Les
sages qui maîtrisent l'enseignement
parfait*
des sutras Kegon*,
Hodo*
ou Hannya*
peuvent faire atteindre aux défunts l'étape de musho honin.
C'est ce que signifie, dans le Sutra
du Nirvana, la phrase : "Son corps demeure celui d'un être
humain mais son esprit devient l'égal de celui du Bouddha."
Chunda est l'exemple d'une personne parvenue à
l'étape où l'on perçoit que rien ne naît ni
ne meurt dans le monde des phénomènes (musho honin).
[...] C'est pourquoi il est
dit dans le Sutra du Lotus : "Cette réalité
consiste en l'apparence (nyoze so), le corps du défunt ; la nature
(nyoze sho), l'esprit du défunt ; l'entité
(nyoze tai), le corps et l'esprit du défunt."
(réf.)
Il y est dit aussi
: "[Le Bouddha, ] ayant profondément maîtrisé
les deux sortes de phénomènes, rétributions négatives
et bienfaits, illumine avec impartialité les dix
directions. Le Corps subtil et pur
du Dharma est doté des trente-deux
traits caractéristiques..."
Dans cette dernière citation, les deux premières lignes
désignent l'étape où l'on perçoit que rien
ne naît ni ne meurt dans le monde des phénomènes (musho
honin) et les deux dernières, l'atteinte de la bodhéité
sans changer d'apparence (sokushin jobutsu). La fille
du Roi-Dragon illustre l'atteinte de la bodhéité sans
changer d'apparence, et Chunda illustre l'Éveil au fait
que rien ne naît ni ne meurt.
La consécration
des images sculptées ou peintes (1264
ou 1272 ou 1274 ou 1282) |