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Extraits de gosho sur |
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Sushun Tenno |
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Au cours du
règne du 33e empereur Sushun,
le bouddhisme commença à se répandre à travers
le Japon, gagnant de l’ampleur pendant le règne du 34e souverain,
la princesse Suiko. Le Régent de ce dernier, le prince Shotoku,
contribua beaucoup à l’essor du bouddhisme, notamment grâce
à la promulgation de la Constitution en 17 articles (note),
basée sur l'enseignement bouddhique. Ce fut pendant son règne
que les écoles bouddhiques Sanron et Jojitsu ont été transmises au Japon pour la première
fois. Quand la
bataille commença, Moriya cria au prince : "Ce n'est pas moi qui lance cette flèche,
c'est la divinité de mes ancêtres, la grande divinité (note) enchâssée à Futsu que nous vénérons
depuis des générations." La flèche vola au
loin et atteignit l'armure du prince Shotoku qui riposta alors, en criant : "Ce n'est pas moi qui lance cette
flèche, ce sont les quatre Rois
du Ciel ! " Et il fit décocher une flèche
par un courtisan nommé Tomi no Ichihi. La flèche vola
très loin et toucha la poitrine de Mononobe
no Moriya. Hata no Kawakatsu fondit sur lui et le décapita.
Cet incident se produisit dans la période intermédiaire
entre la mort de l'empereur Yomei et avant l'arrivée au pouvoir de l'empereur Sushun. Après
que Sushun fut devenu le trente-troisième empereur, le prince Shotoku fit construire le temple Shitenno-ji dans lequel il déposa les reliques du Bouddha Shakyamuni. J'aimerai
relater un événement généralement gardé
caché. Dans l'histoire du Japon, deux empereurs furent assassinés.
L'un d'eux était le trente-troisième empereur, Sushun. Il était le fils
de l'empereur Kimmei et l'oncle
du prince Shotoku. Il convoqua
un jour le prince Shotoku et
lui dit : "On vous prête un sagesse sans égale. Examinez
Notre physionomie et dites-Nous ce que vous y voyez ! " Le
prince se récusa à trois reprises, mais l'empereur insista.
Alors, ne pouvant plus refuser, le prince examina avec respect la physionomie
de Sushun et déclara : "Il
est inscrit sur le visage de Votre Majesté que quelqu'un va L'assassiner." L'empereur changea de couleur. "Sur quels indices vous appuyez-vous pour affirmer
cela ? " demandai-t-il. Le prince répondit : "Je
vois des veines rouges dans vos yeux. C'est le signe que vous provoquerez
l'hostilité des autres." Sur ce, l'empereur demanda : "Comment
Notre Majesté peut-elle échapper à ce destin ? "
Le prince répondit : "Il est difficile d'y échapper.
Mais il y a des guerriers que l'on appelle les cinq grands principes
d'humanité. Tant que vous garderez ces guerriers à vos
côtés, vous ne courrez aucun danger. Les écrits
bouddhiques désignent ces guerriers du nom de "patience"
l'une des six paramitas." Pendant
un certain temps, l'empereur Sushun observa fidèlement la pratique de la patience. Mais, de nature
irascible, il viola un jour ce précepte quand un de ses sujets
lui fit cadeau d'un jeune sanglier sauvage. Il décrocha la boucle
qui retenait son sabre au fourreau, et le plongea dans les yeux du sanglier
en disant : "Voilà un jour ce que Nous ferons à cet
homme que Nous haïssons ! " Le prince Shotoku,
qui était présent, s'exclama : "Ah ! C'est effroyable,
effroyable ! Votre Majesté va sûrement éveiller
la haine des autres. Ces mots mêmes que vous venez de prononcer
seront le sabre qui va vous frapper." Le prince se fit sur l'instant
apporter des objets précieux qu'il partagea entre ceux qui avaient
entendu la remarque de l'empereur [dans l'espoir d'acheter leur silence].
L'un d'eux, néanmoins rapporta l'épisode au ministre Soga
no Umako. Umako, croyant
que c'était à lui que l'empereur vouait cette haine, persuada
Atai Goma, fils d'Azumanoaya no Atai Iwai, de tuer l'empereur. Ainsi,
même un souverain sur le trône doit veiller à ne
pas exprimer sans retenue ses pensées.
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