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Extraits de gosho sur |
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Hojo Nobutoki |
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le 7e jour du 12e mois de la 10e année de Bun'ei [1273], une lettre de Hojo Nobutoki,
ancien gouverneur de la province de Musashi, parvint dans la province
de Sado. Dans ce document, authentifié
par son cachet, on lisait : "La rumeur court que Nichiren, le moine
exilé à Sado, prépare
un mauvais coup avec ses disciples. Des complots de ce genre sont totalement
inadmissibles. Désormais, ceux qui suivent ce moine devront être
sévèrement punis. Si certains persistaient et passaient
outre cet interdit, rapportez-moi leur nom. Ce document a valeur de décret."
Le moine Kan'e (note). Le 7e jour du 12e mois de la 10e année de Bun'ei. A Echi-no Rokuro Zaemon-no-jo. Cette lettre
prétend que je "prépare un mauvais coup". Les
brahmanes calomnièrent le Bouddha en disant que Gautama était une personne malfaisante. Moi, Nichiren, j'ai enduré
personnellement chacune des Neuf grandes épreuves. Notamment, le
massacre de nombreuses personnes de mon entourage, le fait de demander
l'aumône et de voir mon bol rester vide, et l'obligation de rechercher
des vêtements pour me protéger du vent froid. Toutes ces
épreuves ont été pour moi plus graves que celles
du Bouddha de son vivant. Les moines du Nembutsu se réunirent
et se dirent : "Si nous laissons les choses continuer ainsi, nous
allons mourir de faim. Déjà plus de la moitié des
habitants de la région, autrefois nos fidèles, ont été
convertis par ce moine. Par conséquent, si nous voulons survivre,
nous devons à tout prix l'éliminer. Comment faire ? "
YuiAmidabutsu, qui dirigeait les moines du Nembutsu,
ainsi que Dokan, un disciple de Ryokan et Shoyu-bo, dirigeants du Ritsu,
se rendirent en toute hâte à Kamakura ; arrivés là, ils se rendirent à la résidence
de Hojo Nobutoki, seigneur de
la province de Musashi. Ils lui dirent : "Si vous autorisez ce moine
à rester sur notre île, il n'y aura bientôt plus
un seul temple ou stupa debout, pas un seul moine ne sera épargné.
Il prend les statues du bouddha Amida et les jette au feu ou dans la rivière. De jour comme de nuit,
il grimpe au sommet des collines, fulmine contre le Soleil et la Lune,
et maudit le Régent. Sa voix retentit jusque dans les moindres
recoins de la province." Les ayant
entendus, Hojo Nobutoki déclara qu'il était inutile d'en
référer au Régent. Il donna personnellement l'ordre
d'expulser ou de mettre en prison toute personne, originaire de l'île
de Sado, qui suivrait Nichiren.
Il envoya également plusieurs lettres officielles contenant des
instructions similaires. Il le fit à trois reprises, de sa propre
initiative. Je ne décrirai pas en détail ce qui se passa
ensuite, vous pouvez l'imaginer. Certains furent jetés en prison
sur la seule accusation d'avoir été vus près de
ma demeure ; d'autres furent expulsés, leur femme et leurs enfants
arrêtés, parce que l'on présumait qu'ils m'avaient
fait des dons. Finalement, Hojo Nobutoki fit part au Régent des
mesures qu'il avait prises. Mais, contrairement à ce qu'il attendait,
le Régent émit un ordre de rémission, le quatorzième
jour du second mois de la onzième année de ère Bun'ei [14 février
1274], qui parvint à Sado le huitième jour du troisième mois [8 mars de la même
année]. lorsque je fus exilé sur l'île de Sado,
le gouverneur de la région et les autres dignitaires, respectueux
des intentions du Régent,
m'ont traité avec hostilité. Et les gens du peuple suivent
leurs ordres. De Kamakura, les
adeptes du Nembutsu et les moines
du Zen, du Ritsu et du Shingon ont envoyé
des instructions pour qu'il me soit impossible de revenir [de l'île
de Sado] ; et Ryokan,
du Gokuraku-ji, avec d'autres,
persuada Hojo Nobutoki, de promulguer
en son nom personnel des mesures encore plus répressives à
l'égard de Nichiren qui furent transmises à Sado par des disciples de Ryokan. Il semblait donc impossible que je puisse
rentrer indemne. J'ignore quel était le dessein du Ciel, mais
le seigneur et les fervents adeptes du Nembutsu ont surveillé jour et nuit mon ermitage afin d'empêcher
quiconque de venir me voir. |
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