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Extraits de gosho sur

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Kofuku-ji

Il y a longtemps, à l'ère Gennin [1224], les deux temples Enryaku-ji sur le Mont Hiei et Kofuku-ji à Nara soumirent à maintes reprises des pétitions au trône qui conduisirent à la rédaction d'un édit impérial et d'un décret du shogunat ordonnant que les planches d'impression du Senchaku Shu de Honen soient confisquées et amenées dans la grande salle de conférence du temple Enrakyu-ji. Là, elles furent brûlées en signe de reconnaissance à l'égard des bouddhas des trois phases de l'existence. De plus, on ordonna aux serviteurs attachés au temple de Gion de détruire la tombe de Honen à Kyoto. Par la suite, des disciples de Honen comme Ryukan, Shoko, Jokaku, Sassho et d'autres furent condamnés par le gouvernement à l'exil dans des régions lointaines et ne furent jamais graciés. Aussi comment pouvez-vous dire que personne ne s'est jamais plaint à ce sujet aux autorités  ? "
Rissho Ankoku ron (Kamakura-Matsubagayatsu, juillet 1260)

Les nombreuses erreurs de l'école Jodo sont imputables à Tanluan, Daochuo et Shandao, qui entraînèrent quantité de personnes dans des croyances erronées. Au Japon, Honen adhéra à leur enseignement et non seulement exhorta chacun à croire dans le Nembutsu, mais s'efforça de faire disparaître toutes les autres écoles bouddhiques de l'empire. Parce que les trois mille moines du Mont Hiei, ainsi que ceux des temples Kofuku-ji, Todai-ji et d'autres temples de Nara - en fait, tous ceux des huit écoles bouddhiques - tentèrent de mettre un terme à cela, les empereurs, l'un après l'autre, promulguèrent des édits, et le shogunat décréta des interdictions pour tenter d'arrêter la propagation de cet enseignement, mais en vain. Au contraire, ce mouvement se répandit de plus en plus, au point que l'empereur, l'empereur retiré, et le peuple dans son ensemble finirent par s'y convertir.
Le savant maître Chan-wou-wei (Kamakura, 1270 à Joken-bo et Gijo-bo)

De plus, durant le règne d’Antoku, le Premier Ministre (dajo-daijin), le nyudo Taira Kiyomori et les membres de son clan sollicitèrent le Grand-prêtre Myoun, du temple d’Enrakyu-ji sur le Mont Hiei, afin qu’il tienne le rôle de maître d’Etat et présentèrent au temple l'engagement manuscrit suivant : "De même que le clan Fujiwara fit du temple Kofuku-ji son propre temple clanique et officia au sanctuaire Kasuga en tant que sanctuaire clanique leur venant des temps les plus reculés, nous, le clan Taira, officierons au Enrakyu-ji comme en notre propre temple clanique et sanctuaire de Hie*."
[...] On dit qu'un asura qui avait essayé de tuer d'une flèche le soleil et la lune, tira cette flèche dans son propre oeil, et qu'un chien qui aboya après le roi des lions s'explosa le ventre. Le roi Virudhaka qui tua des disciples du Bouddha, mourut brûlé lors d'une beuverie à bord d'un bateau ; et Devadatta qui avait offensé le Bouddha, tomba vivant dans les flammes de l'enfer avici. Au Japon, Mononobe no Moriya qui détruisit la statue de bronze du Bouddha Shakyamuni doré a été anéanti par les flèches des quatre qrands Rois du Ciel ; le nyudo Taira no Kiyomori qui incendia les temples Todai-ji et Kofuku-ji de Nara souffrit d'une fièvre comme brûlé vif. Il est certain que c'étaient chaque fois de graves offenses. Mais au regard des persécutions de Nichiren tout cela paraît insignifiant. Si même ces fautes insignifiantes entraînèrent de tels punitions comment parler de la grave faute de la persécution de Nichiren. Ce sera tout à fait naturel que les divinités punissent ceux qui me persécutent.
Souverains de notre pays (Minobu, février 1275)

J'ignore ce qu'il en fut pendant les Sept règnes des divinités du ciel et les cinq règnes des divinités de la terre, mais tout au long des quatre-vingt-dix règnes des rois humains, depuis l'époque de l'empereur Jimmu jusqu'à nos jours, ou pendant plus de sept cents ans, depuis l'empereur Kimmei, personne n'a été plus haï que Nichiren, pour des raisons profanes aussi bien que religieuses. Mononobe no Moriya fit incendier des temples et des pagodes, et le nyudo Kiyomori fit détruire les temples Todai-ji et Kofuku-ji, mais les gens de leur clan n'ont pas nourri de haine à leur égard. Masakado et Sadato se rebellèrent contre l'empereur et le Grand-maître* Saicho* fut détesté par les moines des sept temples de Nara, mais il ne fut pas en butte à la haine des moines, des nonnes, des croyants et croyantes laïques du Japon tout entier.
Lettre à Ko-no ama Gozen (Minobu le 16 juin 1275 à Ko-no ama Gozen)

De bataille en bataille, Kiyomori vainquit tous les ennemis du pays. Il parvint ainsi peu à peu au poste le plus élevé du gouvernement, celui de Premier ministre de l'État. Il avait pour petit-fils l'empereur Antoku. Tous les membres de son clan étaient admis au palais et avaient obtenu des positions importantes. Kiyomori gouvernait à sa guise le Japon tout entier, avec ses soixante-six provinces et ses deux îles, et les gens se pliaient à sa volonté comme les plantes et les arbres s'inclinent sous un grand vent. Mais, devenu arrogant et bouffi d'orgueil, il en vint à mépriser les divinités et les bouddhas, et voulut soumettre les gardiens des sanctuaires et les moines bouddhistes. Ainsi, les moines du Mont Hiei et des sept temples principaux de Nara devinrent ses ennemis. Finalement, le 22e jour du 12e mois de la 4e année de l'ère Jisho (1180), il alla jusqu'à faire incendier deux de ces sept temples, Todai-ji et Kofuku-ji.
Sur les cérémonies d'urabon (Minobu, le 13 juillet 1279  ? (1277 ou 1280)

 

 

 

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