DICTIONNAIRE des TERMES BOUDDHIQUES français, japonais, chinois, sanscrit, pali Sanron-shu École des Trois Traités |
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Le fondateur de l'école en Chine fut le moine Jizang (Kichizo) (549-623), auteur d'une oeuvre abondante. Ses doctrines se propagèrent tôt au Japon, peut-être même dès l'époque du prince Shotoku, par l'intermédiaire des maîtres coréens de ce dernier, mais la première transmission officielle de l'école au Japon fut l'oeuvre du moine coréen Hegwan (Ekan) du royaume de Koryo, disciple de Jizang, qui vint au Japon en 625 et s'installa au Gango-ji; il exposa les Trois Traités en présence de la cour. La seconde transmission fut l'oeuvre de Chizo, fils d'immigrés chinois et disciple d'Ekan, qui se rendit en Chine étudier auprès de Jizang et revint s'installer au Horyu-ji. La troisième transmission fut effectuée par Doji, disciple de Chizo, qui, après un séjour de dix-sept ans en Chine revint au Japon en 718 pour s'installer au Daian-ji Les deux principales branches de Sanron-shu, le Gango-ji-ryu et le Daian-ji-ryu, fusionnèrent en 875 avec la création du Tonan-in au Todai-ji par le moine Shobo (832-909), fondateur d'une nouvelle lignée, tout imprégnée d'ésotérisme (mikkyo), qui se maintint jusqu'à l'époque d'Edo. La doctrine Sanron affirme que, puisque tous les phénomènes n'apparaissent et ne disparaissent qu'en fonction de leur relation avec d'autres phénomènes, ils n'ont aucune réalité indépendante ou nature en soi et sont sans substance. L'école utilise la "voie du milieu des huit négations" (ni naissance, ni mort, ni cessation, ni permanence, ni uniformité, ni diversité, ni départ, ni retour) énoncée par Nagarjuna et soutient que la réfutation des conceptions dualistes ou unilatérales est elle-même la révélation de la vérité de la voie du milieu
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