DICTIONNAIRE des TERMES BOUDDHIQUES français, japonais, chinois, sanscrit, pali Nichimoku (1260-1333) |
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* * * Fils de Niida Goro Shigetsuna, Nichimoku est né, dans la province d'Izu, en 1260, la même année où Nichiren adressa le Rissho Ankoku Ron au gouvernement. Son premier nom était Tora-maru. A l'âge de 13 ans, il commença à étudier le bouddhisme. C'est en 1274, lors de sa rencontre avec Nikko, qu'il se convertit à la doctrine de Nichiren. En 1276, à l'âge de 16 ans, il entra au monastère du Mont Minobu où il fut ordonné moine. Il reçut alors le nom de Kunaikyo-no-kimi, avant d'être désigné, plus tard, sous le nom de Renzo-bo Nichimoku ("Nichimoku de Renzo-bo", d'après le nom du temple qu'il construisit). Au Mont Minobu, Nichimoku servit toujours Nichiren avec dévotion. On raconte qu'il allait chercher l'eau dans le torrent de la montagne et revenait en portant les seaux sur la tête, à tel point que le haut de sa tête était devenu concave. C'est la raison pour laquelle les portraits de Nichimoku montrent celui-ci avec une tête plate. Nichimoku était également excellent orateur. Au nom de Nichiren, il réfuta souvent des moines influents des autres écoles bouddhiques dans des débats publics. Nichiren le choisit également comme messager lorsqu'il envoya, de Minobu, sa deuxième lettre d'exhortation à la cour impériale, en 1282. Après la mort de Nichiren, Nichimoku suivit Nikko quand celui-ci quitta le Mont Minobu. Nichimoku fut à l'origine de l'installation de Nikko au Taiseki-ji. C'est l'oncle de Nichimoku, le seigneur Nanjo Tokimitsu, qui invita Nikko à sa résidence à Taiseki-ga-hara, Ueno, dans la province de Suruga, et construisit le Taiseki-ji pour lui en 1290. Il aida aussi à construire un autre temple pour Nikko, le Honmon-ji, à Omosu, à quelques kilomètres du Taiseki-ji. L'administration du Taiseki-ji fut confiée à Nichimoku et continua ensuite à revenir à un membre de la famille Tokimitsu. Dès que le temple du Taiseki-ji fut construit, Nichimoku bâtit le Renzo-bo, l'un de ses temples d'accueil. Selon l'école Fuji, le 10 novembre 1332, avant de mourir, Nikko transféra l'héritage entier à Nichimoku, ce qui comprenait aussi bien le Taiseki-ji que le Honmon-ji (actuellement le Kitayama Honmon-ji). A peine installé, Nichimoku voulut maintenir la tradition des remontrances à l'Empereur. L’année 1333 pouvait être considérée comme favorable car le gouvernement administré par les shogun s'effondra et la cour impériale reprit le pouvoir. Ce fut la 42ème et dernière exhortation portée par Nichimoku. Au début de novembre, il prit la route de Kyoto, où se trouvait la cour, accompagné par Nichizon et Nichigo. Il avait alors 74 ans. Avant de
partir, Nichimoku avait désigné Nichido
pour lui succéder. C'est sur la route de Kyoto qu'il mourut, de froid et de fatigue, le 15 novembre 1333, avant d'avoir
pu accomplir sa mission. Selon une tradition, il aurait promis que quiconque
ferait shakubuku à l'empereur du
Japon dans des vies futures serait sa propre réincarnation. Nichimoku n'avait succédé à Nikko que pendant neuf mois (7 février 1333 : mort de Nikko – 15 novembre 1333 : mort de Nichimoku), temps trop bref pour consolider la succession. Mais il avait été en charge de l'administration du Taiseki-jidepuis 1290 et avait dirigé à ce titre le Temple principal de la Nichiren Shoshu pendant plus de 40 ans. Il représente donc un maillon important dans l'histoire de la transmission aux débuts de l'école qui se réfère à Nikko. (Références) |