|
Cours du 25 septembre 2016 Foi pratique étude par Alice et Béatrice Les commentaires ci-dessous s'appliquent aux images du diaporama Image titre : Foi pratique étude, une image déjà familière mettant en évidence les objets et lieux de culte ainsi que les livres d'étude dont nous nous servons pour exercer notre foi, symbolisée par des mains jointes, par la pratique et l'étude. Aujourd'hui, Alice et moi vous proposons une synthèse de ce dont nous parlons depuis le début du mois de septembre, de moissonner en quelque sorte ce qui fut évoqué tout en y présentant de nouveaux éléments. Image suivante : Comme dit précédemment, ces 3 concepts sont des fondamentaux du
bouddhisme de Nichiren parce qu'on ne peut les dissocier les uns des autres ; parce qu'ils se
nourrissent les uns des autres : notre pratique est en effet une expression de notre foicroyance,
laquelle nourrit notre pratique, laquelle se nourrit elle aussi de notre étude. Il s'agit
donc là de principes et de faits interdépendants, qui ont besoin les uns des autres et n'existent
pas les uns sans les autres, raison du choix de ce triple anneau en acier. Comme
le rappelle le révérend Ryusho, ces 3 principes pourraient être représentés par des trépieds qui
nous permettraient de nous asseoir n'importe où, dans la neige aussi bien que sur un bateau en
pleine mer... Ce rappel étant fait, nous commencerons par nous pencher sur le dernier terme, gaku : l'étude, dont le sens peut être élargi à apprentissage, savoir, esprit de recherche, compréhension de l'autre, vue juste, c'est-à-dire appropriée à une situation donnée - le point le plus important selon l'enseignement de l'Octuple Chemin puisque porter un regard correct sur la vie et les événements permettra d'ajuster, donc de corriger notre compréhension et par là même de rectifier notre comportement. En étudiant les concepts bouddhiques, en lisant les écrits de Nichiren ainsi que des articles sur le Sutra du Lotus et autres commentaires explicatifs, nous nous éveillons progressivement à la grandeur de la pensée bouddhique. Nous la comprenons ainsi de mieux en mieux et apprenons à la sentir à l'oeuvre dans notre vie. Mais cette vision ajustée, ce regard perçant qui demande à s'exercer ne s'acquiert pas tout seul : il requiert un sévère esprit de recherche pour combattre notre propre obscurité fondamentale, source de toutes nos illusions, de doutes, inaptes que nous sommes à reconnaitre notre véritable nature, la bodhéité. Gaku est une activité qui exige alors de la bravoure, qui exige que nous combattions corps et âme contre nos propres troubles, contre ce Dai-Rokuten no mao ou Roi-démon du 6e Ciel dont la fonction diabolique est précisément d'empêcher les braves bodhisattvas que nous sommes à réaliser leur objectif. Rappelons-nous alors dans ces moments-là que nous ne sommes pas seuls, qu'avant d'atteindre l'Éveil, Shakyamuni fut lui aussi le sujet de fortes perturbations, son esprit ayant été dissipé par des forces intérieures voulant le faire renoncer à son objectif - l'Éveil. Nichiren également, après avoir déclaré publiquement la supériorité de Namu Myo Ho Renge Kyo, fut persécuté, exilé, banni, honni. Image des soleils : malgré leurs persécutions, quels rayonnement et splendide état de vie nos deux maîtres ont-ils cependant développé ! C'est cet état de vie que nous aussi cherchons à développer en étudiant. Etudier élève notre état de vie, nous permet de connaitre le bouddhisme et d'en parler. Au-delà de l'étude, telle qu'on la perçoit : étudier, c'est donc entreprendre une quête, à savoir rechercher ce qu'enseigne le bouddhisme pour réaliser une grande transformation intérieure qui transformera nos illusions, notre perception et notre conception de la vie et de nous-mêmes en acquérant la conscience d'un bouddha, c'est-à-dire en comprenant ce qu'a compris le Bouddha - "l'aspect réel des phénomènes" (réf.). "Etudier 20' par jour" recommande Ryusho,
étude qui peut elle-même parfois être menée pendant que nous récitons daimoku. Gyo, pratique : quand nous ouvrons notre butsudan et nous mettons à pratiquer, nous entrons dans la Tour aux Trésors en renouvelant la cérémonie de l'apparition de cette Tour et de son élévation dans les airs, telle qu'elle est décrite dans le Sutra du Lotus. De quels trésors est-il en réalité question ? Nichiren, dans sa Lettre à Abutsu-bo, les interprète comme les sept pratiques essentielles du bouddhisme : 1) écouter l'enseignement correct 2) avoir foi en lui 3) garder les préceptes 4) se concentrer 5) pratiquer assidûment 6) rejeter les attachements et 7) regretter ses erreurs en cherchant toujours à s'améliorer. Le 1e joyau, écouter, représente la condition
première de tout échange, de toute vie sociale. Cette capacité à l'écoute varie néanmoins d'une Image de Nichiren : Gyo, pratiquer, c'est non seulement lire les chapitres du Sutra du Lotus Hoben et Jijage recommandés par Nichiren et, bien entendu, réciter daimoku, mais c'est effectuer ces actions avec ferveur, comme si l'on voulait faire apparaitre du feu en frottant du bois mouillé, encourage Nichiren dans nombre de ses écrits. Pourquoi les renouveler 2 fois par
jour ? Dans la symbolique du bouddhisme, une journée équivaut à une vie. Et pour conclure ces 3 fondamentaux, la shinjin, la foi par le coeur précise le terme japonais, la
confiance dans les enseignements du Bouddha dont nombre d'entre eux commencent par
l'expression qui les rapporte : "
Ainsi ai-je entendu...", nous renvoyant ainsi au tout 1e des
joyaux de la Tour aux trésors : l'écoute de la nuit étoilée... |