Tentative avortée d'exécuter Nichiren à Tatsunokuchi,  
          à l'ouest de Kamakura,  le 12 septembre 
          1271. Elle est décrite en détail dans le Shuju Onfurumai 
          Gosho (Sur le comportement 
          du Bouddha). Au début de cette année-là,  
          le Japon avait souffert d'une longue sécheresse et le gouvernement 
          avait ordonné au moine Ryokan,  du 
          temple Gokuraku-ji,  de prier pour obtenir 
          la pluie. Nichiren lui lança un défi,  disant que,  si les 
          prières de Ryokan étaient 
          efficaces dans les sept jours,  il deviendrait son disciple,  mais que,  
          si elles ne l'étaient pas, Ryokan devrait adopter la croyance dans le Sutra du Lotus. Ryokan accepta volontiers et débuta son rituel de prière mais,  
          au lieu de la pluie,  ce furent de grands vents persistants et destructeurs 
          qui se levèrent. Humilié, Ryokan refusa de tenir sa promesse. Au contraire,  il commença à 
          user de son influence auprès des épouses et veuves de 
          hauts fonctionnaires du gouvernement pour répandre de fausses 
          rumeurs sur Nichiren. Ce qui eut pour résultat la convocation 
          de Nichiren pour être interrogé par l'adjoint au chef des 
          affaires militaires et de la police,  Hei no Saemon,  
          le 10 septembre 1271. Nichiren saisit cette occasion pour faire des 
          remontrances à Hei no Saemon,  en 
          lui prédisant des luttes internes et une invasion étrangère 
          si le gouvernement le punissait injustement.  Hei no Saemon,  n'ayant aucun élément lui permettant 
          de prononcer lui-même une condamnation,  laissa partir Nichiren. 
          Mais,  dans l'après-midi du 12 septembre,  une décision 
          officielle fut prise à son encontre.  Hei no Saemon  et plusieurs centaines de guerriers se rendirent à 
          cheval à la résidence de Nichiren et l'arrêtèrent. 
          L'un des hommes,  Shofu-bo,  saisit le rouleau 
          du cinquième volume du Sutra du Lotus que Nichiren portait 
          dans sa robe et s'en servit pour le frapper au visage (le cinquième 
          volume comprend le chapitre 
          Kanji* 
          (XIII) qui prédit que les pratiquants fidèles 
          au Sutra seront attaqués à coups d'épées 
          et de bâtons et seront confrontés aux Trois 
          grands ennemis).  Hei no Saemon amena 
          Nichiren au bureau des conseillers du régent 
          où il fut accusé de trahison et condamné à 
          la peine d'exil sur l'île de Sado,  sous 
          la garde de Hojo Nobutoki,  le connétable 
          de Sado. Nichiren fut alors confié 
          à Nobutoki. Les hommes de  Hei no Saemon l'escortèrent de chez Nobutoki 
          chez Homma Shigetsura ,  l'intendant de Nobutoki           vice-connétable de Sado. Cependant,  Hei no Saemon décida de sa propre 
          initiative de faire décapiter Nichiren avant qu'il n'atteigne 
          ce dernier lieu. Ses hommes et lui quittèrent la résidence 
          de Nobutoki avec leur prisonnier,  tard 
          dans la nuit du 12 septembre. Alors qu'ils passaient près du 
          temple d'Hachiman à Tsurugaoka,  
          Nichiren fit des reproches au grand bodhisattva Hachiman 
          qui ne protégeait pas un fervent du Sutra du Lotus comme 
          il l'avait promis lorsque le Bouddha avait exposé le Sutra sur 
          le Pic du Vautour. Il envoya également 
          un messager auprès de Shijo Kingo,  
          qui accourut à ses côtés,  prêt à mourir 
          avec lui. Sur le lieu de l'exécution,  Nichiren récita daimoku avec le plus grand calme et réprimanda Shijo Kingo pour son chagrin en lui disant 
          qu'il n'existait de sort plus enviable que de donner sa vie pour le 
          Sutra du Lotus. Au moment où Nichiren allait être 
          décapité,  un objet lumineux traversa le ciel,  en provenance 
          du sud-est,  terrorisant les soldats au point qu'ils furent incapables 
          de procéder à l'exécution. Nichiren fut alors placé 
          sous surveillance dans la résidence de Homma 
          à Echi,  comme originellement prévu,  
          pendant un mois,  et,  le 10 octobre 1271,  il quitta Echi sous escorte pour le lieu de son exil,  à Sado.