DICTIONNAIRE des TERMES BOUDDHIQUES français, japonais, chinois, sanscrit, pali shunya ou shunyata / ku |
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Le concept de non-substantialité entraîne principalement deux notions : la non-substantialité des personnes (nin-ku) et la non-substantialité des dharmas (ho-ku). La première implique qu'une entité vivante, n'étant rien d'autre qu'une union temporaire des cinq agrégats, ne peut avoir de soi absolu ; la seconde est que, parce que les dharmas ou éléments d'existence sont le fruit d'une production conditionnée, ils n'ont pas de nature individuelle immuable. Zhiyi, en analysant les divers enseignements bouddhiques, donne plusieurs autres définitions du concept de ku, L'enseignement du tripitaka (zokyo) analyse progressivement des entités ou constructions telles que le soi dans leurs éléments constituants ou dharmas jusqu'à ce qu'ils ne puissent plus être définis ni comme existence ni comme non-existence ; il s'agit du point de vue analytique de la non-substantialité (shakku, vacuité analytique). Par ailleurs, l'enseignement intermédiaire (tsugyo) dit que, parce que toute chose naît d'une production conditionnée, son existence est en elle-même non-substantielle (taiku, vacuité substantielle). L'enseignement spécifique (bekkyo) voit la non-substantialité comme une réalité distincte de l'existence temporaire (ke) et de la Voie du milieu (chudo) ; ce point de vue est appelé henku. L'enseignement parfait (engyo) révèle que la non-substantialité (ku) est unie d'une façon inséparable avec les réalités de l'existence temporaire (ke) et de la voie du milieu (chu), en énonçant que chacune de ces trois réalités comporte ces trois aspects en elle-même. Voir l'article de Matthieu Ricard https://www.youtube.com/watch?v=PkMffkTG0eU |