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Extraits de gosho sur

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Trois trésors


Les Trois trésors du bouddhisme existent toujours, et la période de cent règnes [pendant laquelle le bodhisattva Hachiman a juré de protéger la nation] (note) n'est pas encore révolue. Alors, pourquoi le monde sombre-t-il déjà dans le déclin et pourquoi les lois du pays sont-elles inopérantes ? Quelle est la cause de ce malheur ? Quelle erreur a donc été commise ?" [...] Les hommes d'aujourd'hui se détournent tous du Dharma correct, et tous, jusqu'au dernier, se soumettent au mal. C'est pourquoi les divinités bienveillantes ont abandonné le pays, et les sages partent pour ne plus revenir. Ils sont remplacés par des démons et des esprits maléfiques, des désastres et des fléaux qui surgissent les uns après les autres.
Rissho Ankoku ron (Kamakura-Matsubagayatsu, juillet 1260)

C'est le Dharma qui rend les bouddhas dignes de respect. Celui qui désire s'acquitter de sa dette envers le Bouddha doit donc d'abord rembourser sa dette à l'égard du Dharma.Quant à la reconnaissance envers le Sangha, elle lui est due parce que c'est invariablement la communauté qui perpétue le trésor du Bouddha et le trésor du Dharma. [...] Il est donc impératif de s'acquitter de sa dette de gratitude envers les Trois trésors. Autrefois, il y eut des sages tels que Sessen Doji, les bodhisattvas Jotai et Yakuo, et le roi Fumyo [qui tous offrirent leur vie pour exprimer leur reconnaissance]. Le premier se livra en pâture au démon, le deuxième vendit son sang et sa moelle, le troisième se brûla les bras, et le quatrième était prêt à se faire décapiter. Les simples mortels, à l'époque des Derniers jours du Dharma, tout en recevant les bienfaits des Trois trésors, négligent complètement la reconnaissance. Comment, dans ces conditions, pourraient-ils atteindre la bodhéité ?
Les quatre sortes de reconnaissance (Izu, le 16 janvier 1262 à Kudo Yoshitaka)

Ils témoignèrent alors de leur admiration envers Fukyo et le traitèrent avec le plus grand respect, l'honorant comme les divinités célestes honorent Taishaku, et l'admirant comme nous admirons le soleil et la lune. Mais ce fut insuffisant pour effacer la grande faute de leur opposition initiale, et ils furent condamnés à séjourner pendant mille kalpas dans l'enfer avici; et pendant deux cents millions de kalpa ils furent abandonnés par les Trois trésors.
Réfuter l'opposition au Dharma bouddhique pour se libérer de ses fautes passées (Sado, 1273 à Shijo Kingo)

Il [Le Sutra du Nirvana] dit encore que "Celui qui crée un mauvais karma dans cette vie souffrira inévitablement les tourments de l'enfer dans la vie prochaine. Cependant, s'il fait des offrandes aux Trois trésors, il évitera de tomber en enfer dans la prochaine vie, mais souffrira dans celle-ci de maux de tête, d'yeux ou de dos." Le Maka Shikan dit que "Même ceux qui ont commis de graves fautes d'opposition peuvent recevoir une rétribution allégée en cette vie. Ainsi, la maladie se présente quand le mauvais karma est sur le point d'être résorbé."
La Guérison des Maladies Karmiques (Minobu, 3 novembre 1275, à Ota Jomyo)

Au contraire, si une personne permet aux autres de s'éveiller à un tel enseignement et d'avoir foi en lui, il est leur père et leur mère, ainsi qu'un bon ami bouddhique. C'est une personne de sagesse. Après la disparition du Bouddha, en corrigeant les conceptions erronées et les théories nuisibles, elle permet aux autres d'entrer dans la Véritable voie, manifestant elle-même une foi pure dans les Trois trésors, et commettant des actes méritoires qui conduisent à l'Éveil."
La question à approfondir jour et nuit (Minobu, 28 jour du 8ème mois (1275 ?) à Toki Jonin.)

Je suis convaincu que le bienfait que me valent mes efforts est reconnu de tous, des Trois trésors du bouddhisme jusqu'à Bonten, Taishaku et aux divinités Nitten et Gatten. Par ce bienfait, je conduirai sans aucun doute à l'Éveil mes parents et mon maître défunt, Dozen-bo.
Traité sur la dette de reconnaissance (Minobu, le 21 juillet 1276, à Joken-bo et Gijo-bo)

Il est écrit dans le Sutra du Nirvana : "Ceux qui avanceraient une autre conception des Trois trésors, sachez bien qu'ils ne pourraient plus prendre refuge dans ces trois purs trésors ou compter sur leur protection. Ils seraient incapables d'observer le moindre précepte et pour finir, ils ne pourraient pas recueillir le fruit des auditeurs-shravakas, des pratyekabuddhas ou des bodhisattvas." (note)
Le troisième enseignement (Minobu, 1er octobre 1277, à Toki Jonin)

Au coeur des Montagnes neigeuses [Himalaya] vit un oiseau appelé Kankucho. Torturé par le froid cruel, il jure qu'à l'aube il construira un nid. Mais le jour levé, il dort pendant des heures dans la chaude lumière du matin, en oubliant sa promesse. Ainsi continue-t-il à gémir en vain toute sa vie. Il en va de même pour les êtres humains. Une fois tombés en enfer, suffoquant au milieu des flammes, ils n'ont d'autre souhait que de renaître en tant qu'êtres humains et font voeu de tout rejeter pour ne servir que les Trois trésors afin d'atteindre l'Éveil dans leur vie prochaine. Mais s'ils ont la rare chance de renaître sous forme humaine, sous le souffle violent des vents de la renommée et de la fortune, la lampe de la pratique bouddhique est facilement éteinte. Ils gaspillent sans hésiter leur richesse pour des choses futiles mais répugnent à faire la plus infime offrande au Bouddha, au Dharma et au Sangha. C'est extrêmement grave, car ils sont alors dominés par des messagers de l'enfer. C'est ce qu'illustre le proverbe "A faire peu de bien, on fait beaucoup de mal".
Lettre à Niike (Minobu, février 1280 à Niike Saemon no jo)

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