| 
    
       Extraits de gosho sur  | 
       | 
  |
|   Koguryo  | 
  |||
Le prince Shotoku était le fils du 
        trente-deuxième souverain du Japon,  l'empereur Yomei. 
        Alors qu'il avait six ans,  des hommes assez âgés arrivèrent 
        au Japon,  venant du royaume de Paekche et de Koguryo et de Chine. Le jeune 
        prince de six ans s'écria  : "Ce sont mes disciples  ! " 
        et de leur côté ces personnages âgés joignirent 
        les mains en signe de respect et répondirent : "Vous êtes 
        notre maître  ! " Ce fut un phénomène bien 
        singulier. L'empereur Tang Taizhong fut 
        un roi d'une grande sagesse dont le nom était connu dans le monde 
        entier et dont la vertu dépassait,  disait-on,  celle des Trois 
          Augustes et Cinq Empereurs de l'antiquité. Il régna 
        non seulement sur toute la Chine,  mais étendit son influence 
        sur plus de mille huit cents royaumes étrangers depuis Gaochang [à l'ouest] jusqu'à Koguryo [à l'est]. Il 
          avait la réputation d'avoir maîtrisé les enseignements 
          bouddhiques comme non bouddhiques. Puisque ce moine, Xuanzang,  
        était celui qui avait converti ce roi sage,  et parce qu'il bénéficiait 
          plus que quiconque de sa confiance et de ses faveurs,  aucun des maîtres 
          de l'école Tiantai  n'aurait 
          osé risquer sa tête en le contredisant. Si bien que les 
          principes véridiques du Sutra du Lotus furent négligés 
          et oubliés dans le pays entier. L'empereur Ojin,  connu aujourd'hui 
            comme le bodhisattva Hachiman,  
            fut le seizième souverain du Japon. L'empereur Ojin avait deux 
            fils : le prince Nintoku,  et le prince Uji. L'empereur choisit pour 
            lui succéder le plus jeune des deux fils,  Uji. Après 
            la mort de leur père,  Uji voulut laisser le trône à 
            son frère aîné qui le réprimandai,  en disant : "Comment peux-tu refuser d'obéir au testament de notre 
            père  ? " Ils discutèrent sans fin,  et trois 
            années passèrent sans que ni l'un ni l'autre n'accepte 
            le trône. Leur indécision fut cause,  pour le peuple,  
            de souffrances indescriptibles. C'était comme une malédiction 
            sur le pays,  et le prince Uji en vint finalement à penser : "Aussi longtemps que je serai en vie,  mon frère n'acceptera 
            pas le trone." Alors,  il se suicidai. Le prince Nintoku fut dévoré 
            de chagrin et sombra dans le désespoir. Voyant cela,  le prince 
            Uji revint à la vie afin d'encourager son frère,  puis 
            mourut à nouveau. On rapporte que lorsque Nintoku monta finalement 
            sur le trône,  le pays redevint paisible et reçut en tribut,  
            de la part des trois royaumes coréens de Silla, Paekche,  et Koguryo,  
    le chargement de quatre-vingt bateaux. L'empereur 
          retiré d'Oki [Go-Toba] 
          était le 82e souverain du Japon sous forme humaine. Régnant plus de deux mille ans après 
          l'époque de l'empereur Jimmu,  
          il était la manifestation humaine de la déesse Amaterasu. 
          Qui aurait eu l'audace de s'opposer à un souverain tel que lui  ? En outre,  de l'époque de l'empereur Kimmei (509-571) à celle de l'empereur 
          retiré d'Oki,  les divers grands principes et enseignements 
          ésotériques du bouddhisme,  en provenance de Chine,  
          de Paekche,  de Silla et de Koguryo,  ont été 
          respectés et pratiqués au Mont Hiei,  dans les temples To-ji, Onjo-ji,  dans les sept 
          temples majeurs de Nara et partout ailleurs au Japon. Cela dans 
          le but d'assurer la protection du pays et d'assurer la sécurité 
      de son souverain. Est-ce parce que les enseignements 
          de Fayun avaient reçu l'approbation 
          du Bouddha que pluie et fleurs tombèrent du ciel sur lui  ? En tout cas,  à cause de ces phénomènes extraordinaires,  
          le peuple de Chine en vint à croire que le Sutra du Lotus était peut-être inférieur aux sutras Kegon* et du Nirvana. 
          Ces commentaires de Fayun finirent 
          par être acceptés dans les royaumes de Silla, Paekche et Koguryo,  
          ainsi qu'au Japon (note),  où les gens finissaient 
          en général par adopter les opinions [qui prévalaient 
    en Chine.]  Parmi tous les bouddhas des dix directions,  
          seul le Bouddha Shakyamuni est doté de ces trois 
          vertus. C'est pourquoi,  même si tous les habitants du Japon 
          servaient le Bouddha Shakyamuni avec autant de respect qu'ils en manifestent 
          actuellement à l'égard du bouddha Amida,  
          parce qu'ils le placeraient sur le même plan qu'un autre bouddha 
          et le traiteraient de la même manière,  ils commettraient 
          encore une grave erreur. Par exemple,  si quelqu'un,  alors même 
          que son propre dirigeant est un homme sage,  se mettait au service du 
          roi d'un autre pays,  et si,  bien que vivant au Japon,  il rendait hommage 
          au roi de Chine ou de Koguryo en négligeant le souverain du Japon,  pourrait-on le considérer 
    comme un bon sujet du grand roi de son pays ?  | 
  |||
  | 
  |||
|   
  | 
    |||