DICTIONNAIRE des TERMES BOUDDHIQUES français, japonais, chinois, sanscrit, pali Dix méditations de Zhiyi ou dix méthodes (jujo kampo) |
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1) la méditation sur la région de l'insondable (kan fushigi kyo). "La région de l'insondable" désigne la vérité d'ichinen sanzen et cette méditation est concrètement interprétée comme la triple contemplation de l'unité (isshin sangan). Elle consiste à voir qu'ichinen sanzen contient parfaitement trois mille dharmas. Cette pratique sous-tend les neuf autres. 2) la méditation pour faire naître la compassion. Apparition du cœur de rigueur et de compassion (jihi, shin) : on l’appelle également “ouverture véritable du cœur à l’Éveil ”. C'est la pratique de la rigueur et de la compassion avec les quatre grands vœux du bodhisattva pour critères. 3) la méditation pour goûter la sécurité dans le royaume de la vérité ou arrêt et examen habiles (gyoan shikan) : moyen permettant de stabiliser son esprit dans la nature du Dharma et de demeurer sereinement dans le principe d'ichinen sanzen. 4) la méditation pour éliminer tous les attachements : (hahohen). 5) la méditation pour discerner ce qui mène à la compréhension du véritable aspect de la vie (shoho jisso) et ce qui entrave cette quête. Distinction de ce qui guide et de ce qui obture (shiki tsusoku). 6) la méditation pour utiliser correctement les pratiques appropriées (shudo bon) : vérifier le niveau de réalisation de l’arrêt et examen au moyen des trente-sept pratiques pour obtenir l’Éveil. 7) la méditation pour surmonter les obstacles à l'Éveil en pratiquant les six paramitas. Elimination des fautes pour arrêter toutes pensées malsaines (taiji jokai) : rejeter les pratiques auxiliaires, faciles, mais qui constituent une entrave à l’Éveil. 8) la méditation pour reconnaître le stade de ses progrès. Connaissance du degré (chi ji i) : connaître son niveau dans la pratique, afin d’éviter de tomber dans l’orgueil. 9) la méditation pour stabiliser son esprit. Capacité d’être calme et patient (no an nin) : rendre son cœur serein afin de ne pas s’attacher aux diverses causes apparentes (en). 10) la méditation pour ôter les dernières barrières face à l'Éveil. Non-attachement aux enseignements : c’est se débarrasser des attachements aux enseignements inférieurs pour pénétrer dans le degré de la véritable nature du Dharma (Éveil ). Le système de pratiques formulé dans le Maka Shikan peut, dans l'ensemble, se diviser en deux catégories. L'une est une série de pratiques préliminaires appelées les "25 exercices préparatoires". L'autre, une série de pratiques permettant de saisir la véritable nature de la vie. Parmi les dix méditations, une importance particulière est attachée à la première, c'est-à-dire la méditation sur la région de l'insondable. Zhanlan catégorise les dix méditations selon les capacités du pratiquant. Celui dont les capacités sont supérieures, dit-il, peut comprendre le véritable aspect de la vie (shoho jisso) par la seule méditation sur le domaine de l'insondable ; celui dont les capacités sont moyennes peut atteindre ce but en pratiquant de la première à la septième méditation, et celui dont les capacités sont minimes doit pratiquer les dix méditations. |