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       Extraits de gosho sur  | 
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Dans un pays où seuls des enseignements non 
          bouddhiques ont été jusqu'alors propagés,  il convient 
          d'utiliser le bouddhisme pour les réfuter. C'est ce que fit le 
          Bouddha en Inde en réfutant les principes des brahmanes ; Kashyapa Matanga et Zhu Fa-lan se rendirent en Chine et polémiquèrent avec les taoïstes ; et le prince Jogu,  né 
          ici,  au Japon,  vainquit Moriya par l'épée. Le même principe vaut à l'intérieur 
          du bouddhisme même. Dans un pays où il s'est répandu,  
          il faut combattre le Hinayana à l'aide des sutras du Mahayana,  
          comme le fit le bodhisattva Asanga lorsqu'il réfuta les enseignements du Hinayana pronés par Vasubandhu. 
          Dans un pays où il a été propagé,  il faut 
          réfuter le Mahayana 
          provisoire* en exposant le Mahayana 
          définitif* qui permit au Grand-maître*  de remporter la 
        victoire sur les Trois écoles de Chine du Sud et les sept écoles de Chine du Nord. Après le rêve 
          que fit une nuit l'empereur Ming,  
          de la dynastie des Han,  d'un 
          homme nimbé de lumière dorée [et après qu'il 
          eut envoyé des émissaires dans la région occidentale],  
          les deux sages Kashyapa Matanga 
          et Zhu Falan,  vinrent pour la première fois [en Chine] et 
          arrivèrent aux portes de Changan. De ce jour jusqu'au règne 
          de l'empereur Xuan-Zong,  de 
          la dynastie  Tang,  les enseignements 
          bouddhiques venus d'Inde se répandirent à travers toute 
          la Chine. A l'époque de la dynastie 
          des Liang,  le bouddhisme fut pour la première fois introduit 
          au Japon par le roi Songmyong,  du royaume coréen de Paekche. 
          Cela se produisit sous le règne de l'empereur Kimmei,  
          le trentième empereur de notre pays (note). 
          Depuis lors,  tous les sutras et les traités se sont largement 
          répandus et diverses écoles bouddhiques sont apparues 
      au Japon. Quinze 
        ans après les mille ans de l'époque du Dharma 
          correct,  au début de l'époque du Dharma 
            formel,  le bouddhisme se propagea vers l'est et fut introduit en 
        Chine. Pendant cent ans et plus,  au cours de la première période 
        de cinq cents ans de l'époque du Dharma formel,  les enseignements 
        bouddhiques venus d'Inde furent vigoureusement contestés par 
        les maîtres taoïstes de 
        Chine,  sans qu'aucune vérité incontestable permette de 
        les départager. Bien que parfois la question paraisse tranchée,  
        la croyance de ceux qui adhéraient au bouddhisme n'était 
        pas encore très profonde. S'il était apparu trop clairement 
        que les enseignements sacrés 
        du bouddhisme ne constituaient pas une doctrine unique mais qu'il fallait 
        distinguer entre Mahayana et Hinayana,  sutras provisoires et sutras définitifs,  
        enseignements exotériques et ésotériques,  
        cela aurait peut-être suscité des doutes et poussé 
        certains à se tourner vers les enseignements non bouddhiques. 
        C'est parce qu'ils redoutaient cela,  peut-être,  que les moines 
        bouddhistes Kashyapa Matanga et Zhu 
          Falan,  bien que conscients de ces différences eux-mêmes,  
    n'établirent pas de distinction entre Hinayana et Mahayana ni entre sutras définitifs et sutras provisoires lorsqu'ils introduisirent le bouddhisme en Chine.  En Inde,  au cours des mille ans qui 
          suivirent la disparition du Bouddha,  il y eut de grands érudits 
          tels que Mahakashyapa, Ananda, Ashvaghosha, Nagarjuna, Asanga et Vasubandhu,  
          qui entreprirent de propager le bouddhisme dans les cinq 
          régions de l'Inde. Et,  dans les premiers siècles qui 
          suivirent l'introduction du bouddhisme en Chine,  des hommes tels que Kashyapa Matanga et Zhu Falan,  
          les Savants-maîtres* Kumarajiva, Huisi, Zhiyi* et Zhanlan* écrivirent des commentaires et firent connaître l'enseignement 
          des sutras. Mais aucun d'eux ne conseilla jamais d'invoquer le Titre 
          du Sutra du Lotus de la même manière que l'on 
          invoque le nom du bouddha Amida. 
          Ils se contentèrent de le réciter eux-mêmes,  ou,  
          lorsqu'ils donnèrent des cours sur le Sutra du Lotus,  
      celui qui professait seul récitait [cette invocation,  le daimoku]. Les maîtres taoïstes,  en Chine,  trompèrent le peuple pendant plusieurs 
          centaines d'années. Mais,  lorsque les moines bouddhistes Kashyapa 
          Matanga et Zhu Falan les défièrent,  ils mirent le 
          feu à leurs propres écrits et ceux-ci,  qui devaient prouver 
      l'immortalité,  ont brûlé. En Chine, dans la septième 
        année de Yung-ping [64 av. notre ère], le deuxième 
        empereur de la dynastie des 
        Han postérieurs, Ming, 
        vit en rêve un personnage doré. Après quoi il envoya 
        en Inde dix-huit émissaires, parmi lesquels les lettrés 
        Cai-Yin et Wang-Zun, pour y rechercher le bouddhisme. Pour cette raison, 
        dans la dixième année de Yung-ping, deux sages du centre 
        de l'Inde, Kashyapa Matanga 
        et Zhu Falan 
        (Dharmaraksha) furent invités en Chine et traités avec le 
        plus grand respect. Des milliers d'adeptes du confucianisme 
        et du taoïsme, qui avaient jusqu'alors 
        présidé aux cérémonies impériales en 
        Chine, les jalousèrent et se plaignirent auprès de l'empereur. 
        Ce dernier décréta qu'un débat public aurait lieu 
        le quinzième jour du premier mois de la quatorzième année 
        de Yung-ping. Les taoïstes s'empressèrent d'élever 
        un autel en prenant cent divinités chinoises comme objet de vénération. 
        Et les deux sages venus d'Inde [Matanga 
        et Zhu Fan-lan] prirent pour objet 
        de vénération les reliques du Bouddha, une peinture représentant 
        Shakyamuni et cinq sutras 
        (note). D'après les documents 
        de ce temple, la statue qui y était enchâssée était 
        celle que le roi Songmyong avait envoyée à l'empereur Kimmei. 
        Les documents prétendent que cette statue fut transportée 
        à Nagano par Honda Zenko et enchâssée en 642 dans 
        un temple qui devait devenir le Zenko-ji. Toutefois, d'après le 
        Nihon Shoki (Chroniques 
        du Japon), la statue envoyée par le roi était celle 
        de Shakyamuni. Il est concevable que, avec l'émergence de l'école 
        Jodo, la statue d'origine ait été remplacée par 
        une statue du bouddha Amida.  | 
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