Zhanlan ou Zhanran
ou Miaolo (711-782) Egalement appelé Honorable Jing-xi
ou le Grand-maître Jing-xi,
d'après son lieu de naissance. Sixième patriarche de la
lignée de l'école Tiantai en
Chine, en comptant à partir de Zhiyi.
Si l'on considère que Nagarjuna en
est le fondateur, Zhanlan devint donc le
neuvième patriarche. Originaire
de Jingxi dans le Jiangsu,
il est issu d'une famille de lettrés, les Qi.
A dix-sept ans, attiré par le bouddhisme contemplatif, il décide
de gagner le Zhejiang, région où
s'est developpée l'école Tiantai. Il réside dans un temple de Jinhua
durant trois ans puis devient le disciple de Xuanlang,
le cinquième patriarche, et, à trente-huit ans, il fut ordonné
moine. Durant près de
dix-huit ans, il se livre à une étude acharnée qui
lui permet de maîtriser les concepts les plus profonds de la pensée Tiantai. Il ne reçoit l'ordination
complète qu'à trente-huit ans. Il enseigne ensuite au temple Miaole-si (temple de la Joie Merveilleuse)
et la renommée qu'il y acquiert fait qu'on le désignera
plus tard sous le titre honorifique de Grand-maître
de la Joie Merveilleuse (Myoraku Daishi*,
Miaolo dashi). C'est d'ailleurs
ainsi que Nichiren l'évoque dans ses écrits. A cette
époque, les écoles Chan ( Zen),
Hua-yan (Kegon*),
Faxiang (Hosso)
et d'autres étaient florissantes, tandis que l'école Tiantai déclinait. Zhanlan réaffirma
la suprématie du Sutra du Lotus et écrivit des
commentaires sur les trois traités majeurs de Zhiyi,
ravivant ainsi l'intérêt porté au bouddhisme de Zhiyi.
Il est révéré comme le restaurateur de l'école.
Dans ses dernières années, il vécut dans le temple Guoqing-si (Kokusei-ji)
sur le Mont Tiantai, se consacrant à la propagation de la doctrine
de l'école. Il mourut au monastère Fo-long
sur le Mont Tiantai. Ses commentaires sur
les trois ouvrages majeurs de Zhiyi sont
intitulés le Hokke Gengi Shakusen,
le Hokke Mongu Ki et le Maka Shikan
Bugyoden Guketsu.
La relecture fondamentale qu'il mène sur ces ouvrages révèle
les différences philosophiques existantes entre les vues de cette
école et celles d'autres courants du bouddhisme qui avaient assimilé
sous des formes diverses certaines notions des premiers maîtres
du Tiantai. Dans son Kongobei
ron Zhenlan réfute l'assertion
de l'école Kegon* qui affirme que l'état
de bouddha est reservé uniquement aux êtres sensitifs.