DICTIONNAIRE des TERMES BOUDDHIQUES français, japonais, chinois, sanscrit, pali Kuon-ji |
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De la base de la montagne, on gravit ces 287 marches de pierre, appelées bodaitei, "L’escalier de la bodhéité", au milieu d’une forêt de cèdres, jusqu’à l’enceinte du temple. Si l’on grimpe plus haut pendant cinq kilomètres, on atteint le sommet du Mont Minobu, où se trouve le Okunoin "Sanctuaire profond", avec une statue de Nichiren. Le Mont Minobu a une hauteur de 1153 m. De là, on peut voir le Mont Fuji et l’océan Pacifique. L’histoire du sanctuaire, situé dans la
province de Kai,
commence en 1274. Le puissant du lieu, l’intendant-seigneur de guerre
(jito) nommé par le gouvernement militaire
du bakufu, le samouraï Hakiri Sanenaga,
qui avait été converti par Nikko
vers 1269, insista pour accueillir Nichiren après le retour d’exil
de celui-ci de l’île de Sado, et
son passage à Kamakura. Nichiren arriva
au Mont Minobu le 17 mai 1274 et, un mois plus tard, il s’installa
dans un ermitage bâti avec l’aide de Nambu
Sanenaga, dans la vallée à l’ouest du Mont Minobu. Le 24 novembre 1281, il quitta ce lieu pour une construction plus
importante, située à proximité, et désignée
sous le nom de Minobusan Kuon-ji, ou temple
Kuon-ji du Mont Minobu, le plus grand temple
dans lequel fut pratiqué, du vivant du fondateur, le bouddhisme
de Nichiren. Deux siècles plus tard, en 1475, lors d’une
nouvelle extension de l’établissement, les bâtiments
se révélant trop exigus, le Kuon-ji
fut déplacé un peu plus loin sur le site où se trouve
aujourd’hui le temple actuel. Après la mort de Nichiren, ses disciples se réunirent
et décidèrent qu’ils prendraient soin de sa tombe,
avec un roulement entre eux tous les deux mois. L’accord fut rapidement
négligé parce que les moines de Kamakura
étaient trop peu disponibles pour se rendre à Minobu. Nikko avait pris la direction du temple,
à laquelle, selon la version de l’école Fuji,
il avait été désigné expressément par
Nichiren lui-même peu avant sa mort, et il assurait avec ses disciples
l’entretien de la tombe du maître. Mais des tensions survinrent
entre Nikko et Minbu
Niko, un autre disciple de Nichiren. Niko
(1253-1314) était un disciple de confiance qui avait choisi de
rejoindre Nichiren lors de son exil dans l’île de Sado.
Il était venu ensuite assister Nikko,
qui l’avait désigné comme le responsable des études
(gakuto). Niko gagna progressivement la faveur de Nambu Sanenaga.
Selon la tradition de l’école Fuji,
héritière de Nikko, Hakiri Sanenaga aurait commis, avec le consentement de Niko,
dans un souci de compromis avec le gouvernement militaire de Kamakura,
et pour éviter les persécutions, quatre "actes d’opposition
au Dharma" : l’érection d’une statue du bouddha
Shakyamuni, un pèlerinage dans un sanctuaire shintoïste, des
dons à l’école Nembutsu, et la construction d’une
salle pour cette école. Ces actes suscitèrent le désaccord
de Nikko et entraînèrent son
départ. |
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