Les persécutions que les autorités me font subir prouvent clairement que je suis le Pratiquant du Sutra du Lotus. Il est indubitable que la lune décroît et croît, et que la marée connaît flux et reflux. Dans mon cas également, puisque la rétribution négative s'est déjà manifestée, le bienfait doit nécessairement venir. A quoi bon, alors, me plaindre ? Le 12e jour de ce mois, à l'heure du coq*, j'ai subi la colère des autorités. Placé sous la surveillance du seigneur de Musashi, j'ai quitté Kamakura le 13e jour à l'heure du Boeuf [vers 2h du matin], pour être exilé dans la province de Sado. A présent, je me trouve à Echi, sur le domaine du seigneur Homma, sous la garde d'un certain Uma Taro, aux ordres du seigneur d'Echi, Homma Rokuro Zaemon-no-jo. Je resterai probablement ici pendant quatre ou cinq jours. Je comprends votre tristesse, mais, pour ma part, j'étais depuis le début préparé à cela, et je n'éprouve pas le moindre désir de me plaindre. Je regrette plutôt de n'avoir pas encore été décapité. Si, dans une existence passée, ma foi dans le Sutra du Lotus m'avait valu d'être décapité, je ne serais pas né dans la basse condition qui est la mienne en cette vie-ci. Puisqu'il
est dit dans le Sutra "encore et encore nous serons bannis
[en raison de notre fidélité au Sutra du Lotus]"(réf.)
c'est en endurant des persécutions répétées
que je peux effacer les graves offenses
que j'ai commises par le passé et, pour la première fois,
atteindre la bodhéité.
C'est donc de plein gré que j'ai choisi de m'engager dans ces
pratiques difficiles. Le 14e jour du 9e mois ARRIERE-PLAN
- Nichiren Daishonin écrivit cette lettre le 14 septembre 1271,
immédiatement après la Persécution de Tatsunokuchi.
Elle était adressée à Toki Jonin, fidèle
disciple, personne centrale et principal soutien d'un groupe de croyants
de la province de Shimosa pendant la persécution. En anglais : Letter from Echi |
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