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Extraits de gosho sur |
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Soto'ori Hime |
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Ainsi,
même dans des écrits profanes et de peu de sagesse nous lisons : "Vous pouvez entreprendre à l'aube le parcours de la vie,
fier de la beauté de vos joues fraîches, mais, le soir, vous
ne serez plus qu'un amas d'os blanchis pourrissant sur la lande."(réf.) Vous vous promènerez peut-être en éblouissante compagnie,
avec des nobles de la cour, les cheveux coiffés avec l'élégance
des nuages, et les manches bruissant comme des flocons de neige ; les plaisirs
de ce genre, si l'on prend le temps d'y réfléchir, ne sont
rien de plus qu'un rêve dans un rêve. Finalement, vous devrez
reposer sous le tapis des herbes folles au pied de la colline, et tous
vos dais ornés de bijoux et vos tentures de brocard ne signifieront
plus rien pour vous sur le chemin d'après la vie. La beauté
tant vantée de Ono no Komachi et de Soto'ori Hime, semblable à
celle des fleurs, fut un jour éparpillée par les vents de
l'impermanence. Pour finir, Fan Kuai et Chang-Liang, malgré leur
maîtrise des arts martiaux, durent quand même subir les bâtons
des gardiens de l'enfer. Le vénérable Mahakashyapa était le plus fortuné des disciples du Bouddha. Les origines
faisaient de lui le fils du riche Nyagrodha du royaume de Magadha.
Le sol de sa demeure était couvert de mille tatami épais
de sept pieds. Chaque natte de moindre qualité y valait encore
mille ryo d'or. Les biens de la famille
comprenaient 999 charrues, d'une valeur de 1000 ryo d'or chacune, et 60 dépôts contenant chacun 340 koku d'or. C'est dire l'immensité de sa richesse. Du corps
de son épouse émanait une lumière dorée
perceptible seize lieues à la ronde. Sa beauté surpassait
même celle de dame Soto'ori Hime (note) au Japon et de dame Li en Chine. Mari et femme, désireux de rechercher
la voie, devinrent des disciples du Bouddha. |
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