DICTIONNAIRE des TERMES BOUDDHIQUES français, japonais, chinois, sanscrit, pali Hei no Saemon-no-jo Yoritsuna (mort en 1293) |
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Fils
du général Taira no Sakadoki.
Noble japonais, haut fonctionnaire qui, durant la deuxième moitié
du XIIIe siècle, a servi successivement deux régents de
la famille Hojo, Tokimune
et Sadatoki. Il a le titre de jo
(une des classes des fonctionnaires du quatrième rang), garde
de gauche des portes (saemon no jo). Son
influence sur les affaires politiques était grande puisqu'il
était commandant en second des forces militaires et de la police
(le chef étant le régent lui-même). Avec Ryokan
et d'autres moines importants, il prit part aux persécutions
infligées à Nichiren et à ses disciples. En 1268,
quand le premier envoyé de l'empire mongol vint exiger du Japon
qu'il paie un tribut ou se prépare à être attaqué,
Nichiren envoya une pétition à Hei
no Saemon et à dix autres personnages importants, en soulignant
que sa prédiction d'une invasion étrangère faite
dans le Rissho Ankoku Ron
- était maintenant sur le point de se réaliser et en demandant
l'opportunité de défendre sa doctrine dans un débat
public. Hei no Saemon ignora cette pétition.
Le 10 septembre 1271, il convoqua Nichiren à la cour pour répondre
aux accusations formulées contre lui. Nichiren réfuta
les charges et réclama à nouveau un débat public,
en affirmant que le pays serait détruit si le gouvernement le
punissait. Ces paroles rendirent le fonctionnaire furieux, et, le 12
septembre, Hei no Saemon, à la tête
d'une troupe d'hommes armés, se rendit à Matsubagayatsu
et arrêta Nichiren. De sa propre autorité, il décida
de le faire executer. Il l'emmena cette nuit-là à Tatsunokuchi pour
y être décapité.
La tentative d'exécution échoua et Nichiren alors exilé
à Sado. Le 8 avril 1274, immédiatement
après le retour de Nichiren d'exil, Hei
no Saemon le convoqua à nouveau pour l'interroger sur
l'invasion imminente des Mongols. Nichiren renouvela ses avertissements
dont il ne fut tenu aucun compte |