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Extraits de gosho sur |
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Penglai |
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Même les lettrés des Six
Écoles du bouddhisme ancien qui étudiaient
des enseignements du Mahayana comme du Hinayana, tels que
les sutras Kegon, * Hannya, Jimmitsu* et Agama* considéraient le Sutra du Lotus comme l'enseignement
suprême. C'était vrai pour les lettrés des écoles Tendai et Shingon et encore plus vrai pour les laïcs sans connaissance approfondie
du bouddhisme. [Par rapport au Sutra du Lotus] le pays était
comparable aux monts Kunlun, où il n'existe pas de pierre sans valeur, et à l'île
montagneuse de Penglai, où il n'existe pas de poison. Toutefois, dans les cinquante et
quelques années écoulées depuis l'ère de Kennin (1201-1203) jusqu'à nos jours, les moines Dainichi et Kakuan ont propagé les
enseignements de l'école Zen,
rejetant les divers sutras et postulant le principe d'un véritable
enseignement transmis en dehors des écrits bouddhiques, tandis
que Honen et Ryukan ont fondé l'école Jodo,
contredisant les enseignements du Mahayana
définitif* et fondant des écoles s'appuyant sur des enseignements
provisoires. En réalité, ils jettent des joyaux pour
ramasser des pierres, ils quittent la terre ferme pour monter dans les
airs. Pour ce qui est de notre pays, le Japon, voilà
plus de quatre cents ans que la doctrine des deux écoles, Tendai et Shingon, s'y est propagée.
Pendant cette période, on a généralement admis
que les capacités des quatre catégories de bouddhistes,
moines, nonnes, hommes et femmes laïques, convenaient parfaitement
au Sutra du Lotus. Tous, bons ou mauvais, sages ou ignorants,
peuvent connaître le bienfait continu jusqu'à la cinquantième
personne. On peut les comparer aux monts Kunlun,
où l'on ne peut trouver aucune pierre sans valeur, ou bien à
l'île montagneuse de Penglai,
totalement dépourvue de plantes vénéneuses. |
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