripitaka voit le jour. Les sutras et les vinaya sont rédigés en sanscrit. L'Abhidharma (troisième corbeille, les commentaires philosophiques) est considérablement développé. En 1954 au conseil de Rangoon, en 1954, furent décidés des rapprochements entre les diverses branches du bouddhisme et des mesures concernant sa propagation dans le monde entier.. |