Mondes-états
des Deux véhicules Peter Johnson http : //www.Tiantai.net/teachings/dharma/2vehicles/2vehicles.htm |
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Sanskrit |
Français |
Mode d’apprentissage |
Qualité |
Enseignement |
Capacités requises |
Shravaka | Disciple spirituel | Ecoute des autres | Foi | Quatre Nobles Vérités | Faibles |
Pratyekabuddha | Éveillé pour ou par soi | Observation de soi | Compréhension | Production conditionnée | Aiguisées |
1. Shravaka : Littéralement "ceux qui écoutent la voix", disciples auditeurs de la voie spirituelle. A l’origine, ce titre était réservé aux disciples originaux de Shakyamuni qui ont effectivement entendu les paroles de la bouche du Bouddha. Shariputra et Maudgalyayana étaient considérés comme des agra-shravakas ou disciples majeurs et les autres étaient appelés Maha-Sharavakas (grands disciples). Plus tard le terme désigna les disciples de la Voie bouddhique à qui l’enseignement a été transmis par un maître (au lignage attesté) et qui s’efforçaient d’atteindre l’idéal de l’arhat (littéralement "digne" au sens de "digne d’offrandes"). Parfois ce terme est employé pour des disciples des Quatre Nobles Vérités, le premier enseignement du Bouddha. 2. Pratyekabuddhas : Littéralement bouddhas pour soi ou bouddhas solitaires, ceux qui ont atteint l’éveil spirituel par eux-mêmes mais qui n’ont pas aidé les autres à s’éveiller. Ce terme désignait ceux qui avaient cherché et trouvé l’illumination par eux-mêmes sans l’aide du Bouddha ou n’un maître de sa succession. Manquant de compassion ils n’ont pas partagé leur éveil avec les autres. A l’origine le terme s’appliquait aux Jains et aux disciples de Mahavira. Parfois il servait à distinguer ceux qui avaient maîtrisé les Douze liens causaux de la production conditionnée, étant donné qu’après avoir enseigné les Quatre Nobles Vérités, Shakyamuni a exposé la production conditionnée. Libérés du poids de ce monde, ces aspirants à la bodhéité pratiquent les 37 facettes de spiritualité et atteignent les Quatre Fruits de l’arhat. Celui-ci mène une vie de sainteté et de maîtrise de soi (de son ego). Il est pur dans son cœur n’ayant besoin de rien ni de personne. Un arhat ainsi libéré n’a plus à renaître dans le monde des Trois plans. Le Bouddha, tout de compassion pour les êtres vivants, a incité ses disciples et les arhats à suivre son exemple et à enseigner son Dharma aux autres pour qu’eux aussi puissent atteindre l’Éveil. C’est ce qui se passait dans les premiers sanghas. Cependant au fil des décades et des siècles après le parinirvana du Bouddha, les moines se mirent à exagérer certaines règles et à en négliger d’autres. Un grand nombre devint autocentré et préoccupé uniquement de son propre salut au détriment de la propagation du Dharma. Beaucoup d’ordres monastiques devinrent indolents et auto-satisfaits, tout en gardant l’apparence de sainteté et de sérénité. Cela eut pour contrecoup le développement d’une nouvel idéal, celui du bodhisattva qui retarde sa propre libération et demeure dans le monde des trois plans, débordant de compassion pour les êtres vivants et les conduisant au salut. Actuellement, pour marquer la distinction entre le bodhisattva et les Deux véhicules on dit que ceux-ci ne s’occupent que de leur propre avantage spirituel. |
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